Albert Delatour

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Albert Delatour
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Albert Alfred Delatour, né à Brienne-Napoléon (aujourd'hui Brienne-le-Château) dans l'Aube le et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1], est un économiste français de l'école libérale[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Il suit des études à l'École libre des sciences politiques[3]. Il y est élève au sein d'une conférence de méthode d'économie dont les enseignants sont Léon Say, Alfred de Foville, René Stourm et Auguste Arnauné[4].

Parcours au sein de la fonction publique[modifier | modifier le code]

Il entre dans l'administration des finances comme surnuméraire en juin 1879[3].

En 1891, parallèlement à sa carrière universitaire, il devient chef adjoint du cabinet du ministre des Finances. En février 1894, il devient directeur du personnel au ministère des Finances, mais ne conserve ce poste que quatre mois, étant ensuite appelé à la Direction du Mouvement général des fonds.

Il obtient le statut de Conseil d'État en service extraordinaire en 1895. En février 1898, il devient directeur général de l'Administration des Contributions indirectes.

Il est directeur de la Caisse des dépôts et consignations entre 1900 et 1925[5].

Parcours universitaire[modifier | modifier le code]

Professeur d'économie politique à l'ESCP Business School, il enseigne aussi à l'École libre des sciences politiques, dont il devient président de l'Association des anciens élèves[6]. Dans les années 1930, il est membre de son conseil d'administration[7]. Il est également membre de la Société d'économie politique[8] et membre honoraire de la Royal Statistical Society et de la Société hongroise de statistique[3].

Il est membre l'Institut international de statistique à partir de 1891, parrainé par Alfred de Foville et Alfred Neymarc, puis en devient le président entre 1920 et 1931[3]. Il en est président honoraire à la fin de sa vie[9].

Libéral, il est connu surtout pour son ouvrage sur Adam Smith, Adam Smith, sa vie, ses travaux, ses doctrines, paru en 1886. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1912.

Albert Delatour est l'auteur de l'article Impôt du Dictionnaire des finances de Léon Say et des articles Caisse des dépôts et consignations, Caisse nationale de retraites pour la vieillesse, Caisses nationales d'assurances en cas de décès et en cas d'accidents du Dictionnaire de l'administration française de Maurice Block. Il est le biographe de Gabriel Monod[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, 8e arrondissement, année 1938, acte de décès no 207, cote 8D 218, vue 21/31
  2. « Albert Delatour (1858-1938) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. a b c et d Journal de la Société de statistique de Paris, Société de statistique de Paris, (lire en ligne)
  4. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
  5. Sophie Coignard et Romain Gubert, La Caisse. Enquête sur le coffre-fort des français, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-124424-3, lire en ligne)
  6. Pierre RAIN, L'Ecole libre des sciences politiques, 1871-1945, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-8448-3, lire en ligne)
  7. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
  8. Sciences politiques, F. Alcan, (lire en ligne)
  9. International Statistical Institute, Revue de l'Institut international de statistique, W.P. van Stockum & fils, (lire en ligne)
  10. Gustave Lebon et Chaulveron, La psychologie de la guerre, Books on Demand, (ISBN 978-2-322-15386-2, lire en ligne)

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