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Cherif Hamani

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Cherif Hamani
Naissance
Tagragra, Aït Mahmoud (Algérie)
Décès
Hôpital Avicennes de Bobigny
Activité principale Chanteur, musicien
Genre musical Musique kabyle
Instruments Chant, guitare
Années actives 1974[Lien à corriger] - 2023

Cherif Hamani, né en 1956 dans la commune d'Aït Mahmoud (Algérie), est un chanteur, musicien, auteur-compositeur-interprète algérien. Il meurt le 20 octobre 2023[1], à Bobigny (France), des suites d'une longue maladie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cherif Hamani est né en pleine guerre d'Algérie, au printemps 1956[2], dans le village montagneux de Tagragra ("la roche" en kabyle), commune d’Aït Mahmoud, wilaya de Tizi Ouzou.

Après avoir étudié au conservatoire d'Alger en 1972-1973[3], Cherif Hamani se révèle au grand public en 1974 suite à sa participation à l’émission de Belhanafi et Acherouf Yidir consacrée aux chanteurs amateurs et aux jeunes talents sur les ondes de la chaîne 2 de la Radio algérienne. En tant que musicien, il accompagne plusieurs grands artistes de l'époque (Taleb Rabah, El Hasnaoui Amechtouh,...) dans tournées à travers le pays. En 1981, il participe à la première tournée de Matoub Lounès[4].

Cherif Hamani sort son premier album en 1979. Le succès de sa chanson A Thala (source d'eau) le propulse sur le devant de la scène artistique kabyle dans les années 1980[5]. Son style musical distinctif, mêlant chanson kabyle et Châabi algérois, en fait l'un des piliers de la musique kabyle. Ses textes évoquent la nostalgie du passé, l'amour, le combat pour la démocratie et la culture amazighe[6].

En 2014, après huit années d'absence, Cherif Hamani sort son treizième album intitulé «ɣurk a-yul»[7].

Suite à son décès le 20 octobre 2023, à l'âge de 67 ans, de nombreux artistes (tels que Lounis Ait Menguellet, Ali Meziane, Rabah Asma[8],...) ont tenu à lui rendre un vibrant hommage. Rapatriée de France, sa dépouille a été exposée à la Maison de la culture de Tizi Ouzou où une foule nombreuse s'est recueillie à sa mémoire[9]. Le wali de Tizi-Ouzou, Djilali Doumi, qualifiera le défunt "d'icône de l’art algérien et de la chanson d’expression kabyle"[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Chérif Hamani, une légende de la chanson kabyle s’éteint à l’âge de 67 ans », sur TSA, (consulté le )
  2. « Festival de L'Hay - Cherif HAMANI », sur www.festival-de-lhay-les-roses.fr (consulté le )
  3. « Cherif Hamani, pilier de la chanson kabyle, n’est plus ! », sur www.beurfm.net (consulté le )
  4. Kamel Mansari, « Chérif Hamani: «La chanson kabyle n’est pas sinistrée» », sur Le Jeune Indépendant, (consulté le )
  5. APS, « La ministre de la Culture et des Arts présente ses condoléances suite au décès de l'artiste Cherif Hamani »
  6. la culture Kabyle, « ENTRETIEN AVEC CHERIF HAMANI C’est la misère et la douleur qui forgent le poète! », sur tadert-iw, (consulté le )
  7. Kreo, « Culture : Sortie du nouvel album de cherif hamani: Gour-k ay Ul ? un album fidèle à son auteur », sur http://www.dknews-dz.com/ (consulté le )
  8. (en) « Décès du chanteur algérien Cherif Hamani », sur El watan (consulté le )
  9. Article L'Expression, « Vibrant hommage au défunt Chérif Hamani »
  10. APS, « Décès de Cherif Hamani : vive émotion au sein de la famille artistique à Tizi-Ouzou »