Antiquaire

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Antiquaire
Un antiquaire
XVIIIe siècle
Codes
IDEO (France)
ROME (France)
D1201

Le métier d'antiquaire consiste principalement à acquérir, restaurer et revendre des meubles, objets d'art et bibelots anciens (également appelés « antiquités ») de valeur ou de qualité.

Le métier nécessite une bonne connaissance à la fois du marché et de l'histoire de l'art, notamment parce que l'antiquaire a pour obligation de garantir l'authenticité des biens qu'il met en vente.

Sens ancien

Ce terme a changé de sens aux alentours de la Première Guerre mondiale, avant laquelle il désignait un érudit ou un collectionneur intéressé aux antiquités. Le comte de Caylus, par exemple, était un « antiquaire » dont Diderot, qui ne l'aimait pas, a fait ainsi l'épitaphe :

Ci-gît un antiquaire acariâtre et brusque ;
Oh ! qu’il est bien logé dans cette cruche étrusque !

C'est dans ce même sens qu'il faut entendre le titre en français du roman de Walter Scott, L'Antiquaire. On trouve encore cette acception dans le libellé de sociétés savantes parisiennes comme la Société des antiquaires de France ou, plus souvent, provinciales[1] telles que la Société des antiquaires de Normandie[2],[3], qui étaient ou sont encore des associations d'étude et de préservation du patrimoine régional. Les sociétés d'antiquaires ont joué un grand rôle dans l'établissement de l'archéologie et la constitution de l'histoire de France[1].

Par analogie, Nietzsche a qualifié d'« histoire antiquaire » une démarche de l'historien dans laquelle tout élément est pris en compte, quelle que soit son importance apparente (information sur une fête de village, phrase dont le sens s'est perdu, etc.).

Formation

La profession ne nécessite pas de diplôme particulier. Cependant, en France, quelques écoles proposent des cursus adaptés, qui viennent compléter un diplôme d'histoire de l'art. Depuis 2003, l'Université Paris-Est-Marne-la-Vallée offre une formation d'un an, la licence professionnelle commerce, spécialité commerce de l'art et des antiquités[4], de niveau BAC + 3, destinée à aider les jeunes à mieux s'insérer sur le marché. Cette licence est en partenariat avec l'École Olivier-de-Serres, l'École Boulle et le Syndicat national du commerce de l'antiquité, de l'occasion et des galeries d'art (SNCAO-GA[5]), chacun apportant ses compétences et son expérience.

Notes et références

  1. a et b Odile Parsis-Barubé (préf. Philippe Boutry), La Province antiquaire : L’Invention de l'histoire locale en France (1800-1870), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, coll. « CTHS histoire » (no 45), , 464 p. (ISBN 978-2-7355-0740-5, BNF 42442444).
  2. Cths.fr
  3. Culture.fr
  4. « Guide des établissements et des formations supérieures : Licence pro. commerce de l'art et des antiquités », sur letudiant.fr.
  5. Site officiel du SNCAO-GA.

Bibliographie

  • Henri Mahé de Boislandelle (Mahé Henry), Le marché des antiquités en France, 1973, Presses Universitaires de France, Paris.
  • Henri Mahé de Boislandelle, Marché de l'art et gestion de patrimoine, 2005, Economica, Paris, 431 p., (ISBN 2717849661 et 978-2717849660)