AN/APG-77

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Un AN/APG-77 au National Electronics Museum (en).

L'AN/APG-77 est un radar à antenne active multifonction installé sur l'avion de combat américain F-22 Raptor. Le radar est fabriqué par Northrop Grumman depuis 2001.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Placé dans le nez de l’avion, et fonctionnant avec la technologie du réseau de phase. Développé pour répondre aux exigences des phases d’attaque, il dispose d’un système de verrouillage à longue portée ainsi qu’un lecteur optique permettant de suivre des cibles multiples en toutes conditions météorologiques.

Le AN/APG-77 est composé de 1 956 modules receveur/transmetteur changeant de fréquence plus de 1 000 fois par seconde de façon à réduire les chances que ses émissions soient interceptées[1],[2]. Sa portée est estimée supérieure à 350 km[3]. En 2007, des essais réalisés par Northrop Grumman, Lockheed Martin et L-3 Communications ont par ailleurs démontré la capacité du radar à agir comme un Wi-Fi, transmettant des données à une vitesse de 548 mégabits par seconde et recevant à 1 gigabit par seconde. Cette performance est d’ailleurs bien supérieure au système Liaison 16 généralement utilisé par l’OTAN, qui transfère des données à 1 mégabit par seconde[4].

Les informations reçues et émises par le radar et les différents capteurs sont traitées par deux processeurs Raytheon, dénommés Common Integrated Processor (CIP). Chaque CIP peut procéder à 10,5 milliards d’opérations par seconde et dispose de 300 mégaoctets d’espace mémoire. L’avionique du F-22 représente par ailleurs 1,7 million de lignes de code informatique, écrites pour la plupart dans le langage de programmation Ada[5] ; l’essentiel de ce code concerne d’ailleurs le traitement des données en provenance des radars[6]. Selon le secrétaire de l’USAF Michael Wynne, le développement en langage Ada explique une partie des dépassements de budgets et des retards de planifications dans le projet[7].

Les capacités de détection de F-22 sont plutôt uniques pour un aéronef de cette taille et de ce type. Il offre des fonctions proches de celles d’un AWACS même si son radar est moins puissant[réf. nécessaire] ; il lui arrive pourtant d’agir plus rapidement[3]. Le pilote du F-22 est également en mesure de verrouiller une cible pour les avions de chasse F-15 et F-16 en formation avec lui[8],[3]. Le radar peut enfin assurer le rôle de relais à haut débit entre différentes unités grâce à la faible probabilité d’interceptions de ses émissions[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « JSF-Raptor Radar Can Fry Enemy Sensors », sur defensenews.com (consulté le )
  2. (en) « F-22 Raptor », sur Lockheed Martin (consulté le )
  3. a b c et d (en) D. A. Fulghum, M. J. Fabey, « F-22: Unseen and Lethal: Raptor Scores in Alaskan Exercise », sur Aviation Week & Space Technology, (consulté le )
  4. (en) Lewis Page, « F-22 superjets could act as flying Wi-Fi hotspots », sur The Register, (consulté le )
  5. (en) S. Pace, F-22 Raptor, America’s next lethal war machine (1999), p. 58
  6. (en) J. Pike, « F-22 Avionics », sur GlobalSecurity.org, (consulté le )
  7. (en) Michael Wynne, « The Industrial Impact of the Decision to Terminate the F-22 Program », sur Second Line of Defense (SLD) (consulté le )
  8. (en) D. A. Fulghum, M. J. Fabey, « Turn and Burn », sur Aviation Week & Space Technology, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]