Fureurs et cris de femmes

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Fureurs et cris de femmes
Format
Auteur
Date de parution
1989
Pays
France

Fureur et cris de femmes est un roman féministe de l'écrivaine gabonaise Angèle Rawiri publié en France en 1989.

Description[modifier | modifier le code]

Le roman évoque les frustrations de jeunes ayant vécu à l'étranger par rapport à certains blocages de la société gabonaise, comme le poids traditionnel des familles, les infidélités des hommes, mais aussi l'homosexualité féminine[1],[2].

Rawiri appartient à une nouvelle génération, post-indépendance, de romanciers africains, incluant une présence significative de femmes, ce qui se manifeste dans son roman par la substitution de la soumission des femmes dans la littérature traditionnelle à une prise de parole vue comme « virile » de sa protagoniste principale et une puissance d'agir qui préfigure l'agressivité émergente des femmes africaines dans les romans écrits par des autrices francophones africaines dans les années 1990[3].

Si l'aspect féministe de ses deux premiers romans Elonga (1980) et G'amèrakano au carrefour (1983) est parfois débattu, Fureurs et cris de femmes est unanimement rangé dans la catégorie des romans féministes par la critique[4].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le roman raconte l'histoire d'Emilienne une femme d'affaires qui a réussi professionnellement, mais qui dans sa vie privée souffre des infidélités de son époux et du traitement abusif que lui inflige sa belle-mère Eyang, et qui reste profondément traumatisée par le meurtre et le viol de sa fille. Déterminée à reconquérir son mari, elle est cependant manipulée par une cousine secrétaire, qui se rapproche d'elle tout en devenant la maîtresse de son mari[5]. Emilienne finit par jeter sa belle-mère et son mari à la porte, comportement tout à fait non conforme aux mœurs de sa société et son époque. Ainsi la reprise de sa puissance d'agir va de pair avec sa marginalisation sociale[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marie Volet, « Rendre la parole agissante. L'Afrique écrite au féminin depuis les années 1960 », sur uwa.edu.au (Université d'Australie-Occidentale)
  2. Viviane Boule, La construction identitaire du sujet dans les romans d'Angèle N. Rawiri et Jean Divassa Nyama, Université Paris-Est et École doctorale Cultures et Sociétés, Créteil (thèse), (présentation en ligne)
  3. a et b Pierre Fandio, « Mariama Bâ et Angèle Rawiri : Une autre vérité de la femme », Dalhousie French Studies, vol. 30,‎ , p. 171–178 (lire en ligne)
  4. (en) Cheryl Toman, Women writers of Gabon : literature and herstory, Lanham, Lexington Books, (ISBN 978-1-4985-3721-6 et 1-4985-3721-9, OCLC 964353450, lire en ligne), p. 22
  5. Odile Cazenave, « Rawiri, Angèle », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes,

Liens externes[modifier | modifier le code]