Charles-Étienne Durand
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Henri Durand (d) |
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Restauration de la Maison Carrée Temples protestants dans le département du Gard |
Charles-Étienne Durand, ou Charles Durand, est un ingénieur des ponts et chaussées et architecte français, né à Montpellier le , et mort à Nîmes le .
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1786 il est professeur d'architecture à l'école de la Société des beaux-arts de Montpellier. Celle-ci est réunie en 1787 à l'école des ponts et chaussées créée par les États du Languedoc où il reste jusqu'en 1792.
En , il est nommé ingénieur ordinaire dans le département du Gard, arrondissement de Saint-Hippolyte. En , il est nommé ingénieur ordinaire des ponts et chaussées à Nîmes. Il travaille alors sous la direction de Stanislas-Victor Grangent. Il est aussi architecte des hospices de la ville de Nîmes.
Charles-Étienne Durand donne les plans du premier palais de justice de Nîmes, plusieurs maisons individuelles. Il a réalisé plusieurs ponts dans l'Hérault et le Gard, et le prolongement du Grau-du-Roi[1].
Le , Charles Durand a présenté les plans et le devis de l'hospice d'humanité, l'hôpital général. Après avoir dégagé les arènes et ouvert le boulevard Saint-Antoine (boulevard Victor-Hugo), l'architecte a été chargé de construire une façade uniforme devant l'ensemble de bâtiments disparates. Le décret impérial du autorise la commission administrative des hospices de la ville à faire faire les constructions en six ans.
Il va étudier de nombreux projets dans le département du Gard pendant une trentaine d'années. À Nîmes, il a conçu un grand programme autour de la Maison Carrée qu'il a partiellement réalisé et qui a été achevé sous la direction de Grangent[2],[3]. Il a été un des premiers à proposer des projets dans la partie ouest du faubourg des Prêcheurs, la destruction de la citadelle remplacée par un Capitole en l'honneur des grands hommes de Nîmes et du Gard. Si son projet ne fut pas approuvé, la rue de la Lampèze a été ouverte en 1800 le long du flanc ouest de la citadelle. Il a construit dans ce nouveau quartier sa propre maison[4].
Il a participé à la restauration de la Maison Carrée entre 1816 et 1822 sous la direction de Stanislas-Victor Grangent.
Il est nommé ingénieur des ponts et chaussées de 1re classe en .
En 1830, il reconstruit la façade de l'Hôtel-Dieu sur la rue de Montpellier (rue de la République).
Il a fait les plans et construit de nombreux temples protestants dans la région[5],[6] :
- Aigues-Vives, en 1807, recomposition du projet de restauration en 1819,
- Beauvoisin, projet en 1819, travaux en 1820-1822,
- Bernis, projet en 1809, travaux en 1811,
- Calvisson, projet en 1817, travaux en 1818-1822,
- Gallargues-le-Montueux, consolidation en 1809-1810,
- Nîmes, proposition de deux projets en 1816 avec Grangent,
- Saint-Hippolyte-du-Fort, projet en 1809, rejeté en 1812,
- Valleraugue, projet en 1807, travaux en 1809-1817[7],
- Vauvert, travaux en 1809-1817.
Il a été membre de l'Académie du Gard, qu'il a présidée en 1818.
Il a été enterré au cimetière Saint-Baudile de Nîmes[8].
Publications
[modifier | modifier le code]- avec Stanislas-Victor Grangent et Simon Durant, Description des monuments antiques du midi de la France, imprimerie de Crapelet, Paris, 1819 (lire en ligne)[9].
- son fils, Henri Durand, a publié avec Simon Durant et Eugène Lavalle, Album archéologique et description des Monuments historiques du Gard, imprimerie Soustelle-Gaude, Nîmes, 1853 (lire en ligne)
Famille
[modifier | modifier le code]- Charles-Étienne Durand
- Henri Durand, conducteur des ponts et chaussées et architecte,
- Léon Durand (1797-08-18 - 1835/36), architecte,
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Olivier Liardet, L'église Saint-Paul de Nîmes. Charles-Auguste Questel et le processus créatif en architecture (1835-1849), dans sous la direction de Bruno Foucart et Françoise Harmon, L'architecture religieuse au XIXe siècle, Presses de l'université Paris-Sorbonne, Paris, 2006, p. 37, note 10 (ISBN 2-84050-442-1) (lire en ligne)
- Maison Carrée : coupe de la charpente
- Maison Carrée : profil en grand du chapiteau et de l’entablement
- Olivier Liardet, Découverte et devenir d’un ouvrage antique aux XIXe et XXe siècles : le Castellum divisiorum de Nîmes, dans Livraisons d'histoire et d'architecture, 2010, no 19 (lire en ligne)
- Ministère de la Culture : 30 Bernis Temple protestant
- Cécile Souchon, Les avis des membres du Conseil des Bâtiments civils relatifs aux constructions de temples protestants et à leur esthétique (XIXe siècle), dans Chrétiens Sociétés, 2011, numéro spécial : Le calvinisme et les arts, p. 173-200 (lire en ligne)
- INHA : Fiche détaillée du temple de Valleraugue
- Cimetières de France et d'ailleurs
- MM. Grangent, Durand et Simon Durant ont enrichi les arts d'un ouvrage important sur les monuments antiques de Nîmes, dans Notice des travaux de l'Académie du Gard, 1822, p. 322-334, Essai sur les fouilles autour de la Maison Carrée, en 1821, p. 334-355 (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Nicolas, Histoire des artistes peintres, sculpteurs, architectes et musiciens-compositeurs, nés dans le département du Gard, imprimrie Ballivet, Nîmes, 1859, p. 174-179 (lire en ligne)
- Michel Jouve, Le palais de justice de Nîmes, dans Mémoires de l'Académie de Nîmes, 1901, VIIe série, tome XXIV p. 57-59, 81, 88, 92, 94, 147-151 (lire en ligne)
- Olivier Liardet, Charles-Étienne Durand (1762-1840) : le rêve de la ville néo-classique, dans Autour de la ville de Napoléon. Colloque international à l’occasion du bicentenaire de la Roche-sur-Yon, Jeudi 28, vendredi 29, samedi , La Roche-sur-Yon