Antonio Fuentes

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Antonio Fuentes
Image illustrative de l’article Antonio Fuentes
Antonio Fuentes photographié par Manuel Compañy
Présentation
Nom de naissance Antonio Fuentes y Zurita
Apodo Antonio Fuentes
Naissance
Séville
Décès (à 69 ans)
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative 17 septembre 1893 à Madrid, parrain; Fernando « El Gallo », (père de El Gallo

Antonio Fuentes y Zurita, plus connu sous l'apodo « Antonio Fuentes », né le à Séville (Espagne), mort le à Séville, était un matador espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière dans la cuadrilla de « Cara Ancha », où il se fait remarquer par son habileté aux banderilles al quiebro, à tel point qu'il dépasse bientôt son maître dans cette suerte. C'est d'ailleurs comme banderillero qu'il fait sa présentation à Madrid le [1]. Il prend son alternative le à Madrid, des mains El Gallo II (père de El Gallo devant le taureau Corredor de l'élevage Clemente. Il obtient très vite un grand succès et devient une des principales figuras du toreo, à tel point que « Guerrita » se plaisait à dire à son sujet : « Après moi, personne ; et après personne, Fuentes [1].» Mais Fuentes n'accède au premier rang qu'après la retraite de Guerrita, et il serait resté apathique, selon Auguste Lafront si Bombita et Machaquito n'étaient venus piquer son amour-propre[2]. Dès 1899, il est appelé à inaugurer la première grande arène de Mexico[1]

Style[modifier | modifier le code]

Antonio Fuentes lors d'une corrida à Nîmes, le 5 juillet 1903

Il était considéré comme un torero « corto » (« court »), c’est-à-dire que son répertoire de passes était limité. Mais il exécutait le toreo de manière si élégante et artistique que la qualité de l’exécution compensait largement ce manque de répertoire. Il était d'ailleurs classé dans les toreros artistes[2] dont l'élégante nonchalance a été sérieusement bousculée par l'arrivée des deux nouvelles figuras : Bombita et Machaquito. À l’estocade, si dans ses premières années il pêcha souvent, après une grave blessure survenue à Saragosse le , il adopta une manière d’estoquer, de « dentro por fuera » (« de l’intérieur vers l’extérieur »)[3] qui lui permit de faire de grandes estocades quasiment à coup sûr[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Retraite[modifier | modifier le code]

Il se retira officiellement en 1908, mais en réalité continua à participer à quelques corridas par an jusqu’en 1914, année où il prit une retraite définitive après une corrida à la Plaza de las Arenas à Barcelone le 31 mai, aux côtés de Rafael « El Gallo » et Luis Freg, face à des taureaux de la ganadería de Concha y Sierra.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins Laffont », (ISBN 978-2-221-09246-0, BNF 39009903)
  • Auguste Lafront et Paco Tolosa, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 2862760439)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bérard 2003, p. 500.
  2. a et b Lafront et Tolosa 1950, p. 124.
  3. Casanova et Dupuy 1981, p. 71.
  4. Lafront et Tolosa 1950, p. 125.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]