Ambroise Baudry

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Ambroise Baudry
Image illustrative de l'article Ambroise Baudry
Présentation
Nom de naissance Ambroise Alfred Baudry
Naissance
Napoléon-Vendée
Décès (à 68 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Mouvement Orientalisme
Entourage familial
Famille Paul Baudry (frère)

Ambroise Baudry, né le à Napoléon-Vendée et mort le , est un architecte français. Il exerça au Caire de 1871 à 1886.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ambroise Baudry est le frère cadet du peintre vendéen Paul Baudry.

Il a été l'élève d'Hippolyte Lebas et Louis-Victor Louvet. Il est admis à l'école des beaux-arts de Paris le , il en sort avec son diplôme d'architecte. À partir de 1861, il est attaché pendant plusieurs années à la construction de l'Opéra Garnier comme inspecteur des travaux. Il expose au Salon des artistes français en 1866 et 1867. Il obtient une médaille en 1867 et une médaille de 3e classe à l'Exposition universelle où il réalise la section roumaine. Il obtient une autre médaille à celle de 1878. Il a été lauréat au concours pour la construction de l'hôtel de ville de Vienne, mais n'a pas eu le projet car les Autrichiens ont préféré un concitoyen.

La guerre franco-allemande de 1870 met fin au chantier de l'Opéra de Paris le 22 décembre, et le met au chômage, il passe ainsi le siège de Paris dans les tranchées.

En février 1871, il se prépare à quitter Paris pour l'Égypte avec Alfred Jacquemart pour finaliser la commande du piédestal de la statue de Muhammad’Alî. Il revient en France le 25 juillet 1871, après avoir obtenu une provision pour commencer le piédestal. Il profite de sa présence en Égypte pour visiter les vieux quartiers du Caire où il fait des dessins et la Haute-Égypte en avril avec Auguste Mariette.

Ambroise Baudry repart en Égypte en octobre 1871 où il obtient la commande de plusieurs habitations pour des personnalités égyptiennes. Il est aussi sollicité pour réaliser des ouvrages en France pour le compte de Français installés en Égypte.

En 1875, il est nommé architecte du palais que le prince Hussein Kamal se fait construire à Gizeh. En 1877, il est nommé architecte auprès du vice-roi d'Égypte Ismaïl Pacha pour lequel il a construit des palais et des monuments. En 1877, les problèmes financiers du khédive le conduit à résilier le contrat d'Ambroise Baudry pour la construction du palais de Gizeh. Ses commandes vont alors diminuer lui créant des problèmes financiers. En novembre 1886, il quitte l'Égypte pour rentrer en France. Il n'y retourne qu'une fois, en 1897, pour faire la réception définitive de l'Institut français d'archéologie orientale dont il avait fait les plans.

Pendant son séjour en Égypte, il s'est intéressé à l'Égypte des mamelouks et ottomane et non à l'Égypte antique. Il est devenu un grand collectionneur d'art arabe. Certaines des pièces qu'il avait acquises sont venues enrichir la collection d'art islamique du Musée du Louvre. En 1892, il vend des éléments de sa collection à Edmond de Rothschild.

En 1889, il édifie une chapelle dans l'église Notre-Dame de Niort. Il réalise le pavillon de Serbie à l'Exposition universelle de 1900.

Il a exécuté au Père-Lachaise le monument élevé à la mémoire de son frère Paul Baudry.

Ambroise Baudry meurt à son domicile, 59 rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris le 3 juillet 1906[1], à l'âge de 68 ans.

Principales réalisations[modifier | modifier le code]

  • Villa de Delort de Gléon, rue Chawarbî, Caire (1872) ;
  • Achèvement du palais de Gizeh (1875-1877) ;
  • Immeuble à arcades de l'Ezbekiyyeh ;
  • Hôtel particulier du banquier Raphael Suares ;
  • Petit palais de Gaston de Saint-Maurice ;
  • Château de La Haichois (1888) ;
  • Tombe de Paul Baudry au cimetière du Père-Lachaise (1890) ;
  • L'Egypte en Bretagne : En 1880 Baudry aida Ernest Le Barbier de Blignières (1834-1900) à recréer une ambiance égyptienne dans son château de Bot (Morbihan). Ce préfet, qui fut nommé contrôleur de la dette de l'Etat égyptien - avec le britannique Sir Evelyn Baring - auprès du khédive Ismail Pacha puis de son fils Tawfiq Pacha (1879-1892), et devint ministre des Travaux publics sous la présidence de Nubar Pacha (1825-1899) fut un des premiers amateurs d'art islamique, et employa au Caire des menuisiers italiens ou maltais, comme en témoigne une armoire de style "néo-mamelouk" réalisée avec des éléments anciens ayant meublé sa demeure bretonne, a figuré à une vente mobilière à Paris le 23/05/2017 (reprod. coul. dans "La Gazette Drouot" n° 20 - 19/05/2017, pp. 54 et 55).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Émile Bellier de La Chavignerie, « Baudry (Ambroise-Alfred) », dans Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, 1882, tome 1, p. 53 (lire en ligne)
  • Mercedes Volait, « Du relevé à la conservation des "Monuments de l'art arabe" : l'itinéraire égyptien d'Ambroise Baudry (1871-1886) », dans Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 1994, no 73-74, p. 77-97 (lire en ligne)
  • Marie-Laure Crosnier-Leconte et Mercedes Volait, L'Égypte d'un architecte : Ambroise Baudry 1838-1906, Somogy éditions d'art, Paris, 1998, compte-rendu par Pauline Prevost Marcilhacy, dans Revue de l'Art, 1999, no 125, p. 84
  • Ambroise Baudry, 1838-1906 : L'Egypte d'un vendéen, exposition à l'Hôtel du Département de la Vendée, - (La Roche-sur-Yon, 1998).
  • Joël Pérocheau, « Baudry, Ambroise, Alfred », dans Dictionnaire historique des Vendéens célèbres additionné des incontournables, 1994 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de décès (n°1070) dans les registres de décès du 7e arrondissement de Paris pour l'année 1906.

Liens externes[modifier | modifier le code]