Collachium

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Le Collachium (du Grec Kollakio, Κολλάκιον, également nommé Kastello, Καστέλλον[1]) était à l'origine la partie de la ville de Rhodes réservée aux frères hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il y a aussi un collachium au château Saint-Pierre de Bodrum et au château de Narangia dans l'île de Kos. Par la suite le terme s'applique à la ville de Il-Birgu et à la totalité de celle de La Valette.

Collachium à Rhodes

Après la prise de l'île de Rhodes, les Hospitaliers s'installent dans la ville de Rhodes en prenant possession du castrum byzantin. Entouré d'un mur, flanqué de huit tours, il mesurait environ 200 mètres du nord au sud et 380 mètre d'est en ouest. Le palais des grands maîtres occupe l'emplacement de l'ancienne acropole byzantine[2]. L'église conventuelle est construite à côté du palais. La grand-rue du Château, aujourd'hui la rue des Chevaliers, relie le palais et l'église conventuelle à l'église métropolitaine grecque qui devient le siège de l’archevêché latin[2]. Tous les principaux bâtiments de l'Ordre se trouvait dans ce périmètre comme l'hôtel des monnaies, le Trésor, l'arsenal. Plus tard, avec la création des langues hospitalières, les auberges se situèrent, à l'intérieur du collachium, principalement le long de la grand-rue[2].

La nécessité du collachium était de réunir les frères hospitaliers et d'interdire à ceux-ci la sortie de l'enceinte la nuit[2].

Avant l'installation des Hospitaliers, des habitants résidaient à l'intérieur du castrum byzantin, ils furent contrains de déménager vers le suburbium à l'extérieur des murs. Certains restèrent pourtant dans le collachium, ils en étaient exclus lors d'évènements hospitaliers importants, comme en 1437, pour l'élection du grand maître[2]. Par contre le collachium servait de refuge à la population lors d'attaques turques.

Collachium à Birgu

Collachium à La Valette

Notes et références

  1. (grk) Archaiologikon deltion : Meletai. Meros A , Volume 23, (lire en ligne), p. 221
  2. a b c d et e Jürgen Sarnowsky in Prier et Combattre (2009) p.240

Sources

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes