De Bazelaire

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De Bazelaire est un constructeur automobile français, fondé en 1907 par Fernand de Bazelaire, ingénieur civil.

Histoire[modifier | modifier le code]

Né à Briey (Meurthe-et-Moselle) le , d’une ancienne famille lorraine, Fernand de Bazelaire était le fils de Maximilien Adrien de Bazelaire de Saulcy (1852-1901), ancien élève de l’École polytechnique [1], officier du génie, et d’Adrienne de Crevoisier d’Hurbache. Marié à Henriette Grout de Beaufort [2], il eut sept enfants [3].

Fernand de Bazelaire travaille quelques années chez Grégoire avant de créer, en 1907, la marque d’automobiles qui portera son nom [4]. La société des Automobiles F. de Bazelaire était installée rue Gager-Gabillot, à Paris (15e) et produisit, entre 1907 et 1928, environ 30 différents modèles d’automobile. Le magasin d’exposition de la marque était sis au 86 avenue des Ternes, à Paris (17e).

La marque De Bazelaire cessa son activité en 1928, date à laquelle son fondateur rejoignit le constructeur Delahaye.

Membre de la Société des ingénieurs civils de France [5], Fernand de Bazelaire meurt le .

Modèles d'automobile[modifier | modifier le code]

Le premier modèle d'automobile De Bazelaire, produit en 1907, était une voiturette de course bicylindre de 1 100 cm3.

En 1908, la production se développa avec la construction d’une voiturette de tourisme bicylindre de 1 100 cm3 [6], un modèle bicylindre de 1 700 cm3 et une voiture quatre cylindres de 2 000 cm3. En 1910 apparaît une automobile six cylindres de 2 500 cm3, équipée, à partir de 1913, d’un moteur Fischer.

À partir de 1914, plusieurs modèles quatre cylindres furent produits qui étaient équipés de moteurs Ballot et, pour les plus puissants, de moteurs Janvier. Après la première guerre mondiale, les modèles quatre cylindres étaient équipés de moteurs SCAP de 1 200 cm3 et 2 100 cm3.

Fernand de Bazelaire, «éminent ingénieur-constructeur», présente au 14e Salon de l'Automobile de Paris, qui se tient au Grand Palais, en , un changement de vitesse avec engrenages intérieurs, plus simple et plus silencieux que les changements de vitesse traditionnels et qui est remarqué comme «une des nouveautés sensationnelles exposées au Salon»[7].

En , le constructeur De Bazelaire est présent au 17e Salon où il expose sa «luxueuse et moderne 10 HP 1923, torpedo cinq places, carrosserie pontée»[8]. On peut voir également, dans son stand, «des 14 HP et 15 HP qui séduisent tous les connaisseurs»[9]. L'année suivante, lors du 18e Salon, en , la marque expose trois modèles de voitures: une 6 HP, une 10 HP et une 11 HP. Selon un compte-rendu paru dans Le Monde illustré, «la 10 HP est certes une des voitures les plus intéressantes du Salon, convenant aussi bien au tourisme et au sport qu'à la ville. Le moteur 72 × 110, 4 cylindres à rendement élevé, est pourvu des derniers perfectionnements»[10].

Fernand de Bazelaire participa à plusieurs courses automobiles au volant de ses voitures, notamment à La Coupe des Voiturettes de Boulogne-sur-Mer, en 1910[11], au Grand Prix de France (Le Mans, ) [12] et au Tour de France Automobile[13], une épreuve d'endurance organisée par le quotidien sportif L'Auto du 1er au [14] À l'occasion de cette épreuve longue de 5 000 kilomètres, Bazelaire démontra la robustesse de son modèle 12 HP, «moteur de 76 X 120, à graissage sous pression, distribution par chaine, muni du fameux pont à transmission par cordons transversaux»[15].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Promotion X 1871
  2. Histoire généalogique de la famille Grout de Beaufort, in: M. de Magny - Livre d'or de la noblesse de France - Collège héraldique de France - Paris, 1844, pages 267 et suiv. [1]
  3. dont: (i) Henri de Bazelaire, (1906-1990), prètre, Chanoine titulaire de la Cathedrale de Beauvais; (ii) Yves de Bazelaire, (1908-1982), officier de marine (commandant du croiseur-école Jeanne d'Arc, 1959 - 1961; major général de la marine, 1966 - 1968; vice-amiral d'escadre); (iii) Maurice de Bazelaire, (1910-1946), capitaine à la 13e demi-brigade de Légion étrangère, tué au combat en Indochine le 8 juillet 1946; et (iv) Pierre de Bazelaire, (1919-1944), mort le 22 avril 1944 à Fontenay-le-Comte (Vendée) des suites d'une maladie contractée en captivité. Voir: Pierre de Longuemar - Mémorial 1939-1945 - L'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés - Ehret, 2001, page 42
  4. Alain Plantier, Les Automobiles F. de Bazelaire, Editions du Palmier, Nîmes, 2020, page 12
  5. Annuaire du bâtiment, des travaux publics et des arts industriels - Paris, 1904, page 766
  6. Voir: La Voiturette F. de Bazelaire, 1909, in : La Voiturette, Organe de l'Automobile pratique, No 11, 25 septembre 1908, page 209 et suiv.
  7. La Presse, pages 2 et 3, 28 octobre 1913 [2]
  8. Le Monde illustré, 14 octobre 1922 [3]
  9. Le Figaro, 9 octobre 1922
  10. Le Monde Illustré, 13 octobre 1923
  11. Agence de presse Meurisse - Photographie 1910
  12. La Presse, 26 août 1912
  13. Agence de presse Rol - Photographie 1912
  14. Bulletin de l'Automobile-Club du Nord - Février 1912
  15. La Presse, 21 mars 1912

Bibliographie et références[modifier | modifier le code]

  • G.N. Georgano, Autos - Encyclopédie complète - 1885 à nos Jours, Édition de La Courtille, 1972
  • Alain Plantier, Les Automobiles F. de Bazelaire, Editions du Palmier, Nîmes, 2020

Presse[modifier | modifier le code]

  • La Voiturette, Organe de l'Automobile pratique, No 11, , page 209 et suiv. : La Voiturette F. de Bazelaire, 1909 [4]
  • La Vie au grand air - , page 234 - La Coupe des Voiturettes - « La jolie quatre-cylindres de Bazelaire fit un beau début de course, couvrant cinq tours avec une remarquable régularité. Victime, la veille de l’épreuve, d'un accident, elle ne put malheureusement donner toute sa vitesse. » [5]
  • Omnia, Revue pratique de locomotion - 1909, 1er semestre, page 147 et suiv. : La voiture légère de Bazelaire, 12 - 14 chevaux - « Le but poursuivi par les constructeurs de la voiture de Bazelaire a été de créer un type qui ne soit plus un modèle de luxe, mais un instrument de travail répondant à un besoin précis de la clientèle fort intéressante des personnes qui ont besoin d'aller rapidement à leurs affaires, et, accessoirement, de se promener. » [6]
  • Le Sport universel illustré - , page 827 - Châssis de voiture légère, moteur de 12 ou 14 HP, exposée par la maison F. de Bazelaire au 12e Salon de l'Automobile de Paris (du 3 au ) [7]
  • La Vie au grand air - - De Bazelaire au Tour de France. « De Bazelaire, spécialiste de la voiture légère, a fourni une course admirable de régularité. » [8]
  • La Revue de l'automobile - , pages 166-168 - La 12 HP de Bazelaire, modèle 1912 - Description technique et photographies [9]
  • Le Sport Universel illustré - , page 689 - Châssis de Bazelaire, 14 HP, 4 cylindres, exposé au 14e Salon de l'Automobile de Paris [10]
  • Automobilia, revue bimensuelle, IIIe année, No 58, - Description des châssis De Bazelaire, équipés de moteur 14 HP, 4 cylindres de 80 d’alésage et 140 de course, tournant à 1.500 tours à la minute. [11]
  • Automobilia, revue bimensuelle, IIIe année, No 60, - Annonce publicitaire des voitures De Bazelaire. [12]
  • L'Afrique du Nord illustrée - Le Salon de l'Automobile 1922 - , Alger - Présentation de la De Bazelaire 10 HP 1923 [13]
  • Le Sport universel illustré - , page 661 - Au 18e salon de l'Automobile de Paris, en , «la Société des Anciens Établissements F. de Bazelaire présente trois modèles: une 6 HP, une 10 HP et une 11 HP.» [14]

Article connexe[modifier | modifier le code]