Discussion:Bataille d'Ouessant (1778)

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J'ai mis en place le lien vers les doc communs non utilisés. Il existe dans l'article en anglais, mais je n'ai pas réussi à le transférer dans l'article en français. Le "common" reste vide. Si quelqu'un de plus doué réussit l'opération, merci d'avance ! AYE R

✔️ --Lvcvlvs (discuter) 14 décembre 2013 à 13:50 (CET)[répondre]

Lecture du rapport de l'amiral d'Orvilliers sur l'affaire du duc de Chartres[modifier le code]

Je ne saurais développer davantage, dans le corps de l'article, le commentaire que j'ai ébauché sur le rapport du comte d'Orvilliers concernant la conduite du duc de Chartres, mais je peux expliquer ici davantage les raisons multiples qui créent, passage après passage, la perplexité du lecteur. 1°) "Il n'est pas extraordinaire que ce mouvement (...) n'ait pas été saisi" : voilà un commentaire bien stupéfiant, alors que tant d'amiraux se sont plaints sans détours qu'au cours des batailles leurs ordres ne fussent point correctement exécutés. À bord du Saint-Esprit, qui était à cet instant sorti du combat puisqu'il était entré au contact le premier, tous les yeux des officiers devaient être tournés vers le reste de la flotte, le vaisseau amiral en particulier (sans parler des vigies dont c'était la mission unique de surveiller les signaux). Le signal de d'Orvilliers ne pouvait pas ne pas être vu et compris et surtout l'amiral ne pouvait pas ne pas considérer comme une faute grave de ne pas avoir été obéi. 2°) "Ce prince admirable est venu me passer à la poupe", comme si ç'avait pu être une affaire de dix minutes ... Mais le Saint-Esprit était à l'extrême nord de la ligne, en tête de l'escadre bleue, tandis que d'Orvilliers était emmêlé au cœur de la bataille. Il est proprement inconcevable, dans ces conditions, de venir faire un petit tour près du vaisseau amiral, en abandonnant, fût-ce momentanément sa propre escadre, puis de revenir à sa place, comme lors d'une promenade nautique. C'est probablement l'incongruité de cette hypothèse qui fit écrire par certains, pour trouver un peu de vraisemblance, que Chartres avait envoyé un canot. Mais d'Orvilliers écrit qu'il vint lui-même ... 3°) "en passant sous le vent de l’ennemi pour lui ôter l’avantage de sa position" : là encore incongruité. Tout le temps qu'ont duré les batailles navales à la voile, l'avantage de la position a appartenu à celui qui savait se placer au vent. Passer sous le vent - ce qui peut être justifié, comme en cette occurrence, par une opportunité tactique - c'est d'abord perdre l'avantage de la position (comme on sacrifie une grosse pièce aux échecs pour obtenir un gain supérieur). Mais qu'on regarde la position des flottes d'un point de vue de tactique immédiate ou plus globale, à l'instant considéré, la flotte rouge de Keppel n'avait pas l'avantage de la position. Il ne pouvait donc être question de la lui "ôter". Conclusion : d'Orvilliers écrit un rapport qui, respectueusement, ridiculise le duc de Chartres. Il le truffe cependant, à l'intention des lecteurs ayant un minimum de bon sens, de considérations qui indiquent qu'en ce qui concerne le déroulement de la bataille, il raconte n'importe quoi. Ceci incite logiquement à penser que d'Orvilliers a reçu l'ordre d'écrire un rapport disqualifiant le duc de Chartres et le fait, manifestement, à contrecœur. C'est parce que l'intrigue de cour est évidente que Chartres ne cherche pas à lutter contre la calomnie (il l'eût sans doute fait s'il ne se fût agi que d'un potin, dirions-nous aujourd'hui, journalistique). Louis XVI, également, laisse faire. L'enquête dont il a chargé des Cars n'est que pour satisfaire sa curiosité personnelle. Mais cette enquête a un inconvénient pour lui : elle est connue, on sait que le Roi sait et laisse faire. Le ressentiment du duc n'est pas contre un souverain inattentif, mais contre un cousin qui l'a, en toute connaissance de cause, laissé salir. On comprend un tout petit peu mieux le retour de flamme de 1793 ... Glidepil (discuter) 6 juillet 2015 à 10:32 (CEST)[répondre]