Claude Pivi

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Claude Pivi
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Claude Pivi né en 1960 à Nzérékoré, était un militaire guinéen, membre du Conseil national pour la démocratie et le développement et ministre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claude Pivi naît en 1960 à Nzérékoré. Il a d'abord une carrière sportive dans le karaté, disputant notamment les Championnats d'Afrique dans les années 1980. Il intègre l'Armée guinéenne en 1985 et enseigne le karaté à plusieurs militaires dont Aboubacar Sidiki Diakité[1].

Sous la présidence de Lansana Conté, il est sergent-chef du Bataillon autonome des troupes aéroportées. Il se révèle en tant que porte-parole des soldats lors d'une mutinerie en mai 2008[1].

Il est nommé ministre par décret présidentiel le lendemain de la formation du gouvernement de Kabiné Komara le 31 décembre 2008[2]. Il devient capitaine en avril 2009[3]. Le journal Jeune Afrique évoque de fortes tensions entre membres du CNDD à la suite des événements du 28 septembre 2009[4].

Claude Pivi figure en vingtième position sur la liste de personnalités guinéennes soumises à interdiction d'entrée ou de passage en transit sur le territoire de l'Union, établie par l'Union européenne à la suite du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, dans le but de sanctionner les membres du CNDD et les personnes associées, « qui sont responsables de la répression violente qui a eu lieu le 28 septembre 2009 ou de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays »[5]. Il figure également à la suite de cette répression violente sur la liste établie par l'Union africaine, sanctionnant l'ensemble des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ainsi que des personnalités civiles par un refus d’accorder des visas, des restrictions sur les voyages et le gel des avoirs[6].

Dans l'instruction ouverte par la justice guinéenne sur les événements du 28 septembre 2009, il a été inculpé par les juges d'instruction chargés de l'affaire le jeudi 27 juin 2013[7]. En avril 2023, le procès lié aux événements du se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry avec les témoignages des victimes[8]. En novembre 2023, la junte guinéenne promet une récompense de 54 000 euros, pour la capture de Claude Pivi[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « En Guinée, Claude Pivi, l’introuvable fugitif », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Guinée : Pivi, le bras armé du CNDD », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Aminata.com L'information en Guinée et dans le monde », sur Aminata.com L'information en Guinée et dans le monde (consulté le ).
  4. « La Guinée sur la corde raide », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:281:0007:0011:FR:PDF
  6. « africa-union.org/root/ar/index… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. RFI, « Le ministre guinéen Claude Pivi inculpé dans l'affaire du massacre du stade de Conakry », sur rfi.fr, (consulté le ).
  8. Amadou Dioulde Diallo, « Procès 28 septembre : des nouvelles accusations contre Claude Pivi », sur Guinée360, (consulté le ).
  9. Le Monde avec AFP, « En Guinée, les autorités offrent une récompense pour la capture de Claude Pivi, dernier évadé toujours en fuite », sur Le Monde, (consulté le ).