Abdelkader El-Khaldi
Naissance |
Froha (W. Mascara), Algérie |
---|---|
Décès |
Oran, Algérie |
Activité principale |
Langue d’écriture | Arabe |
---|---|
Genres |
Œuvres principales
- Bakhta
- Ya Twil Erregba
- Wahd El Ghazel
- Jar Alia El Ham
Cheikh Abdelkader El-Khaldi[1] né le à Froha (Wilaya de Mascara) et mort le à Oran[2], est l'un des plus grands poètes algériens de melhoun et de Bedoui oranais. Il est devenu populaire dans les années 1920. Il est, au même titre que Cheikh Hamada et Cheikha Remitti, un des représentants les plus connus de la culture traditionnelle.
Son répertoire va du registre officiel, célébrant la religion, l'amour et les valeurs morales jusqu'au registre irrévérencieux (interdit par la morale islamique rigoureuse) parlant de l'alcool et des plaisirs de la chair. Il est enterré à Oran[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Poète et interprète formé à la fois à l’école coranique et à l'école française dont il a obtenu le certificat d'étude primaire, Abdelkader El Khaldi s’imprègne des plus grands poètes du melhoum du terroir oranien et se familiarise, lors de son exil à Oujda, en 1912, avec les maîtres du genre.
Au début des années 1940, il quitte Mascara pour El-Harrach avant de s’installer définitivement à Oran en 1946[4]. Il se signale par ses textes de poésie courtoise teintée d'érotisme, dans lesquels il célèbres ses nombreuses conquêtes dont Bakhta[5], la plus célèbre, à laquelle il consacre plus de cinquante poèmes. Ses amis, dont Hadj Hazout, lui demandèrent de leur présenter la belle Bakhta objet de son amour, furent surpris se trouver devant une petite femme, menue, très brune et sans charme aucun. Devant leur étonnement, il rétorqua : « Il faudrait que je vous prête mes yeux pour voir celle de qui je suis amoureux ».[réf. nécessaire]
Son œuvre
[modifier | modifier le code]Il fut, durant cinquante ans, la gloire de la poésie populaire algérienne dite « melhoun ». En tant que parolier et interprète, il a contribué d'une manière décisive à l'avènement de la chanson oranaise moderne. Il s'est inspiré des anciens maîtres algériens et marocains de la poésie populaire, notamment Mostefa Ben Brahim. Le diwan du Cheikh Abdelkader El khaldi, bien qu'incomplet encore, a été édité par les soins de Mohamed Elhabib Hachelef efficacement assisté par Mohammed Benamar Zerhouni, lui aussi fervent partisan de la sauvegarde de la poésie populaire algérienne. Ses œuvres furent interprétés par des artistes et chanteurs célèbres comme Ahmed Wahby, Blaoui Houari, Ahmed Saber et autres.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guide bibliographique du Melhoun, par Ahmed-Amine Dellaï, L'Harmattan, 1996.
- Dossier Abdelkader Khaldi, par Ahmed-Amine Dellaï et Rahmouna Mehadji, in Turath (Les Cahiers du CNRASC) no 4, 2002, Oran, Algérie, 161 pages.
- Paroles graves et paroles légères ou Chants bédouins de l'Oranie (nouveau titre), par Ahmed-Amine Dellaï, anthologie bilingue(arabe-français), ENAG, Algérie, 2003-2006.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- courrier, « Cheikh Abdelkader El Khaldi : Le chantre de la poésie et du chant Bedoui | lecourrier-dalgerie.com », (consulté le )
- « Abdelkader El Khaldi (1896-1964) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « bdelkader El Khaldi est un poète algérien », sur multilingualarchive.com, .
- Rahmouna MEHADJI, « Abdelkader Khaldi : éléments de biographie,aperçu de l’œuvre », Cahiers du CRASC, , p. 12 (lire en ligne [PDF])
- Yahia Belaskri, Khaled, Sogecom-Edition, (ISBN 978-2-9509651-0-3, lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- MEMOIRE : Cheikh Abdelkader El Khaldi - Réflexion