Dharmakāya
Dans la pensée bouddhique, le Dharmakāya (skt.), corps de la Loi, est un des trois corps (Trikāya) du Bouddha[1], son corps ultime, que seuls les êtres éveillés peuvent percevoir.
Dans le bouddhisme ancien
[modifier | modifier le code]Dans le canon pali est mentionné un dhammakaya : il s'agit du corpus des enseignements et non pas d'un corps à proprement parler[2]. Il subsiste après la mort d'un bouddha, puisqu'il est encore possible de profiter des enseignements qui eux, subsistent.
Selon l'école Sarvastivadin, le dharmakāya est un corps de phénomènes purs : le « dharmakāya aux cinq membres », constitué de cinq agrégats (skandha) supra-mondains.
Dans le Mahāyāna
[modifier | modifier le code]C'est le corps d'essence, le corps spirituel ou l'esprit lumineux, purifié de toutes formes de souffrances. Tous les agrégats sont purs, le corps et l'esprit ne sont plus dissociés, ils forment un tout dans lequel toute forme de dualité a disparu. C’est le Corps de la Loi à laquelle le bouddha s’est éveillé[3].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, , 1276 p. (ISBN 2-221-01258-5)
- Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Seuil 2001
- Dhammakaya Foundation
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr, The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton (N.J.), Princeton University Press, , 1304 p. (ISBN 978-0-691-15786-3 et 0-691-15786-3, présentation en ligne), p. 246.
- Ibid.
- Bibliothèque du bouddhisme, « Glossaire » (consulté le )