Agence tunisienne d'Internet
L'Agence tunisienne d'Internet (arabe : الوكالة التونسية للأنترنات) ou ATI, créée le , est le principal fournisseur d'accès à Internet public de Tunisie. Entreprise publique ayant la forme juridique d'une société anonyme, elle a pour mission de promouvoir Internet dans le pays.
Fonctions
[modifier | modifier le code]L'ATI assure la fonction principale du point d'échange TunIXP, permettant l'interconnexion des fournisseurs de services Internet (FSI) entre eux et à l'international, ainsi que le service de gestion des passerelles de messagerie internet pour les FSI, l'adressage IP en Tunisie, ainsi que la promotion du contenu à travers la promotion des noms de domaine nationaux.
Hormis les FSI publics, comme Tunisie Télécom, les cinq fournisseurs privés, à savoir Orange Tunisie Internet, GlobalNet, HexaByte, Tunet et Topnet, dépendent d'elle pour la gestion du réseau jusqu'au [1].
Direction
[modifier | modifier le code]Depuis sa création, l'ATI est successivement dirigée par :
- 1996-1997 : Dhafrallah Mhiri
- 1997-1999 : Abdelmajid Mhiri
- 1999-2001 : Khédija Ghariani
- 2001-février 2005 : Fériel Béji
- février 2005-août 2007 : Adel Gaâloul
- septembre 2007-janvier 2008 : Lamia Chafei Seghaier
- janvier 2008-février 2011 : Kamel Saâdaoui
- février 2011-juillet 2015 : Moez Chakchouk[2]
- juillet 2015-août 2018 : Jawher Ferjaoui[3]
- depuis : Moez Maaref[4]
Censure
[modifier | modifier le code]Sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie a procédé à des censures de sites web sur le réseau tunisien[5]. Dans le numéro de Jeune Afrique paru le , Fériel Béji répond aux accusations de censure en déclarant que « certaines voix calomnient la Tunisie en disant qu'Internet y serait censuré. La vérité, c'est que nous souhaitons une bonne utilisation du réseau, pour que cet outil serve réellement au peuple »[6].
Après la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali à la suite de la révolution tunisienne de 2011, l'ATI affirme que la censure a été l'œuvre d'« équipes qui n'ont aucune relation avec l'ATI »[7]. Elle revendique alors un changement radical dans ses missions et sa communication, et d'être devenue un fervent défenseur de la liberté d'expression ainsi que de la neutralité d'Internet et s'opposant fermement à toute tentative de retour vers le passé[8]. Elle reçoit le le prix de l'organisme public le plus transparent par le groupe OpenGovTn[9].
Références
[modifier | modifier le code]- « Fin du monopole de l'ATI sur Internet en Tunisie », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- Mohamed Ali Hached, « Les nouveaux PDG pour l'ATI, l'INT et l'ANSI », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
- « Un nouveau patron à la tête de l'ATI »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur mosaiquefm.net, .
- Moncef Mahroug, « Moez Maaref, nouveau PDG d'At-tounessya Internet (ex-ATI) », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
- « Tunisie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rsf.org.
- Jean-Philippe Von Gastrow, « Le numérique au jour le jour », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Tunisie : l'ATI n'a jamais été responsable de la censure », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
- Afef Abrougui, « « Internet c'est la liberté » : Entretien avec le P.D.G de l'Agence tunisienne d'Internet », sur nawaat.org, (consulté le ).
- Welid Naffati, « OpenGov Awards : la revanche de l'ATI sur les adeptes de la censure sur Internet »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur thd.tn, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Lien externe
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