Eugène Woestyn
Abuffard Eugène Augustin Woestyn (Orléans, 1813 - Paris, 18 avril 1861) est un auteur dramatique, librettiste, poète, journaliste, chansonnier et écrivain français.
Biographie
Il rencontre Victor Hugo à 14 ans et lui fait lire ses poèmes[1]. Il devient ensuite critique et rédacteur au Figaro[2], et par sa profession, laisse dès 1840 une correspondance avec des auteurs comme Honoré de Balzac[3]. Il participe aussi au Journal du dimanche[4] à Paris ou entre autres au Gaulois[5], officie comme rédacteur en chef du Foyer (1843)[6] et laisse de nombreux articles parfois polémistes[7] qui l'ont amenés à une importante querelle avec Frédérick Lemaître[8]. En 1857, il devient aussi rédacteur en chef du Blason de l'Industrie française et en 1858 du Figaro-programme[9].
Ses pièces ont été représentées sur les plus grandes scènes parisiennes du XIXe siècle : Théâtre de la Porte-Saint-Martin, Théâtre de l'Ambigu-Comique etc.
Œuvres
- Essais poétiques, 1837
- Riens, poésies, 1838
- La voie sacrée ou les étapes de la gloire, drame militaire en 5 actes, avec Ernest Bourget et Hector Crémieux, 1839
- Bonaparte, ode, 1840
- Feuillets d'histoire dédiés au peuple, 1841
- Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, tirée des quatre Évangiles et traduite en vers français par Eugène Woestyn, ouvrage destiné à cultiver la mémoire des enfants dans les petits séminaires, les écoles chrétiennes et généralement toutes les maisons d'éducation
- Aux enfants de Paris. La Républicaine ou le Peuple est roi, cantate chantée par Adalbert, paroles d'Eugène Woestyn, musique d'Amédée Artus, 1847
- Montdidier, 1847
- Le livre du cellier et de la conservation des vins, 1852
- Le livre de la broderie, du crochet et du filet, 1852
- Le livre de la danse, 1852
- Le livre de la dentelle, ou Manuel de la dentelière, 1852
- Le livre de la parfumerie de famille, 1852
- Le livre de la pianiste et du plain-chant, 1852
- Le Livre de l'hygiène domestique, 1852
- Le livre des conserves et confitures, 1852
- Le livre du découpage à table, ou Manuel de l'écuyer tranchant, 1852
- Le livre de la coiffure, 1852
- Le livre de l'art du chant, 1852
- Le Livre des dames poètes depuis les premiers siècles littéraires jusqu'à nos jours, 1852
- Le livre des domestiques, 1852
- Le livre des jeux de salon, 1852
- Le livre des amusements de la veillée, 1852
- La Saint Napoléon au village, cantate patriotique, 1852
- La ferme de Kilmoor, opéra-comique en 2 actes, avec Alphonse Varney, 1852
- Histoire de la Saint-Napoléon, 1855
- Angleterre et France, avec Charles Duggé, odes, 1855
- Guerre d'Orient, les victoires et conquêtes des armées alliées, 2 vol., 1856
- Le Blason de l'industrie française. Verrerie, 1856
- Les Enfants du peuple, drames historiques, 1857
- Roi des îles, drame en cinq actes et huit tableaux, avec Jan Czynski, 1860
- Les Folies Nouvelles, avec Eugène Moreau, non daté
Bibliographie
- Joseph-Marie Quérard, La littérature française contemporaine: 1827-1849, 1857, p. 307 (Lire en ligne)
- Le Maitron, Dictionnaire Biographique Mouvement Ouvrier (Lire en ligne)
- T. J. Walsh, Second Empire Opera: The Théâtre Lyrique, Paris 1851-1870, 1981, p. 358
- Stéphane Vachon, 1850, tombeau d'Honoré de Balzac, 2007, p. 648
- Jean-Didier Wagneur, Françoise Cestor, Les Bohèmes, 1840-1870: Ecrivains - Journalistes - Artistes, 2014 (Lire en ligne)
Notes et références
- Florence Colombani, Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps, 2010, Lire
- Claire Blandin, Le Figaro, histoire d'un journal, 2014, Lire
- Roger Pierrot, Correspondance: Textes réunis, classés et annotés, 1966, p.98-99, 913
- Henri Gourdin, Léopoldine: L'enfant-muse de Victor Hugo, 2007, p.223
- Philippe Berthier, Stendhal en miroir: Histoire du stendhalisme en France, 2007, p.77
- Jean-Pierre Galvan, Les mystères de Paris : Eugène Sue et ses lecteurs, 1998, p.405
- Voir par exemple, Antoine Adam, Les fleurs du mal: Les épaves, 1959, p.339 Lire
- Christine Bouillon, Un acteur et son public: Frédérick Lemaître à Paris et en Provence, 2000, p.241
- Les Bohèmes, 1840-1870, voir bibliographie, p.580