Catherine Pochetat

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Catherine Pochetat
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Catherine Pochetat, née le 21 janvier 1770 à Epoissotte (Côte-d'Or) et morte en 1828, est une femme soldat s'étant battue dans les armées révolutionnaires aux côtés des hommes. Elle participe aux journées insurrectionnelles de la Révolution et à la bataille de Jemmapes, 6 novembre 1792[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Epoissotte (Côte-d'Or), Catherine Pochetat est la fille d'André Pochetat[2], administrateur de biens de la paroisse d'Epoisses, et de Françoise Le Nief.

Blanchisseuse de profession, elle participe à 22 ans aux journées insurrectionnelles de la Révolution et notamment à la prise de la Bastille et des Tuileries. Elle s'engage ensuite comme canonnière[3] dans l'armée avec son père et son frère[4], dans le bataillon de Saint-Denis et se distingue la bataille de Jemmapes en novembre 1792. Elle est ensuite promue sous-lieutenant d'infanterie dans la région des Ardennes[3]. A Aix-la-Chapelle, Catherine Pochetat est blessée et est congédiée[3].

Le 30 avril 1793, un décret de la Convention arrête que « toutes les femmes inutiles au service des armées » doivent quitter les camps et cantonnements sous les huit jours. Catherine Pochetat fait état de ses faits d'armes et demande la permission de retourner se battre[5]. La Convention Nationale refuse mais finit par lui attribuer une pension annuelle[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

La ville d'Époisses a inauguré une plaque commémorative sur sa maison natale située à l’actuel numéro 23 de la rue du Puits Salé à Epoissotte, le 11 décembre 2021[2]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Godineau, Dominique « De la guerrière à la citoyenne. Porter les armes pendant l’Ancien Régime et la Révolution française », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [En ligne], 20 | 2004, mis en ligne le 23 août 2013, consulté le 17 janvier 2022. URL : http://journals.openedition.org/clio/1418 ; DOI : https://doi.org/10.4000/clio.1418

Martin, Jean-Clément. « Travestissements, impostures et la communauté historienne. À propos des femmes soldats de la Révolution et de l'Empire », Politix, vol. 74, no. 2, 2006, p. 31-48.

Lecoq, Titiou « Les Grandes oubliées. Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes », éditions L'Iconoclaste, 2021, p. 189-190

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Catherine Pochetat - Parcours Révolution, Paris », sur Parcours Révolution (consulté le )
  2. a et b « Époisses. Catherine Pochetat, Espicéenne et femme soldat de la Révolution », sur www.bienpublic.com (consulté le )
  3. a b et c Titiou Lecocq, Les Grandes oubliées. Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, Paris, L'Iconoclaste, , 336 p. (ISBN 978-2-37880-242-4), p. 189-190
  4. Jean-Clément Martin, « Travestissements, impostures et la communauté historienne. À propos des femmes soldats de la Révolution et de l'Empire », Politix,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. Dominique Godineau, « De la guerrière à la citoyenne. Porter les armes pendant l’Ancien Régime et la Révolution française », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 20,‎ (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.1418, lire en ligne, consulté le )