Cyanoboletus poikilochromus

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Bolet polychrome

Cyanoboletus poikilochromus, le Bolet polychrome, est une espèce rare de champignons (Fungi) basidiomycètes du genre Cyanoboletus dans la famille des Boletaceae. Il a la caractéristique de former des cristaux au niveau de ses pores en séchant.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Cyanoboletus poikilochromus (Pöder, Cetto & Zuccherelli) M.Carbone, D.Puddu & P.Alvarado, 2023[1].

Certaines sources, autres que MycoBank[1], mentionnent toujours cette espèce sous le taxon Cupreoboletus poikilochromus[2].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus poikilochromus Pöder, Cetto & Zuccher., 1987[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Cyanoboletus poikilochromus a pour synonymes[1] :

  • Boletus poikilochromus Pöder, Cetto & Zuccher., 1987
  • Boletus pulverulentus f. reticulatipes Cetto, 1983
  • Boletus pulverulentus f. reticulatipes Cetto, 1987
  • Cupreoboletus poikilochromus (Pöder, Cetto & Zuccherelli) Simonini, Gelardi & Vizzini, 2015
  • Suillellus poikilochromus (Pöder, Cetto & Zuccher.) Blanco-Dios, 2015

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Espèce rare et récente, identifiée en 1987 et placée dans le genre Boletus. En 2015, l'espèce a été recombinée dans le genre Suillellus, mais un désaccord persiste entre les différents auteurs quant au nom prioritaire à donner à ce champignon. Toutes les recombinaisons dans Suillellus par Blanco-Dios se référant à des taxons autres que queletii et luridus manquent de soutien phylogénétique et sont donc invalides. Par conséquent, la classification correcte actuelle de ce champignon est dans le nouveau genre Cupreoboletus (2015), qui est érigé, grâce aux examens moléculaires, comme un nouveau genre monospécifique de Boletaceae comprenant une seule espèce thermophile du sud de l'Europe, caractérisée par une décoloration vers des teintes rouge cuivre sur l'ensemble, un hyménophore qui forme de petits cristaux en séchant, une odeur sucrée avec une longue persistance et la présence de pseudocystides[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le genre Cupreoboletus se réfère à cuprum (latin), cuivre, en référence à la tendance des sporophores de ce genre à mûrir en prenant des teintes cuivrées. L'adjectif spécifique poikilochromus, "polychrome", fait référence à la grande variabilité de couleurs de cette espèce[4].

Noms vulgaires et vernaculaires[modifier | modifier le code]

Bolet polychrome, Bolet multicolore[5].

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore à tubes se sépare facilement de la chair du chapeau, avec un pied central assez épais et une chair compacte. Ils ont un chapeau rond devenant convexe à mesure qu’ils vieillissent. Les caractéristiques macroscopiques de Cupreoboletus poikilochromus sont les suivantes :

Son chapeau est de couleur jaunâtre brunâtre, commençant généralement de couleur blanchâtre, mais pouvant aussi finir par être saumon, brun ou rouge. Une marge blanche s'observe parfois au bord du chapeau chez les spécimens matures.

L'hyménophore présente des pores jaunes, parfois orangées à rougeâtres. Elles forment des petits cristaux en séchant, une caractéristique singulière.

Son stipe, orné d'un réseau, est de couleur jaune, saumon, orange ou rouge.

Sa chair est de couleur crème à jaune, bleuissant fortement à la coupe. Son odeur très caractéristique est persistante, mais difficile à définir, décrite comme médicinale, douceâtre. Sa saveur est douce.

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Il s'agit un champignon ectomycorhizien. Méditerranéen et rare, il pousse sous Quercus, parfois mélangé avec d'autres essences, comme Erica, Arbutus, Ostrya ou Pinus, de septembre à octobre[5].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

Le Bolet polychrome est sans intérêt d'un point de vue gustatif, statut principalement dû à sa rareté. En tant que Bolet de la section Luridi, il est toxique cru, mais comestible bien cuit. Toutefois, en l'absence d'informations précises sur la comestibilité, il est préférable de le considérer comme non comestible par mesure de précaution[6].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Guide des champignons - France et Europe - 4e édition. Guillaume Eyssartier et Pierre Roux

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]