Bagadais français

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Bagadais français
Illustration de Bagadais français (années 1880).
Illustration de Bagadais français (années 1880).
Région d’origine
Région Drapeau de la France France
Caractéristiques
Poids Mâle : 750 à 900 grammes
Femelle : 675 à 800 grammes
Caractère vif et méfiant
Autre
Diffusion Europe de l'Ouest
Utilisation exposition

Le Bagadais français est une race de pigeon domestique originaire de France. Oiseau de concours et d'expositions, il appartient au groupe des pigeons caronculés.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Bagadais français est une race ancienne, développée en France au XVIIIe siècle, à partir d'oiseaux originaires du Moyen-Orient qui étaient utilisés pour porter des messages. L'origine exacte de ces oiseaux n'est pas vraiment connue, mais la plus supposée reste la région de Bagdad qui aurait donné son nom à diverses races de Bagadais[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le Bagadais français moderne est un oiseau grand, au long cou, avec une posture fière et de longues pattes nues et rouges. Son cou arbore comme une cassure au niveau de la 4e vertèbre. Son allure ressemble à celle d'un échassier. Les plus gros mâles peuvent atteindre un poids de 900 grammes, avec un bec long de 38 mm. Les ailes et la queue sont courtes[1], rendant son vol lourd. Le plumage est court et bien serré. Ses yeux sont perlés (iris blanc) mais les oiseaux blancs ont un œil de vesce (iris noir). L’œil est cerclé d'une caroncule large d'une couleur rouge vif[2].

Il peut être trouvé sous différentes couleurs mais celle-ci est secondaire lors des concours. L'oiseau est noté avant tout sur son allure et sa forme[1].

Illustration de 1906.

Élevage[modifier | modifier le code]

La race n'est pas facile à élever et est à éviter pour des éleveurs débutants. En effet, bien que le Bagadais français se reproduise bien et soit un bon parent, peu d'éleveurs se lancent dans son élevage. Conserver la bonne morphologie au fil des croisements peut s'avérer difficile. En outre, le caractère vif et méfiant de l'oiseau lui a donné une mauvaise image. Cité comme peureux et querelleur, il est surtout méfiant envers les étrangers et il est très territorial quand cela concerne son nid, chassant tous les autres oiseaux osant s'en approcher[1],[2]. Par sa grande taille, il doit avoir une boîte suffisamment grande pour qu'il soit à l'aise ; dans le cas contraire, il arrive que les adultes cassent les œufs ou écrasent les oisillons en défendant vigoureusement le nid[3].

Malgré son ancienneté, la race s'est peu diffusée à l'international. Au début du XXe siècle, elle est surtout présente en Europe de l'Ouest (Belgique, Allemagne). À cette même époque, elle est très appréciée en Angleterre pour améliorer d'autres races par croisement, ce qui lui a valu d'être citée comme le « Pur-sang des pigeons ». Après la Première guerre mondiale, son élevage s'était fait rare en France[2].

Standard[modifier | modifier le code]

Le standard de la race est géré par la France (F/0107). L'oiseau est bagué avec une bague de 10 mm[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Colombiculture, t. 1 (Revue bimestrielle), Société Nationale de Colombiculture, , 15 p. (lire en ligne [PDF]), p. 2-4
  2. a b et c Louis Helme, « Le Bagadais français, pur-sang des pigeons », La Vie à la campagne : travaux, produits, plaisirs, vol. 21, no 256,‎ , p. 412-413 (lire en ligne Accès libre)
  3. (en) Robert Ripaldi, « The French Baghdad », Aviculture-Europe,‎ , p. 1-6 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  4. Société Nationale de Colombiculture (SNC), « Les races de pigeons reconnues » Accès libre, sur pigeons-france.com (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Le Bagadais français », Colombiculture : Spécial Bagadais, no 46,‎ , p. 2-11 (ISSN 0241-1431, lire en ligne Accès libre [PDF])
  • Jean-Claude Périquet, « Le Bagadais français », dans Le Pigeon, Rustica éditions, , 128 p. (ISBN 978-2-8153-0354-5), p. 40

Annexe[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]