Alaïza Pachkievitch
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Stary Dvor (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Алаіза Сцяпанаўна Пашкевіч |
Pseudonymes |
Цётка, Гаўрыла з Полацка, Мацей Крапіўка, Крапіўка, М. Крапівіха, Крапівіха, Гаўрыла, Тымчасовы, Банадысь Асака |
Nationalité | |
Formation |
Université Jagellonne Faculté de philosophie de l'université de Lviv (d) |
Activités |
Journaliste d'opinion, traductrice, enseignante, feldsher, éditrice, actrice, femme politique, personnalité, poétesse, écrivaine, infirmière |
Conjoint |
Parti politique |
Assemblée socialiste biélorusse (en) |
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Membre de |
Alaïza Stsiapanawna Pachkievitch (biélorusse : Алаіза Сцяпанаўна Пашкевіч ; russe : Алоиза Степановна Пашкевич, Aloïza Stepanovna Pachkevitch ; -), surnommée Tsotkia[1],[2], est une écrivaine et révolutionnaire biélorusse, une des grandes figures du renouveau féministe et littéraire biélorusse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Alaïza Pachkievitch est née le dans une famille catholique de six enfants dans le village de Peszczyn dans le Gouvernement de Vilna alors dans l'Empire russe (aujourd'hui en Biélorussie)[3]. À dix-huit ans en 1884[3], elle entre dans une école privée pour filles de Wilno (aujourd'hui Vilnius en Lituanie) et obtient son diplôme en 1901, avant de commencer à travailler comme professeure[4]. Pour étudier dans cette école, elle reçoit une bourse couvrant tous les frais de scolarité annuel valant 100 roubles[3]. L'année suivante, elle publie ses premiers poèmes et part pour Saint-Pétersbourg étudier à la Lesgaft National State University of Physical Education, Sport and Health (en)[4]. Là-bas, avec ses frères et d'autres étudiants, elle fonde la Belarussian Socialist Union Hramada (Belarouskaïa Satsialistytchnaïa Hramada (BSU)[2],[4].
De retour à Vilna en 1904, elle abandonne l'enseignement et devient assistante médicale à l'Hôpital de Vilna et devient active politiquement parlant[3]. Elle devient également la représentant des travailleuses femmes lors du Congrès de femmes à Moscou en [4]. Face à la Révolution russe de 1905 et son engagement politique révolutionnaire, elle se retrouve obligée de s'exiler en Autriche-Hongrie où elle commence des études de philosophie puis d'Histoire et de philologie à l'Université de Lviv[3],[4]. Elle est obligée d'abandonner ses études après avoir contracté la tuberculose et déménage alors pour Cracovie et la Faculté de Sciences Humaines de l'Université Jagellon[4].
Elle contribue également au premier journal biélorusse clandestin, Nacha Niva appartenant à la BSU[2] et fonde le premier journal biélorusse pour les adolescents, Loutchynka[4]. En 1903, un de ses poèmes est publié dans un recueil à Saint-Pétersbourg nomme Pesni sous le nom de plume de Bandys Assaka et d'autres sont publiés dans des pamphlets clandestins sous deux autres nom de plume : Gavrila de Polotsk et Gavrila[3]. Trois ans plus tard, elle traduit de l'ukrainien au biélorusse le livre pour enfants A present for children[3].
À la déclaration de guerre en 1914, elle s'engage comme infirmière pour les soldats malades, organise des refuges pour les sans-abris et des orphelinats pour les enfants[4].
En , elle apprend que son père est malade et rentre en Biélorussie pour s'occuper de lui mais elle arrive trop tard[4]. Elle décide de rester dans son village natal pour aider face à l'épidémie de fièvre typhoïde dans la population mais tombe elle-même malade et meurt le [4].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Elle épouse l'ingénieur et militant pour la démocratie, Steponas Kairys (1879-1964) en 1911[4].
Hommages
[modifier | modifier le code]- En 1918, un orphelinat est ouvert à Minsk et porte le nom de Tsiotka[4].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Mary Zirin, Irina Livezeanu, Christine D. Worobec et June Pachuta Farris, Women and Gender in Central and Eastern Europe, Russia, and Eurasia: A Comprehensive Bibliography Volume I: Southeastern and East Central Europe (Edited by Irina Livezeanu with June Pachuta Farris) Volume II: Russia, the Non-Russian Peoples of the Russian, Routledge, (ISBN 9781317451969, lire en ligne)
- (en) Grigory Ioffe et Vitali Silitski Jr, Historical Dictionary of Belarus, Rowman & Littlefield, (ISBN 9781538117064, lire en ligne)
- (en) « Alaiza Pashkievich », sur prabook.com (consulté le )
- (en) Francisca de Haan, Krasimira Daskalova et Anna Loutfi, Biographical Dictionary of Women's Movements and Feminisms in Central, Eastern, and South Eastern Europe: 19th and 20th Centuries, Central European University Press, (ISBN 9789637326394, lire en ligne)