Alphonse Collin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alphonse Collin
Nom de naissance Alphonse Jean Marie Collin
Naissance
Plélo, Côtes-du-Nord, France
Décès (à 68 ans)
Vendôme, Loir-et-Cher, France
Nationalité France Français
Profession
Homme politique
Distinctions
Ascendants
Père : Alphonse Collin
Mère : Anne Marie Besnard
Conjoint
Épouses : Antoinette Allain
Jeanne Marie Camille Gueugnon

Alphonse Collin, né le à Plélo et mort le à Vendôme, est un homme politique, maire de Vendôme du au , et résistant français, fondateur du groupe « Vendôme A ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Détails sur les services extraordinaires rendus par l'officier Alphonse Collin, chef de bataillon au centre de mobilisation d'infanterie n°112 :

  • Ordre de la brigade n°28 du  : « Placé à un rentrant de la ligne où l'ennemi menaçait d'envelopper nos troupes, a réussi, grâce à son sang-froid à tenir dans les positions successives jusqu'à ce que toutes les troupes valides aient pu se replier ».
  • Ordre de la brigade n°61 du  : « Officier brillant qui s'est distingué au feu au début de la campagne. Appelé à organiser une CM (?) a su donner de l'audace et du cran à ses mitrailleurs qui le sous un feu violent de l'artillerie allemande bombardant leurs postes ont pu arrêter net les détachements d'attaque de l'ennemi ».
  • Ordre du régiment n°174 du  : « Officier très actif s'est toujours fait remarquer par sa bravoure et son entrain n'a cessé d'être en toutes circonstances d'un bel exemple pour ses hommes ».
  • Blessé le par gaz asphyxiant.
  • Ordre de la division n°138 du  : « Officier animé d'un bel esprit militaire, plein d'entrain, très actif, a demandé à ses hommes et a obtenu d'eux grâce à son aptitude personnelle un effort prolongé sous un bombardement d'obus toxiques et ordinaires ».
  • Ordre du régiment n°869 du  : « Au cours d'une dure période de combats de 20 jours, a été pour son chef de corps l'auxiliaire le plus dévoué, se prodiguant jour et nuit pour assurer le service dont il était chargé »[1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Résistance[modifier | modifier le code]

Les premières allocutions pour la création d'une équipe eurent lieu lors d'une entrevue entre Louis Gaspard et Robert Girond, le lendemain du déclenchement de l'opération Barbarossa lors de laquelle l'armée allemande envahit l'URSS le . Durant cette soirée Louis Gaspard déclara « c'est dans la poche, il faut que nous fassions quelque chose ».

Quelques semaines plus tard, Alphonse Collin, alors maire de Vendôme, créé autour d'un noyau de patriotes le groupe « Vendôme A », premier réseau de résistance en vendômois. Il fut affilié au réseau Cincinnatus de Roger Souchère dès 1941[2].

Fin du combat[modifier | modifier le code]

Au cours des années qui suivirent, les autorités allemandes de l'arrondissement eurent des suspicions quant aux activités anti-nationales de Alphonse Collin, il fut arrêté puis relâché faute de preuves. Fin 1943 la pression se fait sentir autour du maire de la ville. Le l'arrêté préfectoral n° 4780 est publié et déclare « démissionnaire d'office » Alphonse Collin qui s'enfuit[réf. souhaitée]. Louis Gaspard reprend alors la direction de la section jusqu'au , date à laquelle le réseau tombe à la suite de « l'affaire des aviateurs américains »[3],[4],[5].

Décès[modifier | modifier le code]

Retraité de la préfecture de police où il a été inspecteur d'hygiène, Alphonse Collin décède le à Vendôme. Il est inhumé au cimetière de Plélo, son village de naissance.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a quatre enfants, dont Jean Collin, résistant, agent P2 du FFC, membre des réseaux Cincinnatus et Hector sous la houlette de Roger Souchère et de Alfred Heurtaux. Jean Collin est arrêté le et est déporté au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, d'où il rentrera rescapé.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ministere de la culture - Base Léonore - Page 15/19 du doosier », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. Gilbert Rigollet, Le vendômois sous l'occupation : chroniques 1938-1945, Vendôme, G. Rigollet, , 270 p. (ISBN 2-9500354-0-X), p. 114
  3. Gilbert Rigollet, Le vendômois sous l'occupation : chroniques 1938-1945, Vendôme, G. Rigollet, , 270 p. (ISBN 2-9500354-0-X), p. 134, 135, 136
  4. « histoire 41 - arrêté préfectoral n°4780 du 10 janvier 1944 »
  5. Gilbert Rigollet, Le vendômois sous l'occupation : chroniques 1938-1945, Vendôme, G. Rigollet, , 270 p. (ISBN 2-9500354-0-X), p. 105, 106, 114, 115
  6. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilbert Rigollet, Le vendômois sous l'occupation : chroniques 1938-1945, Vendôme, 1984, 270 p., (ISBN 2 9500354 0 X).
  • Jean-Jacques Loisel et Jean-Claude Pasquier, Des ténébres à la lumière : Le Vendômois de 1939 à 1945, Vendôme, Editions Sutton, 2002, 155 p., . (ISBN 978-2842537814).
  • Jean-Jacques Loisel et Jean-Claude Pasquier, Un lycée dans la guerre : le lycée Ronsard de Vendôme, 1939-1945, Vendôme, Editions du Cherche-Lune, 2004, 344 p., (ISBN 978-2904736322).