Aboubacry Moussa Lam

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Aboubacry Moussa Lam
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Aboubacry Moussa Lam (né en 1953) est un historien et égyptologue sénégalais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aboubacry Moussa Lam est né en 1953[1] dans un petit village de la vallée du fleuve Sénégal, Sinthiou Dangdé. Outre le français, il écrit également de nombreux ouvrages en pulaar[2].

Disciple de Cheikh Anta Diop, qui a été son principal conseiller sur sa publication majeure, De l'Origine égyptienne des Peuls, il est également Professeur d'égyptologie au sein du Département d'Histoire de l'Université Cheikh Anta Diop[2]. Lam a été crédité comme étant l'universitaire le plus important de Diop[3] et d'être « particulièrement aidant et inspirant en définissant la nature de l'école afrocentrique de pensée »[4].

Lam a été actif à recentrer les Africains sur leur propre contexte historique et social[5]. Il est un des signataires d'un appel à préserver les Manuscrits de Tombouctou[6]. En , il est auteur et conférencier à l'université de Dakar et il participe au congrès régional des éditeurs et autres intervenants de l'industrie du livre, organisé par l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) et la Global Book Alliance (GBA)[7].

Les premiers travaux de Lam se focalisent sur la théorie des migrations de Cheikh Anta Diop[2]. Poursuivant la tradition intellectuelle africaine des études africaines (en), Lam utilise ses compétences linguistiques dans le but de traduire et aider à la redécouverte de la mémoire africaine[8]. Son travail linguistique a aidé à établir des connexions entre la langue égyptienne antique et les langues de l'Afrique sub-saharienne, et particulièrement les langues congo-sahariennes[9]. En particulier, une grande partie de son travail s'est focalisé sur les similarités culturelles et linguistiques entre les Africains de l'ouest (par ex, les Peuls, les Sérères, les Wolofs) et l'Égypte antique[2],[10] Ses recherches et sa démonstration de l'origine nilienne des Peuls a illustré la possibilité d'interactions entre Africains de l'ouest et de l'est du Sahel[11]. Il a également traité le cas de la couleur de peau des Africains de la vallée du Nil, qui sont vus comme des Noirs[12].

Écrits[modifier | modifier le code]

  • La fièvre de la terre, 1990
  • De l'origine égyptienne des Peuls, 1993
  • Le Sahara ou la vallée du Nil : aperçu sur la problématique du berceau de l'unité culturelle de l'Afrique Noire, 1994
  • Les chemins du Nil : les relations entre l'Egypte ancienne et l'Afrique noire, 1997
  • L'affaire des momies royales : la vérité sur la reine Ahmès-Nefertari, 2000
  • L'unité culturelle égypto-africaine à travers les formes et les fonctions de l'appui-tête, 2003

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Lam, Aboubacry Moussa 1953- », sur WorldCat Identities, OCLC Online Computer Library Center, Inc..
  2. a b c et d (en) Lafayette Gaston, « Past Afrocentricity: Reassessing Cheikh Anta Diop's Place In the Afrocentric Frame », sur Live From Planet Earth, The Liberator Magazine.
  3. (en) Peter Boehm, Africa Askew - Traversing The Continent, Babelcube Inc., (ISBN 9781633392946, lire en ligne).
  4. (en) Manning Marable, Dispatches from the Ebony Tower: Intellectuals Confront the African American Experience, Columbia University Press, , 195–196 p. (ISBN 9780231507943, lire en ligne).
  5. (en) Jeanette Davidson, African American Studies, Edinburgh University Press, (ISBN 9780748686971, lire en ligne), p. 37.
  6. (en) « Timbuktu Manuscripts in DANGER! », sur West African Research Association, Boston University.
  7. (en) « Association for the Development of Education In Africa (ADEA) and the Global Book Alliance (GBA) Report: Regional Workshop for African Book Industry Stakeholders », sur Association for the Development of Education in Africa, Association for the Development of Education in Africa.
  8. (en) « What Black Studies Is Not: Moving from Crisis to Liberation in Africana Intellectual Work1 », sur Journal of the Research Group on Socialism and Democracy Online, Journal of the Research Group on Socialism and Democracy Online.
  9. (en) Asar Imhotep, « AKAN AND EGYPTIAN SYMBOL COMPARISONS: PART 1 », sur AsarImhotep.com, The MOCHA-Versity Institute of Philosophy and Research.
  10. (en) Cleo Cantone, Making and Remaking Mosques in Senegal, BRILL, (ISBN 9789004217508, lire en ligne), p. 39.
  11. (en) Molefi Asante, The History of Africa: The Quest for Eternal Harmony, Routledge, (ISBN 9780415771382, lire en ligne), p. 97.
  12. (en) Femi Fani-Kayode, « Who Are The Yoruba People? (Part 3) », sur Premium Times, Premium Times Services Limited.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Luka Lusala lu ne Nkuka, « L'Egypte ancienne et l'Afrique noire chez Aboubacry Moussa Lam », dans Renaître, n° 17, , p. 33
  • Fabrice Hervieu-Wane, « Aboubacry Lam. L'ambassadeur des pharaons noirs », dans Dakar l'insoumise, Éditions Autrement, Paris, 2008, p. 184-191

Liens externes[modifier | modifier le code]