André Jarlan
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André Joachim Honoré Jarlan |
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André Joachim Jarlan est un prêtre catholique français né à Rignac le tué par la police dans le quartier populaire de la Victoria (es) de Santiago du Chili lors d'une manifestation contre la dictature d'Augusto Pinochet le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Entré au séminaire à Saint-Pierre à Rodez (dont une salle porte désormais son nom) dès l’âge de 12 ans, André Jarlan a choisi la Martinique pour son service militaire. Il avait fait le voyage pour aider les populations locales, il a dû se contenter de... garder les enfants des officiers.
André Jarlan est ordonné prêtre le à Rodez, puis nommé vicaire de la paroisse d'Aubin. Il sert comme conseiller auprès de la Jeunesse Ouvrière Catholique et à l’Action Catholique Ouvrière de la région. En 1982, il étudie l'espagnol à l'université catholique de Louvain en Belgique. En février de l'année suivante il arrive à la paroisse de la Victoria à Santiago du Chili, qu’il dessert aux côtés de son compatriote, prêtre également, Pierre Dubois pendant an et demi avant sa mort.
Mort
[modifier | modifier le code]L'opposition à Pinochet a appelé à une journée nationale de protestation le 4 et . Le 4, la police entre dans le secteur de la paroisse la Victoria emblématiquement reconnue comme un bastion de la résistance au régime militaire où le peuple a dressé des barricades, lançant des cocktails Molotov et déclenchant des incendies. Une balle perce le mur de bois du presbytère de la paroisse et frappe au cou André Jarlan pendant qu'il lit la Bible, le tuant aussitôt.
Le lendemain, son cercueil est déposé par les habitants de la Victoria à la cathédrale métropolitaine de Santiago. Son corps est rapatrié en France le , accompagné, selon le témoignage de Pierre Dubois, par des milliers de personnes jusqu’à l’aéroport Pudahuel de Santiago. Il est enterré dans le cimetière de son village natal le .
Sept ans plus tard, le policier suspecté d'avoir abattu André Jarlan a bénéficié d'un non-lieu.
En 1991, il a été inscrit par la Commission Nationale Vérité et Réconciliation dans son rapport sur les violations des droits de l’homme commises pendant la dictature militaire.
De nombreux témoignages reçus et cohérents, rendent compte d’une action policière disproportionnée, car il n'y avait aucune justification à l'utilisation des armes à feu à ce moment et en présence d’une forte densité de population. Les preuves présentées à cette commission ont formé la conviction qu’André Jarlan a été victime d'une violation des droits de l’homme commise par des agents du gouvernement ayant fait un usage excessif de la force (Rapport de la Commission Nationale Vérité et Réconciliation).
Symbole
[modifier | modifier le code]La figure d'André Jarlan est tenue en haute estime par les habitants du quartier de La Victoria, où il est considéré comme un symbole de tous ceux qui sont morts durant le régime Pinochet. Dans le quartier, un grand nombre de peintures murales reproduisent son portrait. Une fois par an, une semaine de célébrations lui rend hommage.
Lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Son nom a été donné à :
Un parc de la commune de Pedro Aguirre Cerda
[modifier | modifier le code]Cette commune est celle auquel appartient le quartier la Victoria.
Un espace culturel
[modifier | modifier le code]Il est situé à Rignac, son village natal.
Une rue
[modifier | modifier le code]Cette rue est proche de la cathédrale à Évry.
Des places
[modifier | modifier le code]Une est située à Combs-la-Ville.
Une autre est située à Lorient, et la délibération du Conseil Municipal a entériné une orthographe divergente[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Jarlan, toujours vivant par son ami l'abbé Jean-Marie Leuwers.