Elizabeth Rowley

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 mars 2020 à 16:30 et modifiée en dernier par Jonathan1 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Elizabeth Rowley
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Parti politique

Elizabeth Rowley est l’actuelle chef du Parti communiste du Canada. Femme politique, écrivaine et activiste politique de longue date, Rowley a été conseillère scolaire dans l'arrondissement d'East York, à Toronto. Avant de devenir chef du PCC, Rowley était chef du Parti communiste de l’Ontario. Elle est membre de l'exécutif central du Parti communiste du Canada depuis 1978[1] et a fait campagne à de nombreuses reprises au municipal, au fédéral et au provincial. Rowley a été élue chef du Parti communiste du Canada en janvier 2016 par le Comité central du Parti, à la suite du départ à la retraite de Miguel Figueroa. Elle est la première femme chef du PCC.

Jeunesse et activisme

Née en 1949 en Colombie-Britannique, Rowley a fréquenté l'Université de l'Alberta à Edmonton et a milité activement au sein de la Ligue de la jeunesse communiste du Canada. Elle a rejoint le parti communiste en 1967. En tant que jeune militant, Rowley a fait campagne contre la Loi sur les mesures de guerre lors de la crise d’octobre 1970. Elle était la plus jeune candidate du Parti aux élections fédérales de 1972, faisant campagne sur des questions telles que les droits des femmes en matière de procréation, alors que l’avortement était illégale au Canada, et en appelant à mettre un terme à la guerre du Vietnam, dans laquelle le Canada était impliqué . Après avoir parcouru le pays et passé un peu de temps au Québec, elle s’est installée dans le sud de l’Ontario et a travaillé comme apprentie compositrice typographe et secrétaire à Windsor, où elle est devenue une organisatrice du Parti à l’échelle locale.

En 1975, elle est devenue organisatrice provinciale de l'Ontario et a déménagé à Hamilton. Là-bas, elle a participé à de nombreuses luttes syndicales pour la défense des emplois, l'amélioration des conditions de vie, les droits des travailleurs, l’égalité des femmes, les programmes sociaux et la souveraineté du Canada. Alors qu’elle faisait campagne pour interdire le Ku Klux Klan, l’appartement de Rowley fut détruit par un incendie criminel et l’année suivante, sa voiture fut la cible d’un attentat à la bombe.

En 1978, Rowley a siégé au Conseil de contrôle de Hamilton lors des élections pour le dernier poste de politicien dans cet organisme avant sa dissolution, à la veille des élections municipales de 1980. En début de campagne, le Service de la voirie et de la collecte des ordures ménagères de la ville avait officiellement demandé à Rowley de retirer ses affiches électorales des biens publics, en prétendant que l’endroit choisi violait le règlement municipal[2] Au cours de sa campagne, elle a plaidé en faveur d’une réduction des impôts fonciers pour les propriétaires, la construction de logements abordables et le tarif du billet d’autobus à 0,20 $. Elle a mentionné au Hamilton Spectator qu'elle s’opposait à toute fusion municipale, à l’agrandissement proposé de l'aéroport de Hamilton, au dépotoir de la rue Upper Ottawa et aux compressions budgétaires dans le financement de la culture.[3] Le soir des élections, Rowley a terminé en 6e position sur un total de 8 candidats et 13 320 votes.[4]

Combat pour la survie du PCC

Pendant le conflit interne au sein du Parti communiste, suite à la dissolution de l'Union soviétique, Rowley fut l'un des premiers militants à se voir expulser du Parti par le secrétaire général, George Hewison après s’être vigoureusement opposée à sa proposition d’abandonner le marxisme-léninisme en tant qu'idéologie et à liquider le Parti communiste de Canada au sein d’une formation élargie de gauche. En compagnie de l’ancien secrétaire du Parti, William Kashtan, Miguel Figueroa, Kimball Cariou ainsi que d’autres, elle a joué un rôle déterminant dans la lutte des membres pour faire échec aux tentatives de dissolution du PCC, au début des années 1990.

Une fois rétablie par les membres, Rowley a contribué à la direction d’une initiative visant à traduire en justice le groupe de Hewison, devenant ainsi la négociatrice principale pour un parti pro-léniniste. Le règlement juridique qui en a résulté a vu les actifs du parti se diviser en deux, le groupe léniniste est celui qui a conservé le nom du Parti. Plus de 15 % des membres ont également quitté le Parti lors de cette scission. Le Parti communiste a tenu un nouveau 30e Congrès central en 1991, au cours duquel Rowley a été réélue à la direction du Parti. En quelques années, le Parti avait entamé une nouvelle action en justice, cette fois pour préserver son identité à titre de parti politique enregistré. L'affaire Figueroa a été engagée, suite à l’enregistrement du Parti en 1993.

Chef du PCC Ontario et conseillère scolaire

Rowley est arrivée en Ontario en 1988, après avoir été élue chef du Comité ontarien du Parti communiste, l’une des premières femmes chefs d’un parti politique ontarien. Elle a dirigé le Comité ontarien du Parti communiste dans plusieurs campagnes, notamment contre le libre-échange, ainsi que lors des élections générales de 1990. Pendant de nombreuses années, Rowley s’est fermement opposée à l'ALENA et à d’autres accords commerciaux qui, à son avis, menacent les services publics, a promu l’éducation publique et l' assurance - maladie, ainsi que les droits civils les causes des travailleurs.

Au milieu des années 90, Rowley est devenue une puissante porte-parole du peuple contre les compressions imposées par le gouvernement conservateur Mike Harris en Ontario, notamment en ce qui concerne les Journées d’action en Ontario. En dépit de la chasse aux sorcières communistes du Maccarthysme, Rowley a été élue conseillère scolaire dans l’ancien arrondissement d’East York, quartier 2, à Toronto. Rowley a travaillé aux côtés de politiciennes débutantes telles que Gail Nyberg et Jane Pitfield de 1994 à 1997, à l’époque où le conseil d’administration a été fusionné. Après son mandat de conseillère scolaire, Rowley est revenue à la direction du PCC en Ontario. En 2001, elle a de nouveau été réélue au Comité exécutif central du Parti communiste du Canada et a également remplacé Hassan Husseini à la tête du Parti communiste ontarien, à peu près au même moment.

Depuis lors, Rowley est une chroniqueuse régulière pour le People's Voice, un journal de la classe ouvrière qui se décrit en tant que presse socialiste. Elle a également écrit de nombreux articles sur la résistance du public au Canada, traduits dans plusieurs langues et publiés dans le monde entier. [réf. nécessaire]. Rowley a pris la parole lors de conférences internationales et de forums progressistes en Europe, en Amérique et en Asie, et a représenté le Parti communiste du Canada à plusieurs reprises à la Réunion internationale des partis communistes et ouvriers. Elle s’est exprimée ouvertement sur des questions telles que les arrestations au Sommet du G20 à Toronto, l’administration Rob Ford, les droits des migrants et des immigrants à Toronto, en faveur d’un conseil scolaire unique et laïc, pour l’assurance automobile publique, pour la paix et la lutte contre le racisme, un mode de scrutin proportionnel plurinominal et bien plus.

Chef du PCC

Rowley a été élue chef du Parti par le Comité central du PCC lors d’une réunion à Toronto du 30 au 31 janvier 2016. Ce changement de leadership a suivi le départ à la retraite de Miguel Figueroa, qui a dû quitter son poste pour des raisons de santé, après 23 ans de service au Bureau. Bien qu’elle ne soit pas la première femme à faire partie de la direction du PCC, elle est la première à diriger le PCC.[5] Le printemps dernier, Rowley a effectué une tournée dans 15 villes au Canada pour s’adresser aux membres et sympathisants du PCC, en vue du 38e Congrès central du Parti, et pour mener la campagne du PCC contre l'Accord de partenariat transpacifique.

Vie privée

Rowley épouse un métallurgiste au milieu d’une grève de 125 jours à Hamilton Stelco en 1981. Elle est la mère de deux enfants adultes. Dans ses temps libres, Rowley aime jardiner chez elle à East York, Toronto.

Résultats électoraux

Notes et références

  1. « Elizabeth Rowley », CBC, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  2. "Remove signs, hopeful told," Hamilton Spectator, Tuesday, November 7, 1978, pp. 7.
  3. "Eight seek election to board of control: Rowley," Hamilton Spectator, Friday, November 18, 1976, pp. 25.
  4. "Who won in your ward" Hamilton Spectator, Tuesday, November 14, 1978, pp. 9
  5. http://communist-party.ca/statement/2031#more-2031
  6. « Archived copy » [archive du ] (consulté le ) Communist Party press release
  7. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )