Faydit (croisade)

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Les faydits ou faidits sont les chevaliers et les seigneurs languedociens qui se sont retrouvés dépossédés de leurs fiefs et de leurs terres lors de la croisade des albigeois. Ils furent partie prenante dans la résistance occitane menée contre l'occupation et l'établissement des croisés venus du nord.

Les seigneurs languedociens qui étaient punis de faidiment pouvaient l'être pour deux raisons différentes. Soit ils étaient des croyants cathares et donc coupables directement d'hérésie, soit ils refusaient de prêter allégeance aux meneurs de la croisade, ce qui faisait d'eux (aux yeux des croisés) des protecteurs des hérétiques (ce qui était dans certains cas vrai, certains parfaits et parfaites étant parfois des membres de leur famille). Un seigneur ou chevalier puni de faidiment voyait ses terres mises en proie et pouvait donc se les faire confisquer par les croisés. De nombreux faydits ainsi pourchassés rejoignirent le maquis et prirent une part active dans la résistance à l'occupation de l'Occitanie par les croisés.

Le devenir de ces chevaliers fut très différent. En effet, on ne reste pas nécessairement faydit à vie. Certains moururent pour leurs terres ou s'exilèrent à la cour du roi d'Aragon, comme Géraud de Niort un temps.

D'autres cherchèrent aussi à faire la paix avec l'Église afin de recouvrer leurs terres et leurs droits en échange de promesses de combattre les hérétiques à leur tour ou alors de prendre la croix pour aller en Terre sainte comme ce fut le cas, par exemple, d'Olivier de Termes, de Bernard-Othon de Niort (qui alla jusqu'à Rome se faire absoudre par le pape).

Parmi les faydits célèbres, on compte : Raymond VI de Toulouse et son fils Raymond VII, Raimond Trencavel, Pierre-Roger de Mirepoix, le défenseur de Montségur et Olivier de Termes.

Liste de « faydits »[modifier | modifier le code]

De nombreux noms de chevaliers et seigneurs faydits sont parvenus jusqu'à nous. Une liste non exhaustive en est donnée ci-dessous.

Les faydits aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, plusieurs mouvements se revendiquent comme des héritiers faydits. En effet, des mouvements comme l'Oc Per Autonomia, ou encore le CRAV, prétendent être à leur tour des faydits dans le sens où ils se cachent dans les maquis d'Occitanie, ou qu'ils s'exilent pour mieux combattre ceux qu'ils considèrent comme envahisseurs des terres Occitanes

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gwenaëlle Moulins, " La Révolte de Narbonne ", dans Pyrénées Magazines Spécial Cathares 2007 (ISSN 1252-2783), été 2007
  2. Mahul, Cartulaire et Archives de l'ancien diocèse de Carcassonne, tome 1, réédition 1980, page 175.
  3. Pierre Clément (dir.), Roquefort de la Montagne Noire, Nouvelles éditions Loubatières, .