Daniele Rosa

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Daniele Rosa
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Novi LigureVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Œuvres principales

Daniele (« Daniel ») Rosa, né le à Suse et mort le à Novi Ligure, est un zoologiste italien, spécialiste des invertébrés.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est diplômé de l'université de Turin. Il fut professeur de zoologie à l'université de Modène.

Il est surtout connu pour sa théorie orthogénétique de l'évolution, appelée hologénèse ou ologénèse (en italien : ologenesi)[1],[2]. Dans sa théorie, Rosa suggère que l'évolution est dirigée de manière interne[3],[4]. Largement ignorée ou rejetée par les partisans de la synthèse moderne[5], cette thèse est par la suite récupérée par l'anthropologue raciste et antisémite George Montandon, qui l'associe à un vitalisme farouche pour légitimer son système ethnologique pseudo-scientifique[6].

Si cette théorie de l'orthogenèse est considérée comme désuète, Rosa n'en a pas moins contribué à des recherches dont les résultats sont toujours valides dans les domaines de la biogéographie et de la cladistique[1],[7]. Ses travaux de recherche ont notamment influencé le biogéographe Léon Croizat[8].

Rosa fait notamment œuvre de pionnier en publiant un arbre phylogénétique sous forme de cladogramme en 1918, avant même la formalisation de la systématique cladistique par Willi Hennig en 1950[9],[10].

Également actif dans le domaine des langues auxiliaires internationales, Rosa est à l'origine du nov latin, un projet de langue construite publié en 1890[11] et considéré comme un précurseur du latino sine flexione de Giuseppe Peano[12].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • (it) Daniele Rosa, Ologenesi : Nuova Teoria dell'Evoluzione e della Distribuzione Geografica dei Viventi, Florence, R. Bemporad & figlio,
  • Daniel Rosa (Adapté de l'italien par l'auteur), L'Ologenèse : Nouvelle théorie de l'évolution et de la distribution géographique des êtres vivants, Paris, Félix Alcan, , xii + 368

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Luzzatto, Michele; Palestrini, Claudia; D'entrèves, Passerin Pietro. (2000). Hologenesis: The Last and Lost Theory of Evolutionary Change. Italian Journal of Zoology 67: 129-138.
  2. (en) Zunino, Mario. (2004). Rosa’s ‘‘Hologenesis’’ revisited. Cladistics 20:212-214.
  3. (en) Morrone, Juan J. (2009). Evolutionary Biogeography: An Integrative Approach with Case Studies. Columbia University Press. p. 30-31. (ISBN 978-0-231-14378-3)
  4. (en) Thomas F. Glick, Elinor Shaffer. (2014). The Literary and Cultural Reception of Charles Darwin in Europe. Bloomsbury. p. 514. (ISBN 978-1-7809-3712-0)
  5. (en) Bowler, Peter J. (1983). The Eclipse of Darwinism: Anti-Darwinian Evolutionary Theories in the Decades around 1900. Johns Hopkins University Press. p. 255. (ISBN 0-8018-2932-1)
  6. Jean-Marc Bernardini, chap. 2 « Le darwinisme social : un objet historique difficilement identifiable ? », dans Le darwinisme social en France (1859-1918): Fascination et rejet d’une idéologie, CNRS Éditions, (ISBN 978-2-271-05483-8 et 978-2-271-07847-6, lire en ligne)
  7. (en) Griffiths, P. E. (1992). Trees of Life: Essays in Philosophy of Biology. Kluwer Academic Publishers. p. 78-79. (ISBN 0-7923-1709-2)
  8. (en) Williams, David M; Ebach, Malte C. (2008). Foundations of Systematics and Biogeography. Springer. p. 88-89. (ISBN 978-0-387-72728-8)
  9. (en) Gareth Nelson et Norman Platnick, Systematics and Biogeography : Cladistics and Vicariance, New York, Columbia University Press, , xi + 567 (ISBN 0-231-04574-3, OCLC 299405013, SUDOC 022831509), p. 325-326.
  10. (en) Gareth Nelson, Daniel J. Murphy et Pauline Y. Ladiges, « Brummitt on Paraphyly: A Response », Taxon, vol. 52, no 2,‎ , p. 295-298 (ISSN 0040-0262, DOI 10.2307/3647399, JSTOR 3647399)
  11. (it) Daniele Rosa, « Le nov latin, international scientific lingua super natural bases », Bollettino de Zoologia ed Anatomia comparata della R. Università de Torino, vol. V, no 89,‎ (lire en ligne)
  12. (en) Albert Léon Guérard, A Short History of the International Language Movement, New York, Boni & Liveright, (lire en ligne), p. 162

Liens externes[modifier | modifier le code]