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la « double couronne » (sḫm.ty, Pschent, littéralement les deux puissantes) qui associe la couronne blanche oblongue (Ḥḏ.t, Hedjet ou Šmˁs), de l'ancien royaume du Sud (Haute-Égypte) et la couronne rouge, plate à fond relevé (Dšr.t, Desheret ou Mḥ(w)s), de l'ancien royaume du Nord (Basse-Égypte)
La dualité occupait une place si importante dans la pensée égyptienne, qu'il existait un nombre grammatical particulier pour la représenter : le « duel » (qui s'ajoute au singulier et au pluriel). Ce nombre, ayant des caractéristiques distinctes du pluriel, est utilisé pour tous les mots ou notions allant par paires : les bras, les yeux, les obélisques, etc. Le duel est signifié par l'ajout d'un suffixe particulier au nom : .wy au masculin et .ty au féminin (l'accord de l'adjectif est, lui, généralement omis). À noter que la dualité peut également être marqué par le doublement du hiéroglyphe déterminatif (forme généralement qualifié d'« archaïque »).
Le triel n'est pas attesté en égyptien et un triplement du hiéroglyphe déterminatif représente le pluriel[3].