Angèle Bandou

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Angèle Bandou
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Angèle Bandou, morte le , est une femme politique de la République du Congo. Elle a été la fondatrice et présidente du Parti des Pauvres. Elle a été également la seule femme candidate à l'élection présidentielle congolaise de 1992 et à l'élection présidentielle de 2002 , où elle a terminé troisième.  Elle a été assassinée en 2004.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Angèle Bandou est initialement une couturière, faisant preuve d'un certain mysticisme religieux. La politique, dit-elle est un appel de Dieu. Elle fonde en 1991 un Rassemblement des pauvres et des sans-emploi qui deviendra ultérieurement, en 1996, le Parti des Pauvres .  En 1991, la République du Congo est encore désignée République populaire du Congo, et le parti unique au pouvoir, le Parti congolais du travail, est d'inspiration marxiste[1]. Mais les tensions et les émeutes contraignent le régime à une transition vers une démocratie et le multipartisme. Elle est candidate à l'élection présidentielle de 1992 mais recueille moins d'un pour cent des votes[2].

Elle tente de se présenter à nouveau aux élections de 1997, mais ces élections n'ont pas lieu, à cause de la guerre civile qui éclate dans le pays. Elle se présente finalement à l'élection présidentielle de 2002 et fait partie des dix candidats[3]. Elle reçoit 27 849 votes (2,32% des votes) et termine à la troisième place, derrière Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, de l'Union panafricaine pour la Démocratie Sociale (33 154 voix, 2,76%) et le président sortant, Denis Sassou Nguesso pour le Parti Congolais du Travail (1 075 247 voix, 89,41 pour cent)[4],[5],[6].

Dans une interview en 1997, elle met notamment l'accent sur le travail des jeunes, sur l'amélioration de l'éducation, ainsi que sur la participation des femmes à la vie politique, tout en admettant que « la façon dont la politique est menée en Afrique fait peur aux femmes . [...] Je dois avouer que si Dieu ne m'avait donné cette mission, je n'aurais pas osé l'exécuter. »[1].

Le , Angéle Bandou est assassinée par des inconnus à son domicile[7],[8],[9]. Selon certaines rumeurs, ce meurtre aurait été commis à la demande du Président Denis Sassou Nguesso[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Nana Rosine Ngangoue, « Congo-Politics : Nun Plans to Become President », Inter Press Service,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en) John Frank Clark, « Bandou, Angèle », dans Historical Dictionary of Republic of the Congo, Scarecrow Press, (ISBN 081-084-919-4, lire en ligne), p. 57
  3. Marie Joannidis, « Élection présidentielle au Congo Brazzaville : Un processus électoral contesté par l’opposition », Radio France internationale,‎ (lire en ligne)
  4. « Denis Sassou Nguesso remporte haut la main la présidentielle », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Robert Edmond Ziavoula, Brazzaville, une ville à reconstruire : recompositions citadines, Éditions Karthalan, (lire en ligne), p. 85-89
  6. « La Cour suprême du Congo proclame les résultats définitifs du scrutin présidentiel », Les Dépêches de Brazzaville,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Khephren Fanga, « African women that had a shot at presidency », Gabonews,‎ (lire en ligne)
  8. « Angelle Bandou, une ancienne candidate à l’élection présidentielle assassinée à Brazzaville », Congopage,‎ (lire en ligne)
  9. « Angèle Bandou ou le rêve contrarié par la réalité », Agence d'information d'Afrique centrale,‎ (lire en ligne)