Diaspora grecque au Cameroun

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Gréco-camerounais
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Église grecque de Yaoundé

Populations importantes par région
Drapeau du Cameroun Cameroun 300[1]
Autres
Régions d’origine Grèce
Langues Français
Grec
Langues locales[2]
Religions Églises orthodoxes de culture grecque

La diaspora grecque du Cameroun compte environ 300 personnes[1], vivant essentiellement dans la capitale, Yaoundé. Cette ville se trouve également être le siège du l'archidiocèse du Cameroun et de l'Afrique centrale[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La dynamique migratoire des Grecs vers le Cameroun reflète une évolution en deux phases principales[2]. La première, dans les années 1920, a vu l'arrivée de Grecs originaires du Pont-Euxin et de l'Asie Mineure, tandis que la seconde, après la Seconde Guerre mondiale, a été marquée par l'immigration issue de la Macédoine orientale, de Thrace et du Dodécanèse. La croissance de la communauté grecque a été accentuée par l'émigration des Grecs d'Égypte après 1955, fuyant la politique de nationalisation de Nasser[2]. Jusqu'au milieu des années 1980, le Cameroun a été considéré comme un modèle de développement en Afrique, attirant davantage de Grecs, dont le nombre atteint environ 3000 ressortissants vers 1970[2]. Cependant, la crise économique post-1985 et la dévaluation du franc CFA en 1994 ont entraîné son déclin démographique, la communauté comptant actuellement environ 300 individus, certains vivant à l'étranger et supervisant leurs affaires au Cameroun périodiquement[2].

Les motivations principales de la présence grecque en Afrique étaient d'ordre économique, avec un accent sur le commerce des produits agricoles à haut rendement et l'introduction de produits transformés dans les centres urbains[2]. L'activité économique des Grecs en Afrique, centrée sur les plantations, l'exploitation minière et forestière, ainsi que le commerce général, était étroitement liée à l'importation d'équipements électriques, de tissus et d'articles divers. Les Grecs opéraient en tant que grossistes, utilisant des intermédiaires, souvent des immigrés saisonniers, pour négocier et acheter des produits agricoles, établissant des relations complexes avec les autochtones. Bien que les Grecs aient voulu maintenir une relation amicale avec la population camerounaise, la perception que celle-ci a d'eux varie, certains les considérant au même titre que les colons français[2].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'immigration grecque au Cameroun a progressé de façon continue jusqu'à la période 1961-1970. Ce n'est qu'à parti de la période 1991-2000 que le nombre des départs dépasse celui des arrivées[2].

Évolution de la population
AnnéePop.±%
1951500—    
19631 500+200.0%
19692 500+66.7%
19782 000−20.0%
19842 000+0.0%
19871 300−35.0%
19931 300+0.0%
1999500−61.5%
2002300−40.0%

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c https://www.mfa.gr/en/blog/greece-bilateral-relations/cameroon/
  2. a b c d e f g et h Métaxidès, Nicolas A., « Les Grecs du Cameroun, une diaspora d’entrepreneurs (1950-2007) », Revue européenne des migrations internationales, Université de Poitiers, no vol. 26 - n°2,‎ , p. 169–189 (ISBN 978-2-911627-55-2, ISSN 0765-0752, DOI 10.4000/remi.5152, lire en ligne, consulté le ).