Aller au contenu

Crise migratoire du Tarapacá

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les deux lieux principalement affectés par les passages des migrants.

La crise migratoire du Tarapacá commence en 2021 lorsque la région de Tarapacá, au Nord du Chili, subit plusieurs vagues d'immigrations de grande ampleur, les migrants provenant principalement du Venezuela qui vit une grave crise économique. La commune de Colchane, à proximité de la frontière entre la Bolivie et le Chili, est le point d'entrée le plus souvent emprunté par quelque 18 000 réfugiées vénézuéliens et environ 3 000 immigrés boliviens (décompte en septembre 2021)[1].

Description

[modifier | modifier le code]

La frontière traversées par la majorité des migrants dans la région de Tarapacá est aride et froide, car située à 3 600 mètres d'altitude[2]. Cette voie est empruntée par beaucoup de réfugiés parce que les trajets plus directs, plus confortables et plus faciles à travers la frontière du Chili et du Pérou sont plus surveillés[3]. Les immigrés sont régulièrement aidés par des trafiquants de personnes[3]. En février 2021, le prix exigé pour faire traverser une famille au Chili se situe entre 200 et 500 dollars américains[3]. Des migrants sont accusés par l'alcade de Colchane et des résidents de la commune d'être entrés de force dans des maisons inoccupées, d'avoir volé des biens et d'avoir envahi les espaces publics[3],[4]. Selon certains experts, 1 600 migrants seraient rapidement passés par la commune en février 2021[4]. De ce groupe, environ 400 Vénézuéliens auraient été envoyés à Iquique pour y être mis en quarantaine pendant la pandémie de Covid-19[4].

La police chilienne intervient le 24 septembre pour forcer les migrants à quitter la Plaza Brasil d'Iquique[5]. En lien avec cette intervention, le représentant de la région de Tarapacá indique que la Plaza Brasil est devenu un lieu recherché par des criminels qui volent, vendent de la drogue et font le commerce de la prostitution[6].

Le , des résidents d'Iquique organisent une manifestation contre les migrants[7]. Pendant la manifestation, des personnes mettent le feu à des biens leur appartenant[8]. Le parquet chilien ordonne l'ouverture d'une enquête pour identifier et poursuivre les personnes responsables[7]. Quelques jours après la manifestation, l'ambassadeur du Venezuela au Chili se rend à Iquique pour offrir un billet de retour gratuit vers le Venezuela dans le cadre d'un plan de rapatriement des immigrés. La plupart des réfugiés vénézuéliens rejettent l'offre[9].

Selon le service d'immigration des jésuites chiliens, le nombre de migrants à avoir franchi la frontière de façon clandestine en juillet 2021 est d'environ 23 700 personnes, soit 7 000 de plus qu'en 2020 pendant le même mois[7]. En septembre 2021, selon certains témoignages, les militaires chiliens surveillant la frontière sont, le plus souvent, incapables de contrôler l'afflux de réfugiés[2]. En 2021, le nombre de migrants ayant traversé au Chili est d'environ 500 000[10].

Le gouverneur de la région de Tarapacá accuse le président Sebastián Piñera d'avoir ignoré ses obligations légales lui imposant de gérer la crise migratoire[8]. Le gouvernement du Chili rejette ces accusations en indiquant que le nombre de migrants entrés au Chili de janvier à septembre 2021 est d'environ 25 000, soit 10 % du nombre enregistré en 2017, l'année avant l'entrée en fonction de Piñera[11].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Tarapacá migrant crisis » (voir la liste des auteurs).

  1. (es) Carolina González et Davied Jaime, « Crisis migratoria en el norte: El perfil de los extranjeros que han ingresado a Chile este año », Emol,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (es) « Centenares de venezolanos cruzan de Bolivia a Chile pese a amenazas de deportación », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d (es) Cristián Torres, « Una crisis humanitaria desborda a pequeños pueblos del norte de Chile por la masiva llegada de migrantes venezolanos », Infobae,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (es) « Alcalde de Colchane por crisis migratoria: "Están ingresando personas con actitud reprochable, invadiendo casas y agrediendo personas" », Teletrece, Canal 13,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) « Desalojo de migrantes en Plaza Brasil de Iquique: Defensoría de la Niñez y SJM rechazan "violencia como respuesta a un problema humanitario" y Gobierno se defiende », El Mostrador,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (es) Catalina González, « Delegado presidencial de Tarapacá y desalojo en Iquique: "Lo de la plaza Brasil no era migración, era delincuencia" », Emol,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b et c (es) « Fiscalía chilena abre investigación por violenta protesta contra venezolanos en Iquique », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (es) « Manifestantes en Iquique quemaron carpas y pertenencias de inmigrantes que se encontraban en avenida Aeropuerto », ADN Radio,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (es) Carolina González, « El impasse del embajador de Venezuela en Iquique: Ofreció un vuelo de retorno y le respondieron que no », Emol,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (es) « "Tren de Aragua", peligrosa banda de Venezuela », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  11. (es) Carolina González, « Gobierno responde a críticas por manejo de crisis migratoria y asegura que las cifras de ingreso son inferiores a las de 2017 », Emol,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]