Aller au contenu

David Matalon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Davíd Matalón
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Νταβίντ ΜαταλώνVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
ottomane (jusqu'en )
grecqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Idéologie

David Matalon (né en 1872 et mort le 9 octobre 1931) est un homme politique grec de la communauté juive de Salonique.

David Matalon a représenté l'aile modérée du sionisme à Salonique. Alors que Salonique est encore ottomane, en 1911, il affiche sa fidélité au sultan en déclarant[1] :

« Nous sommes bons nationalistes et bons patriotes, nous considérons tous les Juifs, partout dans le monde, comme notre chair, notre sang, et tout ceci ne nous empêche pas de remplir nos devoirs envers le royaume ottoman et nous le disons avec certitude, tous les Juifs ottomans seront toujours prêts à verser leur sang pour la patrie. »

Alors que Salonique passe sous souveraineté grecque en 1912, Matalon poursuit ses activités politique dans le nouvel contexte national grec. En juin 1918, il fonde avec d'autres personnalités juives la Fédération sioniste grecque[2] Il a aussi fondé le Nouveau Club Sioniste et a été président du B'nai Brith de Salonique[3].

En 1928, il forme avec Mentech Bessantchi, autre homme politique de Salonique le parti Union politique juive qui se positionne comme une alternative au vote communiste juif et est élu au parlement grec. Bessatchi et Matalon rejoignent une fois l'élection terminée le parti vénizéliste[3].

Matalon décède le 9 octobre 1931 et est enterré au cimetière juif de Salonique. Sa tombe comporte des inscriptions en hébreu, français, judéo-espagnol et en grec[4].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. K. E. Fleming, Greece : a Jewish history, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-10272-6, 0-691-10272-4 et 978-0-691-14612-6, OCLC 85813989, lire en ligne), p. 60-61
  2. (en) Olga Borovaya, Modern Ladino Culture: Press, Belles Lettres, and Theater in the Late Ottoman Empire, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-00556-4, lire en ligne), p. 100
  3. a et b Maria Vassilikou, Politics of the jewish community of Salonika in the inter-war years: party ideologies and party competition, Thèse de Doctorat, University of London, (lire en ligne)
  4. Bernard Pierron, « Revues : Thessalonikeon polis », La lettre sépharade, no 46,‎ , p. 57-78 (lire en ligne)