Aller au contenu

Anthime de Nicomédie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 décembre 2021 à 14:00 et modifiée en dernier par FERNANDES Gilbert (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Anthime de Nicomédie
Image illustrative de l’article Anthime de Nicomédie
Miniature du Ménologe de Basile II
Décès ~303 ou 311-12 
Nicomédie
Vénéré par Église catholique, Église orthodoxe
Fête 27 avril ;
Église orthodoxe le 3 septembre

Anthime de Nicomédie (martyrisé en 303 ou 311–312) était l'évêque de Nicomédie en Bithynie, où il a été décapité au cours de la Persécution de Dioclétien[1].

Histoire

Nicomédie était le lieu de résidence principal de Dioclétien[2] et était à moitié chrétienne, le palais lui-même étant plein de chrétiens. Des sources chrétiennes commèmorent les « 20 000 martyrs de Nicomédie ». La principale église chrétienne de Nicomédie a été détruite le 23 février 303 et le premier édit a été publié le lendemain. Peu de temps après la promulgation de l'édit, un incendie s'est déclaré dans le palais impérial ; les chrétiens ont été blâmés[3]. Les massacres ont eu lieu dans les communautés chrétiennes de Bithynie après l'installation d'autels sur les places de marché, sur lesquelles aucune transaction n'était autorisée tant qu'un sacrifice symbolique aux dieux et au daimôn d'Auguste n'avait pas été effectué.

À la demande des membres de sa congrégation, Anthime s'est réfugié dans le petit village d'Omana, où il a fourni de l'aide aux survivants[4] et a envoyé des lettres exhortant les chrétiens à rester fermes. Lorsque les soldats de Maximien, qui partagait la fonction d'empereur avec Dioclétien, ont été envoyés pour le retrouver, il les a accueillis et nourris avant de révéler qui il était[5]. Sa tête fut tranchée[6].

Philip Schaff et Henry Wace notent qu'une lettre fragmentaire conservée dans le Chronicon Paschale, écrite en prison par le presbytre Lucien d'Antioche en attente de sa mise à mort, mentionne Anthime, évêque de Nicomédie, comme venant de subir le martyre. Schaff et Wace notent que Lucien a été emprisonné et mis à mort pendant la persécution de Maximin II Daïa (en 311 ou 312) et concluent donc que, si le fragment est authentique, Anthime a souffert le martyre non pas sous Dioclétien mais sous Maximin.

Références