Aram Andonian
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Արամ Անտոնեան |
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Historien, journaliste, journaliste d'opinion, écrivain, personnalité, dessinateur |
Aram Andonian (en arménien : Արամ Անտոնեան ; 1875, Constantinople – , Paris) est un journaliste, historien et écrivain arménien, survivant du génocide arménien. Il est notamment connu pour avoir publié les documents Andonian, recueil de télégrammes sur le déroulement du génocide.
Biographie[modifier | modifier le code]
Aram Andonian naît à Péra (en turc Beyoğlu), quartier de Constantinople, en 1875[1]. Il est le fils d’un pécheur arménien (ou d’un employé dans une pêcherie d’État) appelé Andon[1]. Il passe sa petite enfance à Scutari (en turc Üsküdar) où un maître arménien lui inculque rudement des rudiments de lecture et d’écriture, puis il fréquente de 8 à 12 ans l’école arménienne Narekian de Péra et enfin, à Koule Kapou, le collège Saint-Pierre des « Frères français » qu’il quitte avant ses 14 ans[1].
C'est dans la capitale ottomane qu'il contribue à des journaux arméniens comme Luys (Lumière), Dzaghik (Fleur) et Gavroche[2], ainsi qu'au magazine Surhandak (Messager).
Durant la Première Guerre mondiale, il sert au département de la censure militaire de l'Empire ottoman[3]. Lors de la rafle des intellectuels arméniens du 24 avril 1915 à Constantinople, il est arrêté et déporté à Chankiri, puis Ras-al-Eyne et Meskene[4]. Il survit en se cachant à Alep[5]. C'est là qu'il rencontre Naïm Bey lors de l'occupation britannique[6] et recueille ses mémoires, publiées en 1919 sous le titre français de Documents officiels concernant les massacres arméniens.
Par la suite, il vit à Paris où il dirige de 1928 à 1951 la librairie Nubarian, protégeant la collection sous l'Occupation. Il y meurt le [1].
Publications[modifier | modifier le code]
- Shirvanzade (biographie de Alexander Shirvanzade), Constantinople, 1911.
- (hy) Պատկերազարդ ընդարձակ պատմութիւն Պալքանեան պատերազմին [« Histoire complète illustrée de la guerre des Balkans »], Constantinople, Impr. O Ardzouman, , 1040 p. en cinq volumes (une version turque a été traduite à Aras Yayincilik) :
- Volume 1, pages 1-192, [lire en ligne] ;
- Volume 2, pages 193-368, [lire en ligne] ;
- Volume 3, pages 369-536, [lire en ligne] ;
- Volume 4, pages 537-752, [lire en ligne] ;
- Volume 5, pages 753-1040, [lire en ligne].
- Ayn sev orerun (Souvenirs du génocide arménien), Boston 1919.
- Documents officiels concernant les massacres arméniens, Londres 1920.
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Aram Andonian » (voir la liste des auteurs).
- Anahide Ter Minassian 2008.
- Anahide Ter Minassian, « Les dessins satiriques dans le périodique arménien Gavroche (1908-1920) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nos 77-78 « L'humour en Orient », , p. 128 (lire en ligne)
- (en) Gerard J. Libaridian, A Crime of Silence: The Armenian Genocide, Tribunal permanent des peuples, , p. 123.
- (en) Richard G. Hovannisian, The Armenian Genocide: Cultural and Ethical Legacies, Transaction Publishers, , p. 55.
- (en) Hilmar Kaiser, Nancy Eskijian et Luther Eskijian, At the crossroads of Der Zor, , p. 93.
- (en) Stanley Elphinstone Kerr, The Lions of Marash, , p. 15.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Anahide Ter Minassian, « Une histoire arménienne des guerres balkaniques », Balkanologie, vol. X, nos 1-2, (lire en ligne)