Anna Götze
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Anna Götze, née le à Leipzig et morte le , est une anarchiste et résistante allemande. Elle est emprisonnée durant huit ans, dont cinq à Ravensbrück.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et engagement politique
[modifier | modifier le code]Anna Götze est née le 6 avril 1875 à Leipzig. Elle adhère au Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) en 1897 et en reste membre jusqu'en 1917. Au début des années 1920, elle se tourne vers l'anarchisme et devient membre de la Ligue spartakiste avant de commencer à travailler pour l'Union libre des travailleurs d'Allemagne d'obédience anarcho-syndicaliste (FAUD) au début des années 1920[1],[2],[3].
Elle travaille comme ouvrière plieuse dans l'imprimerie[2].
Elle a trois enfants, nés hors mariage : Ferdinand (Nante) (1907-1985) et Irma (1912-1958) sont également actifs au sein de la FAUD tandis que Waldemar (1915-?) est militant au Parti communiste d'Allemagne (KPD). Malgré des dissensions, ils coopéreront dans la résistance clandestine[2].
La résistance
[modifier | modifier le code]Après la prise du pouvoir par le parti nazi, Anna Götze est active dans le réseau clandestin de la FAUD[2].
L'appartement d'Anna Götze, Sigismundstrasse 6 à Leipzig, devient l'un des points de liaison de la résistance anarcho-syndicaliste. Elle est arrêtée une première fois en 1935 puis, à nouveau, le 1er octobre 1937. Anna Götze fait l'objet d'une enquête pour « préparation à la haute trahison, méfait grossier, cohabitation et autres crimes »[4]. Elle est condamnée par le Volksgericht à trois ans de prison, qu'elle passe à la Prison de Waldheim (en) en Saxe. Elle est ensuite déportée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück dans le Brandebourg sans autre procédure[2],[3].
Là, Anna Götze retrouve sa fille Irma, arrêtée en France à son retour d'Espagne[5]. Les deux femmes réussissent à s'évader vers la mer Baltique lors de la marche de la mort en avril 1945 et survivent à la fin de la guerre[2],[3].
L'après-guerre
[modifier | modifier le code]Après la guerre, Anna Götze et sa fille Irma rejoignent le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED)[5]. Mais, lorsqu'elle fait, en décembre 1945, une demande de reconnaissance du statut de "victime du fascisme", elle préfère cacher qu'elle a été membre d'une organisation anarchiste avant 1933[6]
Son fils Waldemar Götze réussit à fuir en Union soviétique et il y a probablement été assassiné[2]. Nante Götze et sa famille s'établissent en Suède après un parcours mouvementé à travers l'Europe[7].
Anna Götze décède le 18 juillet 1958[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Anna Götze » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Gedenkstätte Deutscher Widerstand - Biografie », sur www.gdw-berlin.de (consulté le )
- (en) Nick Heath, « Götze, Anna, 1875-1958 », sur libcom.org (consulté le )
- « GOTZE, Anna - [Dictionnaire international des militants anarchistes] », sur militants-anarchistes.info (consulté le )
- (de) Sächsisches Staatsarchiv, « Sächsisches Staatsarchiv », sur www.archiv.sachsen.de (consulté le )
- « Götze, Irma », sur internationale-frauen-im-spanischen-krieg-1936-1939.de (consulté le )
- « Press releases | Stiftung Brandenburgische Gedenkstätten », sur www.stiftung-bg.de (consulté le )
- (de) Anne E. Dünzelmann, Stockholmer Spaziergänge (3): Auf den Spuren deutscher Exilierter 1933-1945, BoD – Books on Demand, (ISBN 978-3-7568-5262-8, lire en ligne)