Charles Strachey (4e baron O'Hagan)

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Charles Strachey
Fonctions
Député européen
3e législature du Parlement européen
Devon (circonscription du Parlement européen)
Parti conservateur
-
Député européen
2e législature du Parlement européen
Devon (circonscription du Parlement européen)
Parti conservateur
-
Député européen
1re législature du Parlement européen
Devon (circonscription du Parlement européen)
Parti conservateur
-
Page of Honour
Élisabeth II
-
Membre de la Chambre des lords
Titre de noblesse
Baron O'Hagan (en)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (78 ans)
Nationalité
Formation
Activité
Père
Anthony Strachey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Sophia Palmer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Princess Tamara Imeretinsky (en) (depuis )
Mary Claire Roose-Francis (d) (depuis )
Elizabeth Lesley Eve Smith (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Nina Natalia O'Hagan Strachey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Mouvement

Charles Towneley Strachey, 4e baron O'Hagan (né le ), est un homme politique britannique du parti conservateur.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

O'Hagan est le filleul de la princesse Elizabeth, plus tard la reine Élisabeth II. Petit-fils de Maurice Towneley-O'Hagan (3e baron O'Hagan), il hérite du titre de famille à l'âge de 16 ans au décès de son grand-père en 1961, son père le major Thomas Anthony Edward Towneley Strachey s'étant suicidé en 1955[1]. Il fait ses études au Collège d'Eton et au New College, à Oxford, et est page de la reine Elisabeth II entre 1959 et 1961[2]. Parent des baronnets Strachey, il est l'arrière-arrière-petit-fils d'Edward Strachey (1er baron Strachie).

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Lord O'Hagan prend son siège à la Chambre des lords le [3] et prononce son premier discours alors qu'il est encore étudiant[4].

Il est nommé député européen indépendant en , prenant son siège le jour où la Grande-Bretagne devient membre de la CEE, le . Entre 1973 et 1979, les députés britanniques ne sont pas élus, mais nommés par la Chambre des communes et la Chambre des Lords. Comme le parti travailliste est profondément divisé sur l'adhésion à la CEE, il refuse de nommer des membres au Parlement. En conséquence, O'Hagan fait partie d'un groupe d'indépendants et de libéraux nommés au lieu des nominations travaillistes.

Au cours de cette première période en tant que député européen, O'Hagan tente de présenter le premier projet de loi permettant au Parlement européen d'être élu directement au lieu d'être nommé. Le , il présente le projet de loi à la Chambre des Lords, mais il est rejeté[5].

Le référendum du 5 juin 1975 sur l'adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE règle la question de la position de la Grande-Bretagne en Europe, et à partir de ce moment, le parti travailliste exige sa part de nominations au Parlement européen. O'Hagan perd ainsi son siège le après une décision conjointe des partis conservateur et travailliste de cesser de nommer des indépendants et des libéraux au Parlement européen. Il rejoint ensuite le parti conservateur et devient whip et porte-parole des conservateurs à la Chambre des Lords entre 1977 et 1979. Il est également impliqué dans la Primrose League avant sa dissolution, en tant que chancelier d' à .

Lors des premières élections directes au Parlement européen en 1979, il est élu député européen du Devon comme conservateur, avec 61,8 % des voix et une majorité de 86 022 voix. Il est réélu en 1984, mais sa part des voix tombe à 54,7% et sa majorité à 56 620 voix. Lors des élections au Parlement européen de 1989, il est réélu, et bien que sa part des voix ait encore chuté à 46,4 %, et à 57 298 voix. Il reste député européen jusqu'à . Il devait se présenter aux élections du Parlement européen de 1994, dans la circonscription nouvellement dessinée de Devon et East Plymouth, mais il démissionne trois mois avant les élections, pour des raisons familiales[6],[7]. Dans d'autres sections de la presse, sa démission est attribuée à des problèmes de santé[8]. Giles Chichester est choisi comme candidat conservateur à sa place, conservant de justesse le siège avec seulement 700 voix de majorité.

O'Hagan est généralement considéré comme pro-européen[9] et est décrit par Jonathan Prynn du Times comme « coloré »[10]. Vers la fin de son mandat, il souffre d'une mauvaise santé[11].

En 1999, à l'instar de la plupart des autres pairs héréditaires, il perd son droit de siéger à la Chambre des Lords, alors qu'il est en congé depuis l'année précédente, en raison d'une santé déclinante[12]. Il ne se présente pas aux élections pour devenir l'un des 92 pairs héréditaires qui ont conservé leur siège[13].

Il fait la une des journaux en 2008, proposant de vendre certains de ses titres subsidiaires pour payer les factures médicales[14].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Lord O'Hagan se marie trois fois - d'abord à la princesse géorgienne Tamar Bagration-Imeretinsky (1967-1984), ensuite à Mary Roose-Francis (1985-1995) et enfin à Elizabeth Smith (1995-présent). Il a deux filles – une de chacun de ses deux premiers mariages (Nino, née en 1968; et Antonia, née en 1986) – et son héritier présomptif est son frère cadet, Richard Towneley Strachey[2].

En 1975, il vend les papiers de plusieurs de ses ancêtres irlandais, dont ceux du 1er baron O'Hagan, au Public Record Office of Northern Ireland (PRONI)[15].

En 1973, il hérite de Sutton Court (en) du XIVe siècle dans le Somerset, demeure ancestrale des Strachey depuis 1858 ; la maison lui est léguée après la mort d'Edward Strachey, 2e baron Strachie, qui n'a pas d'héritier. En 1987, O'Hagan le vend pour le convertir en appartements[16]. Les tableaux de Sutton Court qui n'ont pas été vendues en 1987 sont vendues par O'Hagan en 1994 et 2007.

Références[modifier | modifier le code]

  1. The Times Wednesday, 28 December 1955; pg. 2; Issue 53413; col F
  2. a et b Who's Who 2009
  3. Preamble, Hansard, vol 287, c521, 5 December 1967.
  4. University Students' Discontents, Hansard, vol 293, cc716–830, 19 June 1968.
  5. Sergio Pistone, The Union of European Federalists (Giuffré Editore, Rome, 2008) p.211
  6. "Separate Ways", The Times. London (UK): 1 April 1994.
  7. Your MEPs: The Lord Lord O'Hagan, European Parliament.
  8. "An MEP's lot: Tory defends `poor' attendance record", David Connett, The Independent. London (UK): 24 May 1994
  9. How to needle the commissioners, Diary, The Independent, 4 March 1993.
  10. Jonathan Prynn, "Labour cling to unlikely conquest in South-West", The Times, London (UK): 26 April 1994.
  11. Sarah Lambert and Andrew Marshall, British MEPs pass the value-for-money test, The Independent, 23 May 1994.
  12. https://publications.parliament.uk/pa/ld199798/minutes/980728/ldminute.htm
  13. Hereditary Peer election results, 1999. http://www.election.demon.co.uk/lords.html
  14. My lord! Four East Lancashire titles up for sale, Lancashire Telegraph, 29 April 2008.
  15. Public Record Office of Northern Ireland, Introduction to the O'Hagan papers (November 2007)
  16. Parks and Gardens UK: Sutton Court, Somerset

Liens externes[modifier | modifier le code]