Alexandre Bure
Nom de naissance | Alexandre Louis Ernest Bure |
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Naissance |
(Paris |
Décès |
(à 36 ans) Paris |
Nationalité | Française |
Profession |
receveur des finances |
Ascendants |
ses parents Napoléon III et Eléonore Vergeot ; |
Alexandre Louis-Ernest Bure, né à Paris le 19 mars 1845 et mort dans la même ville le Paris 11 février 1882, Comte héréditaire de Labenne (1870), receveur des finances.
Biographie
Alexandre est le second fils naturel du futur Napoléon III, alors emprisonné au Fort de Ham, et d'Eléonore Vergeot, sa lingère - le premier fils fut Eugène. Pour éviter tout scandale, Eléonore est envoyée accoucher discrètement à Paris, et les bébés sont confiés à la garde de Mme Cornu[1].
À l'instar de son frère, Alexandre est reconnu par le mariage de Pierre Bure - Trésorier général de la Couronne - et d'Eléonore Vergeot, le 03 août 1845. Le couple aura un autre fils, Jean Bure (1853).
Comme son frère, il fait ses études à Paris, au collège Sainte-Barbe.
Il est nommé le 21 avril 1865 au secrétariat de la trésorerie générale de la Couronne.
Il prend part à l'expédition française au Mexique, se marie à Puebla où il manque, dit-on, d'être empoisonné par sa belle-mère, quitte l'armée pour s'installer à Mexico où il fait de mauvaises affaires.
Il regagne finalement seul la France à la fin de l'année 1869. Il sollicite alors l'aide de son célèbre père naturel et est ainsi nommé receveur des finances. Mais la chute de l'Empire l'empêche de rejoindre son poste.
Le 12 mars 1879, il épouse à Paris, en secondes noces, Marie-Henriette Paradis (1857, Vaugirard - 1937, Avignon), âgée de 22 ans, riche héritière du banquier Jean-Baptiste Paradis, décédé le . Le témoin du marié, Philippe Wolmar - ancien caissier central du trésor de la Couronne - tenait le même rôle en 1858, lors de la régularisation de la situation d'Eléonore Vergeot et de Pierre Bure. De ce mariage naît à Paris, le 20 mars 1880, un fils unique, Georges.
Quelques mois plus tard, la famille s'installe à Paimpol, rue Bécot, dans une belle propriété construite en 1860, qui deviendra la "Villa Labenne" : Gendarmerie de Paimpol de 1880 à septembre 1984.
Alexandre entreprit avec Charles Tellier la construction d'une usine grâce à la fortune de sa femme - Tellier fut l'inventeur des chambres frigorifiques installées à bord des navires transportant la viande de l'Amérique du Sud vers l'Europe. On lui doit également un procédé de séchage de la morue par air chaud, qui intéressa un armateur nommé Le Goaster.
Mais l'opposition de certains hommes politiques et d'industriels de la région finit par décourager les deux associés d'Alexandre : Tellier, Le Goaster et Alexandre abandonnent la partie.
Alexandre, frappé d'une maladie, regagne Paris où il meurt au no 69 de la rue de Miromesnil, le 11 février 1882, à l'âge de 36 ans.
Sa dépouille fut transférée en Bretagne par sa veuve, et inhumée dans La Chapelle de Lancerf à Plourivo, avec celle de leur fils Georges, mort le , à l'âge de quatre ans et neuf mois. Des obsèques grandioses - baptisées par dérision "le retour des cendres" par la presse locale - sont célébrées début 1885, avec la participation de tout ce que la région comptait encore de bonapartistes.
L'usine et la sécherie seront relancées par son épouse et son second époux Louis Auguste Dupont - ancien intendant du château de Villennes-sur-Seine, dont Marie-Henriette avait hérité de son père - , mais la faillite de l'entreprise sera prononcée en 1887.
Le musée de la mer, situé à Paimpol, rue Labenne, est installé dans l'ancienne sécherie, créée en 1880.
Notes
- André Castelot, Napoléon III', librairie académique Perrin, 1973, p. 396-398