Château de Baulx

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Château de Baulx
Image illustrative de l’article Château de Baulx
Vue générale de l'édifice.
Nom local Tras Castel
Période ou style Château fort
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Propriétaire initial Sires de Felguières,
seigneurs de Pégairolles
Destination initiale Poste de surveillance de
la vallée de la Buèges
Propriétaire actuel Commune de Saint-Jean-de-Buèges
Destination actuelle Restauration et mise
en valeur du site
Coordonnées 43° 49′ 41″ nord, 3° 37′ 06″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Languedoc
Subdivision administrative Occitanie
Département Hérault
Commune Saint-Jean-de-Buèges
Géolocalisation sur la carte : Hérault
(Voir situation sur carte : Hérault)
Château de Baulx
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Baulx
Site web les-compagnons-de-tras-castel.fr

Le château de Baulx est une forteresse du XIIe siècle, agrandie et remaniée aux XIIIe et XIVe siècles, décrite comme ruinée en 1749.

Cet édifice, qui fait aujourd'hui l'objet d'une restauration attentive, domine le village de Saint-Jean-de-Buèges, dans le département de l'Hérault.

Historique[modifier | modifier le code]

La seigneurie de Saint-Jean-de-Buèges est mentionnée pour la première fois en 990 comme vassale de la baronnie de Pégairolles[1].

Le château actuel apparaît au XIIe siècle. Le site étant destiné à la surveillance de la vallée de la Buèges, il s'agit principalement d'une tour de guet[2].

En 1280, il est cité comme « château »[3] est a pour feudataire Gaucelm ou Gaucelin de Caladon (Du Guerny). Il doit hommage à Salomon et Golfried de Felguières, seigneurs de Lunas et de Pégairolles.

À la même époque, les défenses de la forteresse sont renforcées. Un fossé sec est creusé au côté nord-est. Une enceinte percée de meurtrières est construite, ainsi qu'une citerne et un magasin destinés à pouvoir soutenir un siège éventuel. Une rampe d'accès caladée est pratiquée pour accéder à l'entrée basse[2].

Les sires de Berenger de Caladon conservent la forteresse jusqu'à son entrée dans la famille de Trinquère (parfois transcrit Trinquayre ou encore Trinquaire) par le mariage de Braidette de Caladon, héritière de Bertrand Bringuier ou Berenger de Caladon, seigneur de Baulx. Braidette teste le en faveur de son fils, Raymond de Trinquère, et lui lègue le château et tous droits lui appartenant[4].

En 1680 apparaît un nouveau propriétaire, François de Ratte, seigneur de Cambous, qui fait élever un corps de logis plus confortable[5].

L'édifice est néanmoins mentionné comme « ruine » en 1749. Il sert de carrière de pierres, certaines maisons du village de Saint-Jean-de-Buèges en présentent encore les traces.

En 1813, la famille de Turenne, alors propriétaire, vend cet ensemble ruiné à Hilaire de Girard du Lac, dont la fille et unique héritière épouse en 1848 Henri Sicard. Leurs descendants conservent le château — transformé en bergerie — jusqu'en 1987, date à laquelle Joseph Sicard en fait don à la commune[5].

Restauration[modifier | modifier le code]

Depuis 1991, le château de Baulx fait l'objet d'une importante campagne de restauration soutenue par le Conseil général de l'Hérault, rejoint par la région Languedoc-Roussillon, l'État et l'Union européenne. Les travaux ont permis la restitution des hourds sur le mur d'enceinte[3].

Les travaux sont exécutés sous la surveillance d'un architecte en chef des monuments historiques. Ils concernent le donjon, le corps de logis et les tours[5].

  • Le donjon : reconstruction des parties manquantes, restitution des créneaux d'après traces in situ et documents d'archives, installation d'un escalier intérieur en bois pour pouvoir accéder au sommet.
  • Le corps de logis : restauration et consolidation des murs, remise en état des maçonneries à moellons, restitution de la fenêtre à meneaux de la façade ouest.
  • Les tours : dégagement des deux tours (est et sud), consolidation des ouvertures, restitution des toitures en tuiles creuses couronnées d'un épi de faîtage sur piédouche en tuile vernissée.

Fouilles[modifier | modifier le code]

Parallèlement à la campagne de restauration, une série de cinq chantiers de fouilles archéologiques ont été menés entre 1990 et 1994 sous la responsabilité du Service Régional d'Archéologie[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hamlin et André, Les noms de lieux du département de l'Hérault : nouveau dictionnaire topographique et étymologique, Mèze / Montpellier France, A. Cabrol Diffusion, Centre d'études occitanes, , 435 p. (ISBN 978-2-904-62400-1).
  2. a b et c Notice n° N2004-LA-0219, CNRS - Ministère de la Culture, sur Archéologie de la France - Informations.
  3. a et b Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 119.
  4. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire De La Noblesse, vol. 12, p. 694, chez Antoine Boudet, libraire-imprimeur du Roi, Paris, 17778.
  5. a b et c Les compagnons de Tras Castel, Historique du château de Baulx (lire en ligne) (page consultée le 29 janvier 2011).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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