Cimetière de la Trinité (division II)

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Cimetière de la Trinité (division II)
Dreifaltigkeitskirchhof II (de)
Le mausolée du caveau familial des Oppenfeld
Pays
Commune
Quartier
Religion(s)
Superficie
4,58 hectares
Mise en service
Patrimonialité
Coordonnées
Identifiants
Find a Grave
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Le cimetière de la Trinité (division II) (Dreifaltigkeitskirchhof II) est un cimetière évangélique à Berlin-Kreuzberg en Allemagne. C'est l'un des quatre cimetières évangéliques de la Bergmannstraße avec le cimetière de Luisenstadt, le cimetière de Jérusalem et de la nouvelle église (division IV) et le cimetière de Friedrichswerder.

Les cimetières de la Trinité étaient rattachés à la paroisse de l'église de la Trinité à Berlin-Friedrichstadt, détruite pendant la seconde Guerre mondiale. Les cimetières de la Trinité sont répartis à travers Berlin : la division I est à Berlin-Kreuzberg, la division III (de) est à Berlin-Mariendorf et la division IV (de) est à Berlin-Lankwitz.

Description[modifier | modifier le code]

Ce cimetière d'environ 49 000 m2 est caractérisé par ses nombreuses sépultures monumentales en forme de mausolées, chapelles funéraires ou tombes sculptées du XIXe siècle et du début du XXe siècle, parfois avec des enclos de fer forgé. Son emplacement à flanc de colline est plutôt inhabituel pour un cimetière berlinois, ce qui lui donne un aspect remarquable, ayant été aménagé sur d'anciens vignobles. Ce cimetière est inscrit à la liste des monuments protégés de Berlin[1]. Parmi les sépultures remarquables, l'on compte celle de la famille Westphalen (1833), la stèle du peintre Carl Blechen (1798-1840), la sépulture murale de style néogothique de la famille Hesse (1842) ou bien encore le mausolée de brique de la famille Epenstein (1843), conçu sans doute par Eduard Knoblauch ou l'un de ses collaborateurs. La tradition néoclassique est représentant par le mausolée de l'architecte Wilhelm Kunzemann (1868) pour lui-même et sa famille, en forme de temple à colonnes doriques. Non loin se trouve la sépulture de l'architecte Martin Gropius (1824-1880), dessiné par lui-même en 1868 avec une pergola rectangulaire, un espace clôturé avec des colonnes doriques et un entablement. Le visiteur retient aussi un relief de marbre de 1883 de Rudolf Siemering, représentant une allégorie de la Mort et de l'Art. L'on remarque le mausolée néogothique de l'ingénieur Carl Kneipp. Après 1870, la vogue est au style néo-renaissance. Un des monuments funéraires parmi les plus importants en taille et en décoration que l'on puisse trouver à Berlin est celui du richissime entrepreneur anobli, Friedrich Wilhelm von Krause (1802-1877) et de sa femme Flora von Krause, née Gallisch (1816-1873)[1].

Le cimetière comporte aussi un carré militaire avec en son milieu une sépulture commune, entourée de quelques tombes individuelles. Trois cent quatre-vingt-dix-neuf victimes de la guerre y sont inhumées, dont la plupart ont été tuées au cours de bombardements ou bien sont des victimes mortes sous les bombes à la toute fin de la guerre. Des soldats et vingt-deux anonymes tuées dans l'année 1945 s'y trouvent. Trente soldats de la Première Guerre mondiale y reposent également[2].

Personnalités inhumées[modifier | modifier le code]

Sépulture négligée de Theodor Mommsen.
Sépulture murale avec buste (par Reinhold Begas) du peintre Adolph von Menzel.

Tombes célèbres disparues[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Klaus Hammer, Friedhöfe in Berlin – Ein kunst- und kulturgeschichtlicher Führer, pp. 86-90, Jaron Verlag, Berlin, 2006, (ISBN 3-89773-132-0).
  • (de) Hans-Jürgen Mende, Lexikon Berliner Grabstätten, Berlin, 2006.
  • (de) Jörg Haspel, Klaus-Henning von Krosigk (éd.), Gartendenkmale in Berlin. Friedhöfe (= Beiträge zur Denkmalpflege in Berlin 27), Imhof, Petersberg, 2008, (ISBN 978-3-86568-293-2).