Daniel Cardona i Civit

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Daniel Cardona i Civit
Nom de naissance Daniel Francesc d'Assís Josep Cardona i Civit
Naissance
Barcelone Barcelone
Décès (à 52 ans)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Catalan

Œuvres principales

Daniel Cardona i Civit également connu sous les noms de « Vibrant » et « L'Irlandais », (Barcelone, - Sant Just Desvern, ) était un politique catalan, parmi les plus actifs de l’indépendantisme catalan insurrectionnel des années 20 et 30.

Biographie[modifier | modifier le code]

Daniel Francesc d'Assís Josep Cardona i Civit naquit au numéro 1, carrer de Jovellanos à Barcelone, fils de Joaquim Cardona i Planas, originaire de Sant Just Desvern, et de Concepció Civit i Puigventós, native de Piera. Dans as jeunesse, il va souvent au village de son père, Sant Just Desvern, dans le mas familial (Can Cardona) auquel il restera très lié toute sa vie. A 13 ans il commence à travailler comme saltaulell (apprenti / livreur, dormant sur le comptoir – taulell – de la boutique) à la mercerie Borràs, Déjà très jeune, influencé par les idées du docteur Domènec Martí i Julià, il commença à militer dès 15 ans à Unió Catalanista (Union Catalaniste) et dans la Joventut Catalanista (Jeunesse Catalaniste). Inspiré par l’insurrection de Pâques (Pâques Sanglantes) de 1916 en Irlande, il opte pour la voie insurrectionnelle et militariste afin d’obtenir l’indépendance de la Catalogne. En 1919, il fut membre de la Federació Democratica Nacionalista (Fédération Démocratique Nationaliste) et en 1921 il collabora à la fondation du parti Estat Català avec Francesc Macià i Llussà dit « l’Aví ». Une fois en place la Dictature de Primo de Rivera il fut poursuivi en justice, jugé puis emprisonné un mois. Libéré il participe à l’organisation de commandos et dispense des formations militaires. Certaines de ces réunions clandestines peuvent compter jusqu’à 400 participants et plus. Il reçoit une aide financière (1000 francs) de Macià qui se charge alors depuis l’exil de récolter des fonds auprès de la diaspora catalane, notamment celle des Amériques.

Premier exil[modifier | modifier le code]

Prévenu en avance de sa détention prochaine il prend le chemin de l’exil, direction la France. En effet deux jours plus tard la Guardia Civil fera irruption dans le mas familial sabres à la main pour le chercher, allant même jusqu’à gifler sa femme, alors enceinte de Francesc, premier fils du couple. Installé d’abord à Paris (où sa relation avec Macià se détériorera : rivalités, divergences politiques, inaction qui énerve Cardona, direction unipersonnelle de Macià , etc.) puis à Perpignan, il suivit pendant cette période des cours de formation militaire, et participa au financement de la Societat d’Estudis Militar, organisation dispensant des cours de formation militaire basées sur les manuels militaires d’infanterie française de Saint Cyr, et qui avait pour finalité de former les futurs commandants d’une armée catalane. Il participe aussi à la fondation de La Bandera Negra , bras armé d’Estat Català et d’idéologie plus radicale que celle de Macià. Il se distancie de « l’Aví » peu avant les événements du complot de Garraf visant à assassiner le roi d’Espagne Alphonse XIII, et auquel il ne participera pas. Il sera malgré tout accusé de complicité.

II République Espagnole et proclamation de la République Catalane[modifier | modifier le code]

En , profitant de l’amnistie générale promulguée avec la proclamation de la Seconde République Espagnole, il retourne en Catalogne Sud. Maintenant totalement en désaccord avec la politique de Francesc Macià ; il crée avec Magí Colet l’organisation « Nosaltres Sols ! » (en hommage au Sinn Féinn irlandais, qui veut dire « Nous Seuls » ou « Nous-mêmes », Nosaltres Sols ! étant la traduction littérale de Sinn Fèinn en catalan), parti nationaliste-radical qu’il dirigera lui-même. Il fut aussi maire de Sant Just Desvern, où se trouvait la demeure familiale. Le Francesc Macià proclame la République Catalane, créant une réconciliation et union provisoire des forces séparatistes, notamment entre Macià et Cardona. Est alors créée la Guardia Cívica Catalana, dans laquelle s’engage Cardona de par son expérience militaire. Trois jours plus tard Francesc Macià fait marche arrière et accepte de remplacer la république par la Generalitat prévue par le Pacte de San Sebastiàn. Cardona se sentant trahi, il refuse le poste que lui offre Macià à la Generalitat, voyant cela comme une bassesse. La rupture est définitivement consommée entre les deux hommes.

Nosaltres Sols![modifier | modifier le code]

L’année 1932, il monte en secret l’Organisation Militaire de NS! Il établit aussi des contacts avec le Sinn Feinn et le Parti Nationaliste Breton. Il se montre très critique face au fascisme naissant, le qualifiant de « destructeur, trompeur, uniformisant et tyrannique » et même « ennemi des aspirations nationales catalanes ». Le sa femme Madrona meurt.

Evénements du six octobre 1934[modifier | modifier le code]

Il participa aux événements ratés du six (déclaration de la création de l’état Catalan par le président Lluís Companys profitant de la grève générale dans l’état espagnol), ce qui le fera fuir de nouveau en France à 44 ans et ce malgré une maladie hépatique naissante. De retour dans sa demeure perpignanaises, il est incité à s’éloigner de la frontière espagnole par les autorités françaises et sur demande du gouvernement espagnol. Il ira jusqu’à Bruxelles où il obtiendra un permis de résider en France, à Chartres. Amnistié de nouveau en 1936, il revient et occupe de nouveau le poste de maire de Sant Just Desvern. Au commencement de l’été 1936, NS! Intègre Estat Català lorsque la formation se sépare d’ERC tout en gardant son autonomie interne.

Dernier exil, retour et mort[modifier | modifier le code]

Après les événements du 3 au 6 de , il s’exile une énième fois en Catalogne Nord, ou il restera une fois la guerre civile espagnole terminée. Il collabora activement avec la résistance française, encarté au Front Nacional de Catalunya, duquel il est un des principaux instigateurs, comme les autres membres de Nosaltres Sols! et Estat Català, pendant l’Occupation par le Troisième Reich nazi. En 1942, gravement malade, il retourne clandestinement dans son village de Sant Just Desvern où il mourut le . Les autorités n’autorisèrent que la famille à participer aux funérailles, qu’ils obligent à effectuer le lendemain matin très tôt, et surveillées par un important dispositif policier.


Œuvres[modifier | modifier le code]

• La Batalla (1923)

• Res de nou al Pirineu... (1933)

• Per la pàtria i per la llibertat (1934)

Archives Personnelles[modifier | modifier le code]

Les archives personnelles de Daniel Cardona sont conservées aux Archives Historiques de la Ville de Barcelone et sont composées d’un total de 175 documents, lesquels sont quasiment tous (sauf 20) des lettres. 113 furent adressées à Cardona et 41 à d’autres correspondants. Cette documentation apporte des informations intéressantes, principalement sur la période 1923-1930, mais aussi sur le groupe indépendantiste Estat Català, des divergences et de la rupture définitive entre Cardona et Macià, ainsi que sur les groupes de catalans en exil.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

http://www.reeixida.cat/noticia/1892/fem-campanya-per-explicar-les-figures-de-daniel-cardona-i-els-germans-badia-ni-supremacist

Daniel Cardona i Civit - Fermí Rubiralta i Cases, Afers, Catarroja-Barcelone, 2008

Daniel Cardona i Civit i Nosaltres Sols!- Joan-Pere Pujol – Cercle Alfons Miàs, 2014