Alisma plantago-aquatica

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Alisma plantago-aquatica, le Plantain d'eau commun ou Grand plantain d'eau, est une espèce de plantes herbacées monocotylédones de la famille des Alismataceae. C'est l'une des plantes nommées plantain d'eau.

Cette espèce croît en Afrique, en Asie et en Europe.

Elle est utilisée en médecine traditionnelle notamment en Chine.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

C'est une plante sans poil qui pousse en eau peu profonde. Elle se compose d'une racine fibreuse, de plusieurs feuilles de 15 à 30 cm de long, disposées en rosettes, avec de longs pétioles et d'une hampe florale triangulaire pouvant atteindre jusqu'à 1 m de hauteur.

Son inflorescence ramifiée porte de nombreuses petites fleurs, de 1 cm de diamètre, avec trois pétales ronds légèrement irréguliers, blancs, violet pâle ou rose pâle. Les fleurs s'ouvrent l'après-midi. Il y a 3 sépales verts et 6 étamines par fleur. Elle fleurit de juin jusqu'à août[1].

Taxonomie et classification[modifier | modifier le code]

Le nom latin Alisma plantago-aquatica a couramment été utilisé dans de nombreuses flores nord-américaines, mais plusieurs auteurs s'entendent pour restreindre la distribution indigène de cette espèce à l'Eurasie[1].

Écologie[modifier | modifier le code]

Pousse aux abords des cours d'eau, jusqu'à 1200 mètres d'altitude[1].

Cette espèce est originaire d'Eurasie. Introduite en Amérique du Nord.

Horticulture[modifier | modifier le code]

L'alisma plantain est commercialisée pour la culture dans les jardins d'eau décoratifs.

Aspects culturels et historiques[modifier | modifier le code]

Alisma est un mot d'origine celtique qui signifie « eau », une référence à l'habitat dans lequel elle pousse. Les premiers botanistes l'ont nommée Plantago en raison de la similitude de ses feuilles avec celles du plantain.

Utilisation[modifier | modifier le code]

L'ethnobotaniste François Couplan rapporte que le rhizome d'Alisma plantago-aquatica a autrefois été consommé par l'homme, en dépit de son âcreté (qui peut être diminuée par le séchage). En Sibérie, les Kalmouks en mangeaient souvent, et en Bosnie, il a servi à fabriquer des bouillies et des galettes[2]. Il est plus nutritif en période de repos végétatif (entre la fin d’automne et le début du printemps)[2]. Le rhizome ainsi que les feuilles étaient utilisées avec succès contre la rage ou hydrophobie ( Stanhope. Anniversary meeting. London, Medico-Botanical Society, 1831).

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Flora of North America Editorial Committee,, Flora of North America : north of Mexico, New York/Oxford, Oxford University Press, 1993-, 372 p. (ISBN 0-19-505713-9, 978-0-19-505713-3 et 0-19-508242-7, OCLC 26803793, lire en ligne)
  2. a et b Couplan, François (2009) Le régal végétal : plantes sauvages comestibles ; Editions Ellebore, 527 pages

Liens externes[modifier | modifier le code]

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