Bourbonne Thermal

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C'est sous ce titre, Bourbonne Thermal, que paraissait un hebdomadaire saisonnier, dans la petite ville de Bourbonne, entre la première et la seconde guerre mondiale[1]. Il était imprimé à Vesoul.

Nature d'un journal spécial[modifier | modifier le code]

Bourbonne Thermal correspond exactement à son titre. Ce n'est pas le miroir d'une région comme sont les journaux régionaux mais c'est le miroir des thermes, de la vie thermale de la ville.

Bourbonne est une petite ville et même une très petite ville dont la fonction majeure sinon unique est la fonction thermale. Elle s'est appuyée également sur un bassin rural resté assez longtemps fertile grâce à son éloignement des villes.

On peut donc comprendre que ce type de presse saisonnier ait existé à Bourbonne comme cela a été le cas dans d'autres stations thermales. On peut aussi comprendre que ce type de presse ait été saisonnier. Il ne pouvait exister que pour autant que les thermes fonctionnaient.

Sous d'autres titres, des journaux identiques sont parus à Bourbonne, à partir de 1865 (La saison thermale de Bourbonne, La saison thermale de Bourbonne les Bains).

Qui est néanmoins une source d'informations[modifier | modifier le code]

Le journal publiait la liste des baigneurs et essentiellement des articles de type touristiques sur la région. Il mettait tous les médecins de la ville[2] à contribution. Chaque numéro débutait sur un long article médical consacré aux bains. On trouve notamment des articles du docteur Ronot, futur conservateur du musée de Chaumont, à la fois en tant que médecin et en tant "qu'érudit local".

Une autre signature apparaît, celle de Xavier de Borssat, avocat parisien d'origine locale (peut-être de Parnot) qui était l'un des inspirateurs de En Avant, journal langrois qui paraissait encore à cette époque mais fusionné avec d'autres. Le journal était tourné vers le pittoresque et le bucolique, l'antiquité gallo-romaine et la vie mondaine. Il publia notamment des extraits de la thèse de l'abbé Drioux sur les cultes des Lingons. Il annonçait la présence des personnalités, aviateurs célèbres, sportifs, beaucoup de médecins, le député-maire de Chaumont, Georges Lévy-Alphandéry, ou encore le général Georges (doublement blessé, lors de la Première Guerre Mondiale et dans l'attentat de Marseille qui coûta la vie au roi Alexandre Ier de Yougoslavie).

En fin de compte une bonne partie du contenu rédactionnel émanait des lecteurs qu'on appelait à insérer leurs contributions, comme on appelait aux annonces publicitaires.

Chronologie de cette publication[modifier | modifier le code]

Le journal a fonctionné au moins pendant les saisons 1933, 1934, et 1937, et sa parution n'a pas été complète. En 1937, le journal s'annonçait comme étant en quatrième année de parution. Il a donc publié, durant quatre saisons thermales entre 1933 et 1937. Les premiers numéros paraissaient à partir de fin mai ou début juin, le vendredi. En 1937, il y eut 12 numéros. En fait, son contenu le condamnait à un épuisement rapide, ayant fait le tour des questions qu'il abordait. En dépit d'un certain modernisme, comme l'usage des photographies, l'introduction de la couleur dans le titre en 1937, cette publication semble être restée fragile. Le dernier numéro appelait à l'unité, était-ce un appel politique (ambiance du Front populaire ?) ou cet appel cachait-il le secret de la disparition du journal ?

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cet article fait suite en quelque sorte à celui qui est consacré à un autre journal de la ville : Le Journal de Bourbonne. Il s'appuie sur une petite collection de Bourbonne Thermal qui se trouve aux AD Haute-Marne, 1 J 572
  2. Il y avait 9 médecins, 3 pharmaciens et 1 dentiste à Bourbonne, à cette époque. Mais 5 de ces 9 médecins n'étaient à Bourbonne que durant la saison thermale. Deux résidaient à Paris, en hiver, l'un à Dijon, un autre à Nice et enfin, … un autre à Marrakech.