Carex davalliana

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Laîche de Davall, Carex de Davall

Carex davalliana, de noms communs Laîche de Davall ou Carex de Davall, est une espèce de plantes vivace de la famille des Cyperaceae et du genre Carex, endémique d'Europe.

Étymologie[modifier | modifier le code]

« Carex » vient « du latin carere, manquer : épi supérieur ordinairement mâle et manquant de graines ; ou du grec cairô, je coupe, ou bien encore carax, fossé : plantes souvent à feuilles coupantes et croissant dans les fossés (Coste) »[1]. Davalliana signifie « de Davall » en hommage à Edmund Davall.

Description[modifier | modifier le code]

Épis.

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

C'est une plante vivace de 10 à 35 cm, glabre, à souche fibreuse gazonnante ; la tige est dressée, filiforme, trigone, scabre ; les feuilles sont plus courtes que la tige, sétacées, rudes[2].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

L'épillet est solitaire, terminal, multiflore, disque, parfois monoïque ; le mâle est linéaire-cylindracé, à écailles lancéolées ; l'épi femelle est oblong, à écailles roussâtres, ovales-aiguës, persistantes ; la bractée est triangulaire mucronée ; il y a deux stigmates ; les utricules sont à la fin très étalés ou réfléchis, bruns, oblongs-lancéolés (3 mm), plans-convexes, peu nervés, atténués en bec long dépassant l'écaille ; le fruit est un akène oblong, de plan convexe. La floraison a lieu d'avril à juillet[2].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

Illustration botanique de Carex dioica (à gauche) et de Carex davalliana (à droite).

La Laîche puce (Carex pulicaris) peut être confondue avec les formes monoïques de Carex davalliana, dont l'utricule est plus renflé à la base et non pédicellé[3].

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Ce carex est caractéristique des marécages, tourbières et bordures de sources, jusqu'à une altitude de 2 500 mètres[4].

Répartition[modifier | modifier le code]

La Laîche de Davall est originaire d'Europe, surtout centrale.

Menaces et conservation[modifier | modifier le code]

L'espèce en « préoccupation mineure » (LC) aux niveaux mondial et français ; cependant, elle est « en danger critique d'extinction » (CR) en Pays de la Loire et Picardie, et « en danger » (EN) en Alsace et en Lorraine[5].

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Carex curvula Willd. ex Kunth, pro syn. (synonyme ambigu)
  • Carex davalliana var. androgyna Döll
  • Carex davalliana f. sieberiana (Opiz) Bolzon
  • Carex davalliana subsp. sieberiana (Opiz) K.Richt.
  • Carex davalliana var. sieberiana (Opiz) Nyman
  • Carex davalliana var. squarrosa Wallr., not validly publ.
  • Carex davalliana var. surrecta Wallr.
  • Carex dioica var. davalliana (Sm.) Wahlenb.
  • Carex dioicotrigona St.-Lag., nom. superfl.
  • Carex leucorhiza Dulac, nom. superfl.
  • Carex recurvirostra Haller f. ex Steud., pro syn.
  • Carex reflexa Gaudin
  • Carex scabra Hoppe
  • Carex sieberiana Opiz
  • Carex villosa Franch. & Sav., nom. illeg.
  • Caricinella scabra (Hoppe) St.-Lag.
  • Maukschia scabra (Hoppe) Heuff.
  • Psyllophora davalliana (Sm.) Schur
  • Psyllophora sieberiana (Opiz) Opiz
  • Vignea davalliana (Sm.) Rchb. [6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carex », sur serres.u-bourgogne.fr (consulté le )
  2. a et b « Carex davalliana Sm. », sur www.preservons-la-nature.fr (consulté le )
  3. A. LOMBARD, « Carex pulicaris L., 1753 », sur Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006., (consulté le )
  4. « FLOREALPES : Carex davalliana » (consulté le )
  5. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 29 octobre 2020
  6. Catalogue of Life Checklist, consulté le 29 octobre 2020

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • O. Bardet, E. Fédoroff, G. Causse, J. Moret, Atlas de la flore sauvage de Bourgogne, Editions Biotope,
  • L. Garraud, Flore de la Drôme, Atlas écologique et floristique, Conservatoire botanique national alpin de Gap-Charance,
  • M. Provost, Flore vasculaire de Basse-Normandie, Presses universitaires de Caen,
  • E. Chas, Atlas de la flore des Hautes-Alpes, Conservatoire botanique national alpin de Gap-Charance,
  • Paul Victor Fournier, Les quatre flores de France, Editions Lechevalier,
  • Hippolyte Coste, Flore de France, Librairie des sciences et des Arts,

Liens externes[modifier | modifier le code]