Albert von Le Coq

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Albert von Le Coq
Albert von Le Coq.
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Vue de la sépulture.

Albert von Le Coq ou « Albrecht » von Le Coq, né le à Berlin et mort le à Berlin, est un archéologue et explorateur allemand de l’Asie centrale.

Biographie[modifier | modifier le code]

D’une riche famille berlinoise d’origine huguenote, von Le Coq commença par étudier le commerce à Londres et en Amérique, avant d’entrer dans les affaires de son père, August von Le Coq (1827–1894). Les actions dans des brasseries et caves à vin d’Europe centrale et orientale dont il hérita à l’âge de quarante ans le mirent à l’abri du besoin et lui permirent de changer de carrière pour entreprendre des études au Musée d’ethnologie de Berlin et voyager.

Adjoint d'Albert Grünwedel, le directeur de la section indienne du musée, il organisa avec lui des expéditions en Asie centrale, en particulier sur la route de la soie. Jusqu'en , l'équipe a exploré les grottes de Kizil[1]. Alors que Grünwedel était principalement intéressé par la copie des peintures murales, Le Coq a choisi de retirer un grand nombre de peintures murales qu'il rapporta à Berlin, via Kashghar, le [Note 1].

Grünwedel étant tombé malade avant le départ de la deuxième expédition allemande de Tourfan, Le Coq le remplaça. La nouvelle expédition arriva sur le site de l'oasis de Tourfan le [2].

Au nord-ouest de la Chine, dans le Xinjiang, l’expédition découvrit une série de temples bouddhistes, – dont celui des grottes des mille Bouddhas de Bezeklik au nord-est de la région – et manichéens dans des cavernes. Beaucoup de manuscrits dans les grottes furent détruits au cours des fouilles. Le Coq spécula que la culture des quelques peintures retrouvées dans les grottes était peut-être d’origine aryenne (indo-européenne), par l’intermédiaire des Francs.

Avec l’aide de son assistant Theodor Bartus (en), il scia et arracha des supports pour plus de 360 kg de fresques, statues et autres œuvres d’art, de quoi remplir 305 caisses qu’il expédia à Berlin. Le Coq justifia ces « emprunts » par les troubles qui agitaient le Turkestan au moment de l’expédition. Une partie des objets d'art ont fait l’objet d’un dépôt dans ce qui était alors le Musée d’ethnologie (Völkerkundemuseum) de la Prinz-Albrecht-Strasse, dont Le Coq fut le directeur à partir de 1923. Le musée a été gravement endommagé par une bombe en 1944. Cependant, de nombreux objets qui avaient déjà été exposés purent être réintégrés après la guerre. Ils forment depuis lors, une partie des collections du musée d'art asiatique de Berlin[2].

Le Coq, qui a publié sous le nom de « Choros Zaturpanskij », repose au cimetière berlinois de Dahlem.

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Peter Hopkirk (trad. Carisse Beaune), Bouddhas et rôdeurs sur la route de la soie, Paris, Arthaud, coll. « Signes des temps », , 283 p. (ISBN 2-7003-0362-8).
  • Heinrich G. Franz, Kunst und Kultur entlang der Seidenstraße, Akademische Druck- und Verlagsanstalt, Graz 1986, (ISBN 3-201-01306-4).
  • Marianne Yaldız, Archäologie und Kunstgeschichte Chinesisch-Zentralasiens (Xinjiang), Brill, Leiden 1987, (ISBN 90-04-07877-0).
  • Die kleine Enzyklopädie, Encyclios-Verlag, Zürich, 1950, vol. 2, p. 29
  • Bruno J. Richtsfeld (Hrsg.), Der Briefwechsel Lucian Scherman–Albert von Le Coq und die Gründe für das Scheitern einer Serindien-Abteilung am Völkerkundemuseum München. Die Serindien-Sammlung des Staatlichen Museums für Völkerkunde München II. In: Münchner Beiträge zur Völkerkunde. Jahrbuch des Staatlichen Museums für Völkerkunde München. vol. 14. 2010/11. p. 129–193.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'autres explorateurs ont aussi enlevé quelques fragments de peintures murales qui se trouvent maintenant dans divers musées en Russie, au Japon, en Corée et aux États-Unis. Bien que le site ait été à la fois endommagé et pillé, il subsiste environ 5 000 m2 de peintures murales.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Edelo, « Histoire de la route de la Soie », sur edelo.net (consulté le ).
  2. a et b (en) Encyclopædia Iranica, « Turfan expeditions », sur iranicaonline.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]