Rustique de Narbonne

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Rustique de Narbonne
Fonction
Archevêque de Narbonne
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Biographie
Décès
Activité
Autres informations
Étape de canonisation
Fête

Rustique (en latin Rusticus) fut moine de l'abbaye de Lérins et évêque métropolitain de Narbonne du (ou 430) à sa mort sans doute le . C'est un saint catholique, fêté le .

Biographie

Il était fils d'un évêque nommé Bonose et neveu par sa mère d'un autre nommé Arator, les sièges de tous deux étant ignorés. Selon le Martyrologe romain, il fut rhéteur à Rome avant d'intégrer l'abbaye de Lérins, où il se lia d'amitié avec Venerius, futur évêque de Marseille. Ordonné prêtre à Marseille, puis consacré évêque de Narbonne, Il eut à affronter le siège de Narbonne par les Wisigoths de Théodoric Ier (436), et d'une façon générale l'occupation d'une bonne part de sa province par ce peuple germanique adepte de l'arianisme (mais la ville ne fut prise par les Wisigoths qu'en 462). Il fit reconstruire la cathédrale qui avait brûlé en 441, avec l'aide de Marcellus, alors préfet des Gaules : la première pierre fut posée le , et le nouvel édifice inauguré le (inscription datée de ce jour conservée au musée lapidaire de Narbonne). Il nomma son archidiacre Hermès évêque de Béziers, mais celui-ci ne put prendre possession de son siège ; il voulut alors le désigner comme son successeur, mais le pape Léon Ier, à qui il écrivit à ce sujet, refusa. Hermès ne lui succéda pas moins, mais l'affaire fut déférée à Hilaire, successeur de Léon, qui tint concile à Rome sur cette affaire. Finalement, par une lettre du , le pape confirma Hermès à Narbonne, mais avec des pouvoirs amoindris sur la province.

On conserve une longue lettre que lui écrivit saint Jérôme vers 411 pour le conseiller sur la vocation monastique qu'il se sentait alors[1], et deux lettres que lui écrivit le pape Léon Ier pendant son épiscopat dans les années 450, dont l'une longue et importante (n° 157) où le pape répond à dix-neuf questions qu'il lui avait posées concernant la discipline, et où il lui reproche d'avoir manifesté le désir d'abandonner sa fonction d'évêque. On a aussi des fragments d'une lettre que lui adressa l'évêque Ravennius d'Arles en 453 pour l'inviter à un concile.

Notes et références

  1. Si toutefois c'est le même Rustique, mais les données semblent concorder.