Agim Çeku
| Agim Çeku | |
Agim Çeku en 2006. | |
| Fonctions | |
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| Premier ministre de la province autonome serbe du Kosovo | |
| – (1 an, 9 mois et 30 jours) |
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| Président | Fatmir Sejdiu |
| Prédécesseur | Bajram Kosumi |
| Successeur | Hashim Thaçi |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Peć (Kosovo, Yougoslavie) |
| Nationalité | kosovare |
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| Premiers ministres du Kosovo | |
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Agim Çeku (serbe/croate: Агим Чеку/Agim Čeku), né le à Peć (Kosovo, alors en Yougoslavie), est un homme d'État et ancien militaire kosovar. Il est Premier ministre du Kosovo du au .
Biographie
[modifier | modifier le code]Agim Çeku naît le à Peć. Il commence sa carrière en tant qu'officier de l'armée populaire yougoslave (JNA), il est formateur à l'école militaire des officiers de réserve à Zadar en Croatie.
Il quitte l'armée populaire yougoslave en 1991 pour s'engager dans la garde nationale croate qui devient l'armée de la République de Croatie. Il est blessé en 1993 lors de l'opération de la « poche de Medak ». Il participe jusqu'en 1995, à toutes les opérations militaires de reconquête des territoires occupées par les paramilitaires serbes. Il termine la guerre en Croatie avec le grade de colonel.
Il intègre ensuite l'Armée de libération du Kosovo (UÇK), le mouvement de libération albanais du Kosovo, initialement qualifié de groupe terroriste. Au Kosovo, il est l'un des principaux chefs de la guérilla séparatiste en lutte contre les forces yougoslaves (serbo-monténégrines) en 1998-1999. Il est nommé chef d'état-major de l'UÇK, en . Successeur de Sylejman Selimi, tenu pour le principal responsable des revers de l'Armée de libération du Kosovo, Agim Çeku a pour mission d'en modifier l'organisation, notamment en renforçant la discipline et l'entraînement de base.
Après la fin de la guerre, en 1999, il dirige le Corps de protection du Kosovo (TMK), une structure « civilo-militaire », regroupant d'anciens guérilleros[1].
Le , il devient Premier ministre du Kosovo. Il succède à Bajram Kosumi et l'un de ses objectifs est, avec l'aide des États-Unis, de faire reconnaitre l'indépendance de son pays[2]. Il est remplacé le par Hashim Thaçi, qui proclame l'indépendance de la province en .
Poursuites judiciaires
[modifier | modifier le code]Agim Çeku fait l'objet de plusieurs interpellations, qui se concluent à chaque fois par sa libération[3]. Lorsqu'il est arrêté à l'aéroport de Ljubljana (Slovénie), le [4], la MINUK lui exprime son soutien[5]. Il est à nouveau interpellé à l'aéroport de Budapest en 2004[6].
En 2009, il est expulsé de Colombie et échappe de peu à l'arrestation[7]. Il est à nouveau arrêté à la frontière entre la Macédoine et la Bulgarie, le . Il est accusé de crimes de guerre commis lorsqu'il était colonel des forces croates en 1993, puis lorsqu'il était chef d'état-major des forces kosovares (UÇK) en 1998-99, et encore à nouveau lors des pogroms anti-serbes au Kosovo en 2004. Les faits qui lui sont reprochés sont instruits par les forces canadiennes de l'ONU et par la Justice serbe[8]. Le mandat d'arrêt international le concernant est émis par Interpol à la demande de la Serbie qui est prioritaire pour le juger. Il est libéré dès le , les autorités bulgares n'ayant pas fait appel d'une décision de justice rejetant son maintien en détention[9]. Évoquant une certaine passivité de la MINUK, Amnesty International appelle à son extradition vers la Serbie[10].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ L'ancien chef de la guérilla albanaise devient Premier ministre du Kosovo. Sur proposition de Bernard Kouchner, prend la tête du Corps de protection du Kosovo (TMK).
- ↑ Chronologie MINUK 2007 Le Premier ministre kosovar, Agim Ceku, a déclaré que « le président Bush a non seulement confirmé le fort soutien des États-Unis à l’indépendance du Kosovo, mais il a, en quelque sorte, déclaré l’indépendance du Kosovo ». Dimanche, lors d’une brève visite en Albanie, le président américain George W. Bush a affirmé qu’il fallait éviter un « dialogue sans fin » sur le Kosovo, précisant que « nous pensons que le Kosovo doit être indépendant ».
- ↑ L'ex-Premier ministre Agim Ceku arrêté en Bulgarie Le 7 mai dernier, en raison du mandat d'arrêt international, Agim Ceku, qui est aussi citoyen croate avec le grade de général de l'armée croate, avait été expulsé de Colombie où il participait à une conférence internationale. Le lendemain, le 8 mai, la France par laquelle il passait en transit, n'avait pas donné suite au mandat d'arrêt international serbe.
- ↑ Interpellation d'Agim Ceku La police slovène a interpellé mercredi à Ljubljana l'ancien chef d'état-major de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), le général Agim Ceku, en vertu d'un mandat d'arrêt émis en 1998 par Interpol
- ↑ .La Mission de l'ONU au Kosovo confrontée aux mandats d'arrêt serbes qu'elle juge invalides La Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, la MUNIK, est intervenue auprès de la représentation diplomatique en Hongrie pour faire en sorte que le général Agim Ceku, qui commande le Corps de protection du Kosovo (CPS), soit rapidement libéré et que de tels incidents ne se reproduisent pas à l'avenir, indique un communiqué publié hier par la MONUK.
- ↑ Le Kosovar Agim Ceku arrêté Agim Ceku avait déjà été interpellé en 2004 à l’aéroport de Budapest en Hongrie avant d’être relâché.
- ↑ Interpol : Agim Çeku échappe de peu à l’arrestation en Colombie Après l’annonce de cette expulsion, le ministère serbe a adressé une demande d’extradition aux autorités françaises, par le biais de l’ambassade de Serbie à Paris, qui a également transmis une large documentation sur les accusations pesant contre Agim Çeku.
- ↑ Ceku must face justice, Esprit de Corps, 26 mars 2006
- ↑ "Ceku arrives in Kosovo", Makfax, 30 June 2009
- ↑ Bulgarie. Le pays doit procéder rapidement à l'extradition de Agim Ceku vers la Serbie Amnesty International a appelé jeudi 25 juin les autorités bulgares à extrader dans les plus brefs délais vers la Serbie Agim Çeku, arrêté mardi 23 juin 2009 à la frontière entre la Macédoine et la Bulgarie, à Guechevo, afin qu'il réponde devant la justice des crimes de guerre dont il est accusé...La Serbie et la Bulgarie sont États parties à la Convention européenne d'extradition par laquelle les parties contractantes s'engagent à se livrer réciproquement, sous certaines conditions, les personnes faisant l'objet de poursuites pénales dans l'État requérant l'extradition. Il ne semble pas y avoir dans ce dossier de motif légitime, au regard de la Convention ou de la législation nationale bulgare, qui justifierait un refus d'extrader une personne accusée de crimes de guerre... La Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK) ne doit pas faire obstruction à la justice en intervenant dans la procédure d'extradition bulgare de Agim Çeku, en l'absence de risque d'atteintes aux droits humains...Amnesty International est profondément inquiète face à l'impunité dont bénéficient les auteurs de crimes de guerre au Kosovo.
- Personnalité de la guerre de Croatie
- Personnalité de la guerre du Kosovo
- Militaire croate du XXe siècle
- Naissance en octobre 1960
- Naissance à Peć
- Premier ministre du Kosovo
- Militaire albanais du XXe siècle
- Membre de l'Armée de libération du Kosovo
- Personnalité kosovare du XXe siècle
- Personnalité kosovare du XXIe siècle
