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Démographie de Paris

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Population de l'agglomération parisienne
(Recensement Insee 2007)
Zones Population Surface
(km2)
Densité
(/km2)
croissance
1999-2007
Agglomération parisienne
ville de Paris
(département 75)
2 193 031 105 20 807 + 3,19 %
Petite Couronne
(Depts. 92, 93, 94)
4 349 670 657 6 620 + 7,69 %
Grande Couronne
(Depts. 77, 78, 91, 95)
3 654 978 1 961 1 864 + 5,02 %
Total 10 197 678 2 723 3 704 + 5,74 %
Région
Île-de-France 11 598 866 12 011 966 + 5,91 %
dont Villes nouvelles 811 124 456 1 779 + 9,49 %
Aire urbaine de Paris 11 836 970 14 518 811 + 5,93 %

Selon l’Insee, la population de la ville de Paris est de 2 193 030 habitants[1] au 1er janvier 2007 (cinquième ville de l'Union européenne), pour une superficie de 10 540 hectares, soit une densité de 20 807 habitants par km², l'une des plus fortes d'Europe. En 2007, l'agglomération définie par l'Insee comprend 396 communes et totalise 10 197 678 habitants[2]. Toujours en 2007, son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la capitale, atteint 11 836 970 habitants[3], ce qui en fait la 23e aire urbaine du monde.

Évolution historique

Vers 1800, Paris comptait environ 500 000 habitants. Au cours du XIXe siècle, sa population augmenta considérablement grâce à l'arrivée massive d'habitants de toutes les régions de France : c'est l'exode rural. Elle dépasse le million d'habitants dès les années 1840. L'annexion des faubourgs apporta à Paris près de 500 000 nouveaux habitants. La croissance continua de façon ininterrompue jusqu'au début du XXe siècle. Au recensement de 1891, on constate que la population baisse dans les quatre premiers arrondissements centraux, diminue également dans les Xe et XIe arrondissements, stagne dans le Ve et le VIe. On n’observe de progression que dans le VIIe et le VIIIe et dans les arrondissements périphériques. À la veille de la Première Guerre mondiale, Paris avait près de 2 900 000 habitants. Dans les décennies suivantes, en raison de la régression démographique, très touchée par les deux guerres mondiales et par une forte chute de la natalité (inférieure à la mortalité dès 1935), et aussi parce que la ville surpeuplée n'a plus la place pour accueillir de nouveaux habitants, la population stagna puis baisse légèrement. Cette stagnation masquait en réalité le début d'une importante dédensification. Les arrondissements centraux, où les densités de population atteignaient 80 000 habitants par km2 à la fin du XIXe siècle, commencèrent à se dépeupler au profit des arrondissements périphériques. Dans le même temps, la banlieue commença à s'étendre et à se densifier de plus en plus rapidement, poursuivant la croissance de l'agglomération qui ne pouvait plus se faire au centre.

Après la Seconde Guerre mondiale, la population tomba à 2 725 374 habitants (recensement de 1946). Elle connaît une nouvelle reprise (2 850 189 habitants en 1954) grâce à la croissance économique et démographique propre à toute la France. Cependant, dès la fin des années 1950, le phénomène de saturation se manifeste à nouveau. Paris surpeuplée recommença à se vider à partir du centre vers la périphérie. De nombreux programmes immobiliers transforment des appartements en bureaux, contribuant à cette baisse de la population, qui est particulièrement rapide dans les années 1960 et 1970. La population passe de 2 790 091 en 1962 à 2 299 830 en 1975. La baisse, ininterrompue, s'est cependant fortement ralentie depuis 1980 environ, et les prévisions qui annonçaient moins de deux millions d'habitants n'ont pas été vérifiées. Le recensement rénové du 1er janvier 2006 effectué par l'Insee et qui correspond à la population légale au 1er janvier 2009 donne pour la première fois depuis un demi-siècle un accroissement de la population de Paris intra-muros, conformément à une tendance au repeuplement du centre observé déjà dans d'autres métropoles, comme Londres et New York. Cette évolution est surtout due à Paris à la natalité dans les quartiers populaires de la ville et à une diminution de la mortalité par un rajeunissement de la population : les plus forts accroissements de population se constatent dans les 9e, 12 e, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements tandis que les 4e, 7e, 8e et 16e arrondissements voient leur population continuer à diminuer[4].

Graphique de l'évolution démographique

Croissance de la population parisienne depuis le premier recensement en 1801.

Modèle:Démographie2

Évolution démographique de 1793 à 2006

Pour les données sur l'agglomération et l'aire urbaine de Paris, se reporter à l'article sur l'agglomération parisienne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes

Notes, sources et références

  1. « Recensement de la population au 1er janvier 2007 », sur INSEE (consulté le )
  2. Unité urbaine, population (Insee, recensement de la population, 2007).
  3. Aire urbaine, population (Insee, recensement de la population, 2007)
  4. insee [PDF]