Bermond d'Anduze (évêque de Sisteron)

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Bermond d'Anduze
Fonction
Évêque de Sisteron
Diocèse de Sisteron
-
Rodolphe II (d)
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Famille
Père
Mère
Adélaïde de Roquefeuil (d) (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Bernard VI d'Anduze (d)
Frédol d'AnduzeVoir et modifier les données sur Wikidata

Bermond d'Anduze, mort le , est un chanoine du XIIIe siècle fait évêque de Sisteron.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Les origines de Bermond d'Anduze ne sont pas précisément connues. Il appartient à la maison d'Anduze pour la plupart des auteurs, dont ceux de la Gallia christiana novissima (GCN)[1]. Le médiéviste Thierry Pécout (2013) le mentionne, avec l'évêque de Fréjus, Frédol d'Anduze, comme appartenant à la « famille des seigneurs de La Voulte et Alès, probablement liés aux Sabran », et sans préciser de lien entre les deux prélat[2].

Plusieurs hypothèses sont avancées sur sa famille.
L'Histoire générale de Languedoc (HGL, t. IV, col. LXVII) indiquait que Le Laboureur, dans son Histoire manuscrite de la maison d'Anduze, considérait Bermond comme le fils du seigneur Bertrand d'Anduze et d'Adélaïde de Roquefeuil, et qu'il avait pour frère, Frédol ( ), l'évêque de Fréjus (1166-1197). Cette filiation est celle présentée, dans la notice consacrée à Frédol, par le site du Chapitre de Fréjus-Toulon[3]. Les auteurs de l’HGL concluaient cependant que Bermond et Frédol seraient plutôt les frères de ce Bertrand. Les auteurs de la GCN ne précisaient aucune filiation, ni de liens entre Bermond et Frédol[1].

L'abbé Roche, dans la notice généalogique consacrée à Bermond d'Anduze, évêque de Viviers (1222-1242), mentionnait des parents différents — Bernard-Bermond, seigneur d'Alais, et de Garsinde de Toulouse, fille du comte Pons —, et pour frères Raymond, Bernard dit l'Ancien, et Frédol, l'évêque de Fréjus[4].

Lina Malbos, auteur d'une étude généalogique sur la famille d'Anduze et Sauve (1977), ne les mentionne pas[5].

La notice du Chapitre de Fréjus-Toulon précise qu'il est un neveu à la mode de Bretagne de Pierre d'Anduze, archevêque de Narbonne (1149/50-1155/56)[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Bermond semble avoir été chanoine de Maguelone, avant sa nomination sur le siège de Sisteron[6],[2].

Il est élu évêque de Sisteron, vers le mois de [7]. Il est mentionné dans un diplôme du comte de Forcalquier, du [6]. Il participe à la diffusion de la réforme grégorienne dans son Église[2].

Il passe une transaction avec les templiers, au sujet de l’église de Notre-Dame d'Olon[6]. En , Bermond se rend à Rome et siège au Concile de Latran[6]. En 1183, il oblige, conformément à la décision prise par l'archevêque de Tarentaise et celui de Valence, les moines de l'abbaye de Lure à quitter l’observance cistercienne pour reprendre la règle de la congrégation de Chalais[8].

En 1207, il lègue l'église des Ybourgues (Limans) au chapitre Saint-Martin de Cruis[9].

En 1209, il assiste au concile de Saint-Gilles, où Raymond VI de Toulouse, et Pierre-Bermond d'Anduze, passent sous le joug du légat Milon[6].

Deux ans plus tard, le , il est à Manosque, où il voit le légat Thédise, évêque d'Agde, attribuer le consulat municipal au commandeur de Malte[6].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Bermond d'Anduze meurt le [6],[10].

Sa mort est suivie d'une vacance en raison d'un conflit électoral, entre les chapitres de Sisteron et de Forcalquier, que l’archevêque métropolitain finit par trancher[11],[2]. En 1216, Rodolphe/Raoul, un cistercien, lui succède[11],[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Albanès et Chevalier 1895, p. 707.
  2. a b c d et e Thierry Pécout, « L’épiscopat au crible de la réforme dans les provinces d'Arles, Aix et Embrun au XIIe siècle », Cahiers de Fanjeaux, no 48,‎ , p. 343-392 (lire en ligne).
  3. a et b « Frédol d'Anduze o.s.b. (1165/6 - 12 septembre 1197) », sur chapitre-frejus-toulon.fr (consulté en ).
  4. Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers. Vol.1, (lire en ligne), p. 209-221.
  5. Lina Malbos, « Étude sur la famille féodale d'Anduze et Sauve du milieu du Xe siècle au milieu du XIIIe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, vol. LX,‎ (lire en ligne).
  6. a b c d e f et g Albanès et Chevalier 1895, p. 708.
  7. J. Balteau, M. Barroux et M. Prévost, Dictionnaire de biographie française, t. II : Aliénor – Antlup, Paris, , p. 1018.
  8. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècle). L'exemple de Forcalquier et de sa région., Aix-en-Provence, Université Aix - Marseille I – Université de Provence Département d’Histoire de l’Art et Archéologie (Ufr Civilisations et Humanités), , 1139 p. (lire en ligne [PDF]), p. 932.
  9. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècle). L'exemple de Forcalquier et de sa région., Aix-en-Provence, Université Aix - Marseille I – Université de Provence Département d’Histoire de l’Art et Archéologie (Ufr Civilisations et Humanités), , 1139 p. (lire en ligne [PDF]), p. 850, 900, 925.
  10. Helen Dwyer et Barry Dwyer, Index biographique français, t. 1, Londres, , p. 42, colonne 2.
  11. a et b Albanès et Chevalier 1895, p. 710.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph-Hyacinthe Albanès et Ulysse Chevalier, Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France d'après les documents authentiques recueillis dans les registres du Vatican et les archives locales — Tome premier : Aix, Apt, Fréjus, Gap, Riez et Sisteron, Montbéliard, (lire en ligne), col.707-710.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]