Changement climatique au Sénégal

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Changement climatique au Sénégal
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Le changement climatique a un impact significatif sur le Sénégal dans de multiples dimensions, tout comme pour les autres pays de l'Afrique de l'Ouest.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le changement climatique au Sénégal se manifeste entre autres par une baisse de la pluviométrie d’environ 300 mm en 30 ans, des pluies plus intenses et de plus courtes durées et une augmentation de la température d’environ 1,7 °C en 30 ans[1].

Effets néfastes[modifier | modifier le code]

Il engendre divers phénomènes à savoir l'avancée de la mer, l'érosion côtière, la désertification, la salinisation , la réduction des mangroves, la perte de terres arables et de pâturages, la réduction de la disponibilité de l’eau[1]. Ceci impacte négativement le pays à divers niveau; ses ressources en eau, son économie, son tourisme, sa géographie.

Le lac Rose[modifier | modifier le code]

Le lac Rose est un lac salé près de Dakar, où environ 3 000 familles gagnent leur vie grâce à l’extraction de sel. C'est aussi un lac très visité à cause de sa couleur rose dû à sa concentration en sel[2].

La montée des pluies dû au dérèglement climatique entraine une dilution du lac; ainsi que la perte progressive de sa couleur d'origine. Les extracteurs ne trouvent alors plus suffisamment de sel pour alimenter leur commerce. Par ailleurs le lac draine de moins de moins de touristes[2].

Langue de Barbarie à Saint-Louis[modifier | modifier le code]

La langue de Barbarie est à la rencontre entre le fleuve Sénégal et l'océan Atlantique et constituait une barrière naturelle entre les deux. Elle s'allonge sur environ 40 kilomètres du sud de la ville de Saint-Louis jusqu'à l'embouchure du fleuve Sénégal[3]. A la suite d'un cumul d'ondes de crues sur le fleuve et de l'ouverture des vannes du barrage de Diama dû au changement climatique[4], elle connait l'ouverture en octobre 2003 d'une brèche de 4 mètres sur décision du gouvernement qui voulait protégé Saint Louis classé patrimoine de l'UNESCO. Cette brèche s'élargit dès les premiers jours et atteint 5 200 mètres de large en février 2015[3].

Les habitations et infrastructures près de Saint Louis, se retrouvent menacés par l'érosion. Les populations côtières connaissent une vulnérabilité élevée à la suite des conséquences de cette brèche qui perturbent la pêche, la transformation des produits halieutiques et entraine la diminution des espaces dédiés[3].

Des villages englouties[modifier | modifier le code]

Situé à quelques kilomètres de Saint-Louis, Gandiol est une région d’environ 25 000 habitants. Deux villages de cette région Doun Baba Dièye et Keur Bernard ont disparu en 2013 à la suite de la progression de l'eau sur le rivage de 17 à 18 mètres par an qu'entraine la brèche de la langue de barbarie[5].

Dégradation des terres et ou salinisation des terres[modifier | modifier le code]

Selon la Fao en 2015, la dégradation des sols est causée par des pratiques de gestion et d’utilisation des terres non durables, et par des phénomènes climatiques extrêmes qui résultent de différents facteurs sociaux, économiques et de gouvernance. Actuellement, 33 % des terres sont modérément ou gravement dégradées du fait de l’érosion, de la salinisation…[6].

Au centre ouest du pays[modifier | modifier le code]

La région de Fatick situé dans le centre ouest du pays semble être très affecté par la salinisation des terres. La région de Fatick couvre 8 675 Km² avec une superficie agricole utile estimée à 395 400 Ha ; les terres salées (tannes) représentent le tiers de la superficie régionale[7]. l'activité principale de la population est l'agriculture sous pluie qui a une dépendance entière aux facteurs climatiques. Les changements climatiques survenus depuis les années 1970 ont entraîné des déficits en eau, la salinisation et l’acidification des terres de culture. Les principales causes de ces transformations sont la sécheresse, l’évaporation très élevée, la déforestation, la topographie et la relative proximité de la mer[8].

La commune de Boly, parmi les plus affectés dans la région de Fatick, par la salinisation des terres agricoles. Il urge de se mobiliser, afin de fournir des éléments nécessaires pour la protection, la restauration du sol dans la commune de Boly.

Les terres agricoles de la commune de Boly ne sont pas épargnées par les impacts du changement climatique, qui se manifeste dans ces lieux par, une baisse de la pluie, entrainant une réduction sur les ressources d’eau douce, une perte de la biodiversité, une dégradation des sols se remarquant par une importance taux de salinité des eaux et du sol. Cette situation est en grande partie responsable des difficultés agricoles qui sévit dans le village de Boli. La réduction de la pluviométrie, à accélérer le processus de dégradation des terres, qui s’observe par la réduction d’espace de culturales, et une recrudescence de la salinité.

Au nord du pays[modifier | modifier le code]

Au sud du pays[modifier | modifier le code]

Atténuation et adaptation[modifier | modifier le code]

Énergies renouvelables[modifier | modifier le code]

Elle représentent 30% du potentiel énergétique[9].

Politique énergétique[modifier | modifier le code]

Le Sénégal a l'intention de réduire conditionnement d'au moins 23% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030[10].

Politiques et législation du gouvernement[modifier | modifier le code]

Au Sénégal, la contribution déterminée au niveau national fait partie du plan Sénégal émergent. C'est un document cadre de contribution pour l'atténuation et l'adaptation aux effets du changement climatique[11]. La CDN est le successeur de la CPDN[11].

Le Sénégal participe à COP27, conférence sur le changement climatique en Egypte. À l'instar d'autres pays africains, le Sénégal réclame un fonds pour couvrir les dégâts du changement climatique dont il fait partie des premières victimes alors qu’ils ne sont responsables que d’une très faible partie des émissions de CO2[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Résilience au changement climatique : Revue sur le contexte socioéconomique, (...) - IED afrique | Innovations Environnement Développement », sur www.iedafrique.org (consulté le )
  2. a b et c « Réchauffement climatique : au Sénégal, le lac Rose perd sa couleur exceptionnelle », sur Franceinfo, (consulté le )
  3. a b et c Djiby Sambou, « Changement climatique : l'avertissement venu de Saint-Louis du Sénégal », sur Le Point, (consulté le )
  4. Boubou Aldiouma Sy, Ignacio Alonso Bilbao, Amadou Abou Sy et Isora Sanchez Perez, « Résultats du suivi 2010-2012 de l'évolution de la brèche ouverte sur la Langue de Barbarie au Sénégal et de ses conséquences », Physio-Géo. Géographie physique et environnement, no Volume 7,‎ , p. 223–242 (ISSN 1958-573X, DOI 10.4000/physio-geo.3569, lire en ligne, consulté le )
  5. « Près de Saint-Louis du Sénégal, la mer engloutit les villages », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « L'après 2015 et les ODD nourrir les humains prendre soin de la planète »
  7. « Le Système de Riziculture Intensive au Sénégal Une réponse aux changements climatiques des producteurs de la Région de Fatick »
  8. « Le Système de Riziculture Intensive au Sénégal »
  9. « Les énergies renouvelables au Sénégal », sur www.businessfrance.fr (consulté le )
  10. « Sénégal : Voies vers la transition énergétique », sur EITI (consulté le )
  11. a et b « FAO.org : », sur www.fao.org (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]