Diana Aga

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Diana Aga
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université du Kansas (doctorat) ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
University at Buffalo - North Campus (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Médaille Schoellkopf ()
Faculty Early Career Development (CAREER) Award (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Diana S. Aga est une chimiste philippino-américaine qui est titulaire de la chaire Henry M. Woodburn à l'Université d'État de New York à Buffalo. Ses recherches portent sur la présence de contaminants dans les eaux souterraines. Elle a reçu la médaille Schoellkopf 2017 de l'American Chemical Society en reconnaissance de ses travaux en chimie environnementale[1].

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Aga est née aux Philippines. Enfant, Aga voulait être inventeur[2]. Elle a finalement étudié la chimie agricole à l'Université des Philippines à Los Baños, d'où elle a obtenu son diplôme en 1988[2]. Aga a déménagé aux États-Unis pour ses études supérieures, où elle a rejoint l'Université du Kansas en tant que doctorante. Son travail de doctorat portait sur les applications des tests immunologiques en agrochimie[3]. Au cours de ses recherches, elle a identifié un métabolite de pesticide présent dans les eaux souterraines[2]. Après avoir obtenu son doctorat, Aga a travaillé brièvement pour le Institut d'études géologiques des États-Unis[4]. En 1996, elle s'installe en Suisse, où elle passe deux ans en tant que chercheuse postdoctorale à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Au début de sa carrière, Aga s'est intéressée à la chimie environnementale et a rejoint la division agricole de Bayer[4].

Recherche et carrière[modifier | modifier le code]

Après un bref passage dans l'industrie, Aga retourne dans le monde universitaire et elle est nommée à la faculté de l'Université d'État de New York à Buffalo[2]. Peu de temps après avoir commencé sa carrière universitaire, Aga a reçu un prix CAREER de la National Science Foundation (en)[5]. Ses recherches ont examiné le rôle des pesticides et s'ils aidaient ou nuisaient aux cultures[2]. Elle a étudié en profondeur la présence de contaminants dans le sol et les eaux usées[6].

Les stations d'épuration abritent des bassins de rétention dans lesquels les bactéries sont régulièrement exposées aux antibiotiques qui pénètrent dans les égouts après avoir été expulsées par l'homme[7]. Cette exposition peut rendre les bactéries résistantes aux antibiotiques, soit par désactivation des médicaments, soit par échange d'ADN[7]. Aga a travaillé pour caractériser et éliminer les antibiotiques des eaux usées[7]. Ces efforts visent à prévenir la propagation de la résistance aux antibiotiques et la multiplication des superbactéries[8]. Elle a évalué les niveaux d'antibiotiques en Suisse, en Inde, aux Philippines et aux États-Unis ; c'est-à-dire des endroits avec/sans pratiques avancées de traitement de l'eau et qui ne nécessitent/ne nécessitent pas d'ordonnance pour acquérir des antibiotiques[7]. Aga pense que les nanomatériaux peuvent offrir une opportunité d'éliminer en toute sécurité et efficacement les antibiotiques et les gènes résistants dans les eaux usées[7],[9].

Aga a également étudié la composition chimique des retardateurs de flamme bromés (polybromodiphényléthers, BDE), des produits chimiques toxiques qui peuvent provoquer des lésions cérébrales, un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et des lésions de la thyroïde[10]. Ces BDE sont rejetés dans l'approvisionnement public en eau, s'accumulent dans la chaîne alimentaire et finissent par atteindre les humains par le biais de la viande et du poisson[10]. Elle a montré que les enzymes du corps humain peuvent décomposer ces BDE en une forme hydroxylée plus dangereuse[10].

Agar est rédactrice en chef du Elsevier Journal of Hazardous Materials[11].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Diana Aga » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) « Diana Aga to receive Schoellkopf Medal », www.buffalo.edu (consulté le )
  2. a b c d et e KORNBERG 10/28/02 5:00am, « Up Close and Personal With UB Professor Diana S. Aga », www.ubspectrum.com (consulté le )
  3. (en) Diana S Aga, « Analytical applications of immunoassays in environmental and agricultural chemistry: study of the fate and transport of herbicides », (OCLC 43821680)
  4. a et b (en) « Diana S. Aga », arts-sciences.buffalo.edu (consulté le )
  5. « NSF Award Search: Award#0233700 - CAREER: Immunochemical Techniques for Investigations on the Occurrence and Fate of Agrochemicals in the Environment », www.nsf.gov (consulté le )
  6. « Emerging contaminants to be examined by UB professor at seminar | Fredonia.edu », www.fredonia.edu (consulté le )
  7. a b c d et e (en) « Diana Aga: Faculty Expert in Chemical Pollution - University at Buffalo », www.buffalo.edu (consulté le )
  8. (en) « Cleaning up a breeding ground for antimicrobial resistance », www.buffalo.edu (consulté le )
  9. « Water Treatment », thewaternetwork.com (consulté le )
  10. a b et c (en) « Shedding light on potential toxins that lurk in blood and breast milk », www.buffalo.edu (consulté le )
  11. « Journal of Hazardous Materials », Science of the Total Environment, vol. 3, no 4,‎ , p. 377 (DOI 10.1016/0048-9697(75)90070-4, Bibcode 1975ScTEn...3..377., lire en ligne)
  12. a b et c (en) « Diana S. Aga », Conference on World Affairs, (consulté le )
  13. « Awards », www.nywea.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]