Bénigne Dauvergne de Saint-Mars
Gouverneur de la Bastille | |
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Militaire |
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Mousquetaires de la garde (à partir de ) |
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Grade militaire |
Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, né en 1626, probablement aux Mesnuls (Yvelines) où résidaient ses parents, et mort à Paris le , est un militaire français, gouverneur de la Bastille à partir de .
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est fils de Louis Dauvergne, écuyer, officier de la paneterie du roi, et Marie Garrot, fille du seigneur de Blainvilliers (seigneurie dépendant de celle des Mesnuls).
En 1650, à l'âge de 24 ans, Bénigne d'Auvergne obtient une place de mousquetaire à la première compagnie de mousquetaires de la Garde où il ajouta à son nom le nom de guerre, ainsi que c'était l'usage, de Saint-Mars[1].
Il est nommé brigadier à 34 ans et maréchal des logis à 38 ans. En décembre 1664, sur la recommandation de son capitaine, d'Artagnan, avec qui il avait participé à l'arrestation de Nicolas Fouquet, il obtient le commandement du donjon de Pignerol. Il est dès lors le gouverneur de plusieurs prisons importantes :
- Pignerol, de au ;
- Exilles, de au ;
- les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat dans les îles de Lérins du golfe de Cannes, du au ;
- la Bastille à Paris du à sa mort.
À Pignerol, Saint-Mars avait notamment en sa garde les surintendants Fouquet et Lauzun. Il avait été choisi par Louvois comme un homme qui lui était entièrement dévoué pour assurer la garde de l'homme au masque de fer. Il était en effet apparenté par alliance au ministre de la Guerre.
À partir de 1680, Bénigne Dauvergne de Saint-Mars a progressivement racheté le château de Dixmont (Yonne), les censives, puis les droits de la châtellenie royale (1703). Il possédait également le château de Palteau à Armeau (Yonne), où il résidait le plus souvent et où il s'arrêta en 1698 en compagnie de l'homme au masque de fer lorsqu'il vint à Paris prendre le commandement de la Bastille.
Saint-Mars n'eut que deux fils[2], Bénigne Antoine (1672-1693), et André Antonin (1679-1703), morts avant lui sans postérité. À sa mort, ses biens, évalués à plus de deux millions de livres, échurent à ses trois neveux Guillaume dit Corbé, lieutenant de la compagnie de La Bastille durant le gouvernorat de son oncle à La Bastille, Louis-Joseph et Louis Formanoir[3],[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Madeleine Tiollais, Le Masque de fer, enquête sur le prisonnier dont le nom ne se dit pas, Édition Cheminement, 2003
- Minutier central des Archives Nationales : acte de vente du 13 juillet 1691, par Bénigne Dauvergne en tant que tuteur de ses deux enfants mineurs
- Constantin de Renneville, « Souvenirs d'un prisonnier de La Bastille », Raymond Castells Editions, septembre 1998
- Jean-Luc Dauphin, « Bénigne Dauvergne, dit Saint-Mars, ou le vrai père du Masque de fer », Études villeneuviennes, no 33, 2005